La onzième heure

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°675 Mai 2012Par : Isabelle Pestre épouse de Gilles Pestre (76) et mère de Renaud Pestre (08)Rédacteur : Henri Brunel, écrivain

Couverture du livre : La onzième heureCe pre­mier roman est de ceux dont le sou­venir vous habite longtemps après l’avoir refermé.

L’histoire est sim­ple, sinon ténue. Lis­beth a onze ans, ce sont les vacances au bord de la mer. Elle est sen­si­ble et délais­sée par son entourage. Une ami­tié comme un coup de foudre la lie à un jeune homme étrange ; l’enfance bas­cule à jamais. Elle devien­dra une femme secrète, insaisie (selon le mot du poète), au seuil d’elle-même. Lis­beth vit sans exis­ter, comme ces ouvri­ers de la parabole qui atten­dent avant d’être embauchés par le Maître de la vigne. (La parabole se trou­ve dans le Nou­veau Tes­ta­ment au chapitre 20, ver­sets 1 à 16 de l’É­vangile selon saint Matthieu.) Cer­tains sont pris dès le matin, d’autres plus tard.

Quand arrive le soir, à la onz­ième heure, alors qu’il ne reste plus qu’une heure de tra­vail, le Maître vient encore une fois chercher des ouvri­ers. Bien des hommes sont par­tis, cer­tains n’y croient plus, d’autres refusent son appel. De même, quand son­nera pour Lis­beth « la onz­ième heure », l’accueillera-t-elle ? Con­sen­ti­ra-t-elle enfin à vivre ?

Isabelle Pestre écrit ici son pre­mier livre. Dans ce roman, elle donne libre cours à un authen­tique tal­ent d’écrivain. L’histoire est menée solide­ment, l’écriture mag­ique, pro­fuse, bouleversante.

Le lecteur aimera ce livre, je le lui promets.

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