LA MER ET LE MARTIN-PÊCHEUR

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°671 Janvier 2012Par : Bui Ngoc Tan - traduit du vietnamien par Hà TâyRédacteur : NGHIEM Phong Tuan (56)

Couverture du livre : La mer et le martin-pêcheurC’est un réc­it où s’entrecroisent les bribes de vie d’une cinquan­taine de per­son­nages qui vivent d’une entre­prise de pêche au cha­lut, marins, cadres, per­son­nel des bureaux et des ate­liers. Il n’y a pas de per­son­nages prin­ci­paux ; c’est le roman d’une entre­prise qui lutte pour sur­vivre à l’épuisement de la mer sur­ex­ploitée et au défi du pas­sage à l’économie de marché.

Cette comédie aux cent actes divers est présen­tée avec des pointes de drô­lerie ou de cru­auté, et une sen­si­bil­ité qui rend attachants ces êtres sai­sis dans un instant de leur exis­tence. On rit ou sourit des sit­u­a­tions comiques où sont pris ces des­tins trag­iques et dérisoires. L’action se passe aux alen­tours de l’année 1994. C’est l’année où la poli­tique du Renou­veau lancée au Viêt­nam quelques années aupar­a­vant com­mençait à y ren­dre la vie matérielle moins dure.

Aujourd’hui la pénurie qui con­stitue la toile de fond de tout l’ouvrage a per­du de son acuité. Mais la société telle qu’on la voit se dessin­er dans l’ouvrage demeure, cer­tains de ses traits se sont même ren­for­cés. Au-delà de ses per­son­nages, ce roman est aus­si celui de la nais­sance du Viêt­nam d’aujourd’hui, avec sa nou­velle élite, ses iné­gal­ités sociales, la cor­rup­tion qui pousse ses racines dans les pro­fondeurs du pays.

En con­clu­sion, voici un extrait de la présen­ta­tion de la qua­trième couverture :

« De sa belle écri­t­ure pleine de poésie, Bui Ngoc Tan nous emmène là où nous ne sommes jamais allés : et quand on referme le livre, on en sort bien changé. Et meilleur aussi. »

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