La mondialisation La destruction des emplois et de la croissance

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°600 Décembre 2004Par : Professeur Maurice Allais (31), Prix Nobel de sciences économiquesRédacteur : JR

Cinq ans après sa paru­tion, cet ouvrage du pro­fes­seur Mau­rice Allais, prix Nobel de Sciences éco­no­miques, se révèle d’une brû­lante actua­li­té ! En effet, les délo­ca­li­sa­tions qu’il pré­di­sait sont deve­nues mal­heu­reu­se­ment mon­naie cou­rante en 2004.

La poli­tique de l’OMC est, selon l’auteur, fon­dée sur une inter­pré­ta­tion et une appli­ca­tion erro­nées de théo­ries éco­no­miques justes.

Il en résulte :

  • qu’une libé­ra­li­sa­tion des échanges et des mou­ve­ments de capi­taux n’est sou­hai­table qu’à l’intérieur d’ensembles régio­naux grou­pant des pays éco­no­mi­que­ment et poli­ti­que­ment asso­ciés et de déve­lop­pe­ment éco­no­mique et social comparable ;
  • qu’il convient de tenir compte de ces élé­ments à la fois dans les textes fon­da­men­taux de l’Union euro­péenne et dans ceux de l’OMC.

Bien que, et sur­tout parce que, les conclu­sions de notre illustre cama­rade ne coïn­cident pas avec les idées reçues aujourd’hui – c’est une litote – il importe de prendre conscience des erreurs concep­tuelles qu’il met en évidence.

Dans la mesure où ces erreurs peuvent avoir des consé­quences très néga­tives pour l’avenir de notre pays et de notre conti­nent, il y a lieu de mettre tout en oeuvre pour faire prendre conscience aux pou­voirs publics des réorien­ta­tions indis­pen­sables de leur politique.

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