La révolution du multimédia

Dossier : Le MultimédiaMagazine N°550 Décembre 1999
Par Dominique DESCROIX (58)

Si le télé­phone, le ciné­ma et les enreg­istrements sonores (dis­ques) ont fait leur appari­tion avant la fin du siè­cle dernier, il a fal­lu atten­dre la deux­ième moitié de notre siè­cle pour voir appa­raître de véri­ta­bles out­ils mul­ti­mé­dias, c’est-à-dire des ser­vices automa­tisés, des jeux, des moyens de trans­mis­sion, qui intè­grent totale­ment les trois com­posantes du son, de l’im­age fixe ou ani­mée et du texte dans l’in­ter­face avec l’être humain.

Cette appel­la­tion de “mul­ti­mé­dia” a fleuri à tout bout de champ et bien sou­vent à tort pour par­ler des tech­nolo­gies nou­velles. Mais il est vrai que, même en adop­tant une accep­tion restric­tive, on trou­ve désor­mais cette notion dans un nom­bre de domaines sans cesse crois­sant : loisirs, édu­ca­tion, com­merce, indus­trie, sci­ences, san­té, partout on nous pro­pose des solu­tions multimédias.

En fait, cette explo­sion est, comme la révo­lu­tion de l’im­primerie, du chemin de fer à vapeur ou celle du télé­phone, une révo­lu­tion tech­nologique : grâce à la numéri­sa­tion des médias, on a pu en assur­er l’in­té­gra­tion aux dif­férents stades de leur traite­ment pour être capa­ble de réalis­er des inter­faces homme-machine con­viviales et effi­caces, pour en assur­er le stock­age, la trans­mis­sion sur les sup­ports les plus rapi­des, la repro­duc­tion et pour per­me­t­tre une réelle inter­ac­tiv­ité entre l’homme et les machines.

En avril 1997, La Jaune et la Rouge con­sacrait son numéro à Inter­net : quelques années après les Améri­cains, les Français décou­vraient ce nou­veau moyen de com­mu­ni­ca­tion de masse dont la com­posante “World Wide Web” — la Toile — et ses inter­faces stan­dard­is­ées allaient don­ner un nou­v­el élan à l’in­dus­trie du multimédia.

Inter­net a existé avant et indépen­dam­ment du mul­ti­mé­dia, notam­ment pour la trans­mis­sion de don­nées. Le mul­ti­mé­dia a existé indépen­dam­ment d’In­ter­net, notam­ment sous forme de CD-ROM, mais pour une exploita­tion locale. La numéri­sa­tion des télé­com­mu­ni­ca­tions et l’ac­croisse­ment du débit de leurs réseaux ont per­mis d’as­soci­er totale­ment ces deux ensem­bles tech­nologiques dont les développe­ments s’al­i­mentent mutuellement.

Désor­mais, on peut taper un code (texte), cli­quer sur une icône (image) ou don­ner de la voix (recon­nais­sance vocale), la machine obéit. Que ce soit avec une machine, ou avec un être humain, en face ou à dis­tance, le dia­logue a pris des dimen­sions nou­velles dont les impli­ca­tions sont encore incal­cu­la­bles, car de plus en plus, l’u­til­isa­teur con­duit de façon autonome et inter­ac­tive son accès à la con­nais­sance universelle.

Les arti­cles qui suiv­ent n’ont comme ambi­tion que de don­ner quelques éclairages sur l’évo­lu­tion de ces tech­niques et de ces activ­ités nou­velles, sur les indus­tries et com­merces qui en sont nés et se dévelop­pent à une vitesse ful­gu­rante et sur les appli­ca­tions qui nous con­cer­nent un peu plus chaque jour et vont sans aucun doute révo­lu­tion­ner notre vie courante.

Nos cama­rades poly­tech­ni­ciens pren­nent une place très impor­tante dans ce développe­ment, notam­ment les jeunes qui font preuve de remar­quables qual­ités d’en­tre­pre­neurs. L’A.X. n’est pas en reste puisque la Mai­son des Poly­tech­ni­ciens vient d’ou­vrir son site Inter­net (www.maison-des‑x.com) et qu’un groupe pluridis­ci­plinaire tra­vaille — sous l’égide de l’A.X. qui lui a délégué trois mem­bres du Con­seil d’ad­min­is­tra­tion — sur la con­cep­tion de ce que pour­ra être le site Inter­net de la com­mu­nauté poly­tech­ni­ci­enne et l’outil de la com­mu­ni­ca­tion per­ma­nente associé.

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