La science et l’homme en société

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°551 Janvier 2000Par : Robert DUZAN (38)Rédacteur : JR

Nous repre­nons ci-après quelques réflexions de l’auteur sur les moti­va­tions qui l’ont ame­né à rédi­ger cet opuscule.

“ Deux ordres de pen­sée m’ont tou­jours intéressé :

Sur le Monde :

  • Com­ment résoudre, au sens lit­té­ral d’annuler, la pro­fon­deur de l’Espace ? À la fois, être en nous-mêmes ce point sin­gu­lier qui per­çoit, et… être ailleurs. Cet ailleurs dis­per­sé qu’occulte la simul­ta­néi­té d’arrivée des mes­sages – élec­tro­ma­gné­tiques, gra­vi­fiques, nucléaires – qui nous en parviennent.
  • En quoi consiste l’ultime ? le “ cor­pus­cule ”, hier atome, aujourd’hui quark. En rien d’exprimable je pense ; une image extra­po­lée, d’une immense por­tée certes pour la quête qui condi­tionne notre sur­vie, mais un concept.
    De même l’interaction, vec­teur d’énergie.
  • En quoi consiste l’Énergie, dont le poly­mor­phisme et ses per­pé­tuels échanges font la Vie du Monde ? La Science dans toute sa gloire pour­ra-t-elle jamais répondre autre chose que “ c’est un concept pre­mier ” qui aujourd’hui semble le fon­de­ment ultime, sur­tout depuis qu’Einstein l’a iden­ti­fiée à ce que nous appe­lons la Matière.
  • Sur quoi s’appuie la Pen­sée ? Sur l’image appa­rem­ment. Mais alors “ l’intuitif ”, “ l’évident ” n’ont aucune valeur pro­bante. Ils constatent l’identification à une image déjà accep­tée, incor­po­rée au plus profond.
  • Le Temps comme l’Espace ne sont plus des Absolus.
    Notre siècle a d’ailleurs débou­lon­né le Temps de son pié­des­tal intou­chable, en le rela­ti­vi­sant. On peut, on doit, chan­ger une image si néces­saire ; un Abso­lu ce serait un crime de lèse-majesté.


Sur l’Homme dans le Monde :

Par l’étincelle dont il a héri­té il a une part de liber­té dans le choix des options par quoi il déclen­che­ra les séquelles de changement.

Mais il reste astreint “ aux lois ”, qui ne sont pas “ de la Nature ”, mais expres­sion des com­por­te­ments répé­ti­tifs consta­tés et codi­fiés pour ser­vir de guides, cha­cun dans leur domaine de vali­di­té. Selon que l’on observe à grande ou petite échelle, glo­ba­le­ment ou uni­tai­re­ment, ces règles changent ; de même le com­por­te­ment de l’Homme, soit comme Être dans son uni­ci­té, soit comme élé­ment d’un groupe. ”

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