arme » lors du levé du drapeau promotion X 2019

La rose du printemps

Dossier : Nouvelles du PlatâlMagazine N°765 Mai 2021
Par Antoine BRÉCHET (2019)

Prendre pos­ses­sion de son bar d’étage, com­prendre com­ment fonc­tionne Cho­ca­piX, logi­ciel de ges­tion des bars d’étage, regar­der la pro­jec­tion sur les binets, décou­vrir sa sec­tion, se perdre entre deux demi-lunes sur le che­min de l’infirmerie, aller au Kawa du midi, faire sa demande d’APL, finir son rap­port de stage, et enfin peut-être aller en cours. Finie la douce vie des 2019 seuls sur le pla­teau. La place est faite aux nou­veaux X2020. Heu­reu­se­ment, au milieu de ce vacarme insou­te­nable règnent de pai­sibles ceri­siers fleuris.

X2019 au stand de tir
X2019 au stand de tir pour se pré­pa­rer à être CDS lors de La Cour­tine des X2021. © Phi­lippe Nugnes

Figures du renou­veau, du rafraî­chis­se­ment et des tem­pé­ra­tures esti­vales, les ceri­siers trônent au milieu du pla­teau. Pris comme égé­rie par le Binet Love, binet qui dis­tri­bue des cartes pleines d’amour aux habi­tants du pla­teau, son rose pâle sait récon­for­ter et réjouir n’importe quelle âme sen­sible pas­sant en des­sous. Quoi de mieux que de sen­tir un pétale qui se dépose déli­ca­te­ment sur ses cheveux.

Devant le bata­clan, bâti­ment qui réunit une grosse par­tie de la vie asso­cia­tive de l’École, un magni­fique ceri­sier s’étend. Entre deux « Kawas » il répand son ombre sur la dizaine de tables en bois ins­tal­lées devant la ter­rasse. Alors, au détour d’une limo­nade ou d’un sirop, les ceri­siers écoutent des X2019 racon­tant leur vie sur le pla­teau à des X2020 qui sont avides d’histoires sur les binets, les céré­mo­nies ou la vie de section.

Cerisier Ecole polytechnique
Ceri­sier entre les demi-lunes. © Antoine Bréchet

Au milieu des demi-lunes, les ceri­siers attirent toutes les convoi­tises. Blo­qués dans nos chambres pour par­ti­ci­per à un énième cours sur Zoom, nos esprits s’échappent sou­vent vers ces magni­fiques arbres. Alors, lorsque notre pro­fes­seur avec entrain nous dit : « Bonne fin de semaine à tous et à la semaine pro­chaine ! », on sort de sa chambre pour pro­fi­ter des der­niers ins­tants de soleil sous un des arbres fleu­ris. On se laisse rêver et pro­fi­ter de l’instant présent.

Mais un jour ces fleurs ne seront plus. Alors, bien qu’attristés par cette perte, les poly­tech­ni­ciens et les poly­tech­ni­ciennes conti­nue­ront de vivre le cœur léger en atten­dant le prin­temps prochain. 

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