La météo... ennemie ou amie de la transition énergétique ?

La météo… ennemie ou amie de la transition énergétique ?

Dossier : Arts, lettres et sciences | Magazine N°808 Octobre 2025Par : Philippe Drobinski (D98), Préface de Jean JouzelRédacteur : Bernard Dubois (X64)Editeur : EDP Sciences, collection Une introduction à, février 2025

Philippe Drobinski enseigne à l’École polytechnique et anime de nombreux projets et laboratoires liant météorologie et transition énergétique, comme le projet Trend X et le laboratoire pluridisciplinaire E4C, Energy for the climate. Dans ce livre La météo… ennemie ou amie de la transition énergétique ? il rassemble de manière très didactique, avec de nombreux schémas très clairs, les problématiques liées à la météo et à la consommation d’énergie. L’enjeu est de taille puisqu’il faut absolument réduire les émissions de CO2, dont la production d’énergie primaire est responsable directement pour 35 %. C’est possible si la part des énergies bas carbone, notamment éolienne et photovoltaïque, augmente fortement.

Après une bonne revue des mécanismes climatiques et des mesures prouvant la responsabilité humaine, l’auteur décrit les variations climatiques à différents horizons de temps et d’espace qui influencent la production d’électricité. Les prévisions sont alors essentielles pour bien localiser et dimensionner les nouvelles installations et en maximiser l’efficacité. Cela ne suffit pourtant pas, car il faut tenir compte des variations de la demande qui peut, à son tour, être influencée brutalement par les écarts météo. La question de l’équilibrage des réseaux entre offre et demande est effleurée, mais pose un problème de complexité croissante. Enfin, les phénomènes extrêmes aléatoires compliquent l’équation, car ils peuvent avoir des effets destructeurs sur les installations et amplifier les variations de la demande. Donc, amie et ennemie à la fois, la météo est un élément essentiel de la transition énergétique. 

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