La Finlande et l’Europe

Dossier : Libres ProposMagazine N°545 Mai 1999Par : Pertti TORSTILA, directeur des affaires politiques, ministère des Affaires étrangères de Finlande

Mesdames et Messieurs,
Chers amis,

C’est vrai­ment un grand plaisir pour moi d’as­sis­ter à cette réu­nion du groupe X‑Europe aujour­d’hui ici à Paris où, pen­dant plusieurs années, j’ai élu domi­cile et qui fut aus­si le lieu de mes études pen­dant ma sco­lar­ité à l’E­NA en 1980–1981, et de ren­con­tr­er plusieurs amis et anciens élèves de l’École.

Les organ­isa­teurs de cette réu­nion m’ont demandé de vous par­ler aujour­d’hui sur le sujet “La Fin­lande et l’Eu­rope”, une demande que j’ai accep­tée avec grand plaisir.

L’adhésion à l’Union européenne — une étape importante

Pen­dant toute son his­toire la Fin­lande a été située à la fron­tière des sphères poli­tiques et cul­turelles de l’Oc­ci­dent et de l’Ori­ent, mais elle a tou­jours été cul­turelle­ment et sociale­ment rat­tachée au côté occi­den­tal. La géopoli­tique a néan­moins tou­jours joué un rôle mar­quant dans la poli­tique étrangère finlandaise.

Avec son adhé­sion, le 1er jan­vi­er 1995, à l’U­nion européenne, on peut dire que la Fin­lande a enfin pris la place qui lui reve­nait, con­for­mé­ment à son iden­tité nationale, dans la com­mu­nauté des nations de l’Eu­rope de l’Ouest.

Ain­si, l’ad­hé­sion de la Fin­lande à l’U­nion européenne a con­sti­tué une étape impor­tante dans notre his­toire. L’ap­par­te­nance, pen­dant des siè­cles, à la sphère de la civil­i­sa­tion européenne a tou­jours été une évi­dence, mais ce n’est que l’ad­hé­sion à l’U­nion européenne qui a per­mis de con­fér­er aux rela­tions qu’en­tre­tient la Fin­lande avec le con­ti­nent leur car­ac­tère spé­ci­fique. La coopéra­tion étroite menée depuis ces dernières années sur la base des valeurs et intérêts com­muns a per­mis de pré­cis­er la posi­tion de la Fin­lande vis-à-vis du reste du monde. Cette adhé­sion a égale­ment mod­i­fié l’opin­ion des Fin­landais d’eux-mêmes.

Pen­dant la guerre froide, la Fin­lande a su rester, tant d’un point de vue poli­tique, économique que cul­turel, un pays neu­tre. La neu­tral­ité, aujour­d’hui un con­cept passé pour nous, se fondait sur la déci­sion d’un peu­ple aspi­rant à l’indépen­dance de se tenir à l’é­cart des con­flits poli­tiques. L’ap­par­te­nance à l’U­nion européenne nous sig­ni­fie l’en­gage­ment total aux oblig­a­tions com­munes. Dans une union on n’est pas neutre.

Lors de son adhé­sion à l’U­nion européenne la Fin­lande était, du point de vue de son économie, de la struc­ture de son indus­trie ou encore de son PIB, plus avancée que de nom­breux anciens pays mem­bres. Depuis, la Fin­lande s’est effor­cée de respecter les objec­tifs fixés, notam­ment en rem­plis­sant, par­mi les pre­miers pays, les critères de con­ver­gence. La Fin­lande va faire par­tie de la troisième phase de l’U­nion économique et moné­taire, l’UEM, qui sera mise en appli­ca­tion au début de l’an­née prochaine, ce qui sig­ni­fie un événe­ment his­torique en Europe, et aus­si mondialement.

Les change­ments pro­fonds résul­tant de l’ad­hé­sion ont été ressen­tis aus­si dans le domaine de la cul­ture. Cela c’est traduit, par exem­ple, par une inten­si­fi­ca­tion rapi­de de l’ap­pren­tis­sage du français. En quelques années, l’ap­pren­tis­sage du français par­mi les adultes en Fin­lande a doublé.

La Finlande en Europe — les voisins

Les rela­tions de la Fin­lande avec ses régions voisines vont rester d’im­por­tance pri­mor­diale pour nous. L’ad­hé­sion de la Fin­lande, de la Suède et du Dane­mark à l’U­nion européenne n’a nulle­ment mis en ques­tion la coopéra­tion nordique, qui se pour­suit tou­jours entre les cinq pays nordiques. La Norvège et l’Is­lande n’ont pas adhéré à l’U­nion européenne, même si tous les pays nordiques font par­tie de l’E­space économique européen. C’est à pro­pre­ment par­ler à cause de cette sit­u­a­tion que les instances de la coopéra­tion nordique sont dev­enues d’im­por­tantes arènes pour traiter des ques­tions d’in­té­gra­tion européenne.

La coopéra­tion nordique a pris une nou­velle dimen­sion grâce au lien qui a été établi avec les trois pays Baltes rede­venus indépen­dants (l’E­stonie, la Let­tonie, la Litu­anie). À l’in­star de la Fin­lande avec l’E­stonie, les pays nordiques s’ef­for­cent, bilatérale­ment, d’af­fer­mir les bases de l’indépen­dance des pays Baltes, de sta­bilis­er leur économie et leur poli­tique et de les inté­gr­er dans les struc­tures de coopéra­tion européennes. Tout cela les pré­pare pour l’ad­hé­sion à l’U­nion européenne.

La muta­tion poli­tique européenne a aus­si ouvert des per­spec­tives d’une coopéra­tion plus éten­due et plus diver­si­fiée dans la région de la mer Bal­tique. Au regard des objec­tifs poli­tiques de la Fin­lande, il est sig­ni­fi­catif que le Con­seil des États riverains de la mer Bal­tique com­prenne de nou­veaux et d’an­ciens mem­bres de l’U­nion européenne, des pays désireux d’y adhér­er ain­si que la Russie. La région de la mer Bal­tique pren­dra une place impor­tante dans la coopéra­tion entre l’U­nion et la Russie.

Les régions voisines, autrement dit Saint-Péters­bourg, la Carélie et la pénin­sule de Kola, domi­nent la coopéra­tion bilatérale finno-russe. Les ques­tions d’en­vi­ron­nement et de sécu­rité nucléaire (cen­trales nucléaires) y occu­pent la pre­mière place. De même, le com­merce entre les deux pays, qui s’é­tait effon­dré avec le déman­tèle­ment de l’U­nion sovié­tique, a été réac­tivé, prenant de nou­velles formes grâce à la réforme économique entre­prise en Russie.

Les rela­tions entre la Fin­lande et la Russie restent impor­tantes aus­si dans la nou­velle sit­u­a­tion en Europe. La forte implan­ta­tion mil­i­taire de la Russie à prox­im­ité de la fron­tière ori­en­tale fin­landaise n’est pas con­sid­érée comme un prob­lème bilatéral, mais nous restons atten­tifs et soulignons l’im­por­tance du Traité sur la lim­i­ta­tion des forces armées con­ven­tion­nelles en Europe.

Dans l’U­nion européenne, la Fin­lande œuvre active­ment à l’étab­lisse­ment de liens avec la Russie et au sou­tien de sa poli­tique de réforme, notam­ment en faisant pro­gress­er et en met­tant à prof­it le pro­gramme TACIS d’as­sis­tance tech­nique. Sans une poli­tique de longue haleine, un cli­vage réel — nor­matif et matériel — men­ace d’ap­pa­raître aux fron­tières ouest de la Russie.

La dimen­sion septen­tri­onale — ou la dimen­sion nordique — à savoir les régions du nord extra-européennes devient une com­posante de plus en plus impor­tante dans les rela­tions extérieures de l’U­nion européenne. Les régions de Bar­ents et de la Russie du nord-ouest offrent de nom­breux débouchés grâce à leurs ressources pétrolières et de gaz naturel. Le développe­ment de l’in­dus­trie forestière et de l’in­fra­struc­ture de la région, notam­ment du réseau de trans­port et d’én­ergie, prof­it­era, à long terme, à toute l’Eu­rope. Le Con­seil de Bar­ents est un par­fait exem­ple d’in­stance régionale dépas­sant les fron­tières de l’U­nion européenne et ren­forçant la dimen­sion nordique de celle-ci.

La Finlande membre de l’Union européenne

Lorsque, pen­dant la guerre froide, la Fin­lande par­tic­i­pait à la coopéra­tion européenne, une dis­tinc­tion était faite entre objec­tifs économiques et objec­tifs poli­tiques. Mem­bre de l’U­nion européenne, la Fin­lande donne sa pleine con­tri­bu­tion aus­si bien à la coopéra­tion économique que sociale et poli­tique de l’U­nion. Comme je viens de le dire, la Fin­lande va par­ticiper, con­for­mé­ment au traité de Maas­tricht, à la troisième phase de l’U­nion économique et moné­taire (UEM) à compter de 1999.

Région lacustre de Saimaa.
Région lacus­tre de Saimaa. 
© OFFICE NATIONAL DU TOURISME DE FINLANDE

En matière de poli­tique extérieure et de sécu­rité com­mune (PESC), la Fin­lande reste attachée à son car­ac­tère inter­gou­verne­men­tal et à son indépen­dance des déci­sions des États mem­bres, notam­ment en matière de défense et dans d’autres domaines vitaux.

Les com­posants tra­di­tion­nels de la poli­tique étrangère de la Fin­lande (coopéra­tion nordique, rap­ports avec les pays de l’ex-Union sovié­tique, action à l’Or­gan­i­sa­tion pour la Sécu­rité et la Coopéra­tion en Europe (OSCE) et aux Nations unies) ont pris une dimen­sion nou­velle depuis l’ad­hé­sion de la Fin­lande à l’U­nion européenne. La même con­stata­tion vaut avec l’aide au développe­ment. Par le biais de la PESC, la Fin­lande par­ticipe pleine­ment à l’ex­a­m­en des ques­tions inter­na­tionales dans le cadre de l’U­nion européenne, même si les rela­tions bilatérales, par exem­ple avec les États-Unis et les pays voisins, gar­dent une impor­tance nationale pour la Finlande.

En sa qual­ité de sig­nataire du traité de Maas­tricht, la Fin­lande a souscrit à l’ob­jec­tif à long terme de dot­er l’U­nion européenne d’une poli­tique de défense com­mune. La Fin­lande estime néan­moins que les développe­ments atten­dus dans un avenir prévis­i­ble n’ap­pel­lent aucun change­ment de sa poli­tique de sécu­rité fondée sur la non-appar­te­nance aux alliances mil­i­taires et sur une défense indépen­dante et crédi­ble. Les Fin­landais admet­tent cepen­dant que la sol­i­dar­ité poli­tique apportée par l’ad­hé­sion à l’U­nion européenne aide à pro­mou­voir notre sécurité.

De son côté la Fin­lande assiste active­ment au développe­ment des capac­ités de “cri­sis man­age­ment” de l’U­nion et par­ticipe aux opéra­tions de paix dans les Balka­ns et ailleurs. La Fin­lande a rejoint l’U­nion de l’Eu­rope occi­den­tale comme obser­va­teur et elle a fait savoir qu’elle entendait apporter sa con­tri­bu­tion aux mis­sions de ges­tion des crises qui pour­raient éventuelle­ment être con­fiées à l’U­nion de l’Eu­rope occi­den­tale. Dans le cadre du Parte­nar­i­at pour la paix (PPP), la Fin­lande développe, par con­séquent, son apti­tude à coopér­er avec l’Otan.

Selon une analyse fin­landaise, l’Otan et l’en­gage­ment mil­i­taire des États-Unis en Europe res­teront des élé­ments con­struc­teurs et sta­bil­isa­teurs de la sécu­rité européenne. De la même manière, la non-appar­te­nance de la Fin­lande et de la Suède à quelque alliance mil­i­taire que ce soit est de nature à pro­mou­voir les con­di­tions sta­bles en Europe du Nord. La préven­tion de nou­velles frac­tures et le besoin de sauve­g­arder la sta­bil­ité sont les con­sid­éra­tions sur lesquelles repose l’at­ti­tude fin­landaise face à l’élar­gisse­ment de l’Otan.

La Fin­lande est favor­able à l’élar­gisse­ment de l’U­nion européenne aux pays Baltes et à l’Eu­rope cen­trale et ori­en­tale, esti­mant que l’ob­jec­tif d’ad­hér­er à l’U­nion européenne ren­force la démoc­ra­tie, l’É­tat de droit et l’é­conomie de marché dans les pays con­cernés. L’élar­gisse­ment de l’U­nion européenne pour­rait ain­si, à notre avis, génér­er une sta­bil­ité crois­sante en Europe, pourvu que l’U­nion européenne veille à dévelop­per active­ment des rela­tions de parte­nar­i­at et de coopéra­tion avec les pays qui, comme la Russie, res­teront à l’ex­térieur de l’U­nion européenne, et à ren­forcer les con­di­tions indis­pens­ables à la poli­tique de réforme dans ces pays.

Les questions globales

En tant que mem­bre de l’U­nion européenne, la Fin­lande ne cherche pas à s’isol­er du reste du monde ou à agir unique­ment au sein de l’U­nion. Au con­traire, elle est en train de ren­forcer ses rela­tions avec les autres con­ti­nents, notam­ment avec l’Asie, l’Afrique et l’Amérique latine. L’U­nion européenne con­stitue un moyen per­me­t­tant de pro­mou­voir ces relations.

Dans l’ex­a­m­en des ques­tions glob­ales, l’Or­gan­i­sa­tion des nations unies et les con­férences spé­cial­isées placées sous ses aus­pices con­ser­vent un rôle cen­tral. La Fin­lande estime que le Con­seil de sécu­rité (ou l’OSCE) doit con­tin­uer à être le man­dat poli­tique des mis­sions inter­na­tionales de main­tien de la paix et de ges­tion des crises aux­quelles la Fin­lande peut pren­dre parti.

Du fait du change­ment qual­i­tatif des mis­sions de main­tien de la paix et des nou­velles exi­gences aux­quelles elles sont soumis­es, la Fin­lande peut néan­moins admet­tre que les Nations unies en con­fient le com­man­de­ment opéra­tionnel à une autre organ­i­sa­tion, comme à l’Otan dans le cas de l’opéra­tion de l’I­FOR. Cela, comme la révi­sion des règles de recours à la force armée dans le but de faire face aux nou­velles exi­gences, a per­mis la par­tic­i­pa­tion de la Fin­lande à l’opéra­tion de l’I­FOR en Bosnie.

Pour la Fin­lande il importe que le Con­seil de sécu­rité con­serve toute sa capac­ité opéra­tionnelle, tan­dis que sa com­po­si­tion devrait mieux refléter les rap­ports de forces internationaux.

La Finlande dans la nouvelle Europe

Mesdames et Messieurs

D’après Mon­tesquieu, la lib­erté européenne trou­ve ses orig­ines dans le Nord. Dans les régions peu peu­plées aux con­di­tions cli­ma­tiques par­fois dures, les hommes ont eu besoin les uns des autres, la fra­ter­nité et l’é­gal­ité étaient vitales. La Fin­lande n’a pas con­nu de féo­dal­isme en tant que tel, et l’or­gan­i­sa­tion démoc­ra­tique y appa­raît naturelle et se base sur la tra­di­tion. La mise en exer­gue de ces valeurs, con­sid­érées comme pro­fondé­ment européennes, se reflète entre autres dans les pri­or­ités de la Fin­lande en matière de poli­tique européenne : la mise en valeur de l’équité sociale, d’une trans­parence judi­ci­aire ou encore de l’é­d­u­ca­tion ont un effet sur les choix opérés dans les ques­tions con­cer­nant tous les domaines, de l’en­vi­ron­nement jusqu’à la poli­tique étrangère.

La Fin­lande est un État-prov­i­dence européen mod­erne et libéral dont les par­tis poli­tiques agis­sent ensem­ble con­for­mé­ment à une stratégie com­mune. L’ob­jec­tif est d’at­tein­dre, en met­tant l’ac­cent sur l’é­d­u­ca­tion et la recherche, un tel niveau de pro­grès que, mesuré au moyen de l’indice de niveau de vie de l’ONU, la Fin­lande se situe par­mi les cinq pre­miers pays du monde d’i­ci à l’an 2010. Ce but est égale­ment inscrit dans un rap­port ren­du récem­ment par le gou­verne­ment au Par­lement. Out­re le PIB, cet indice mesure aus­si des valeurs comme l’é­d­u­ca­tion, la lib­erté, l’é­gal­ité, la cul­ture, l’en­vi­ron­nement et l’ac­cès à la nature.

Nos États-prov­i­dence “endur­cis” du Nord, qui depuis peu ont la pos­si­bil­ité de prof­iter des fruits de la prospérité, ont dû s’adapter à de nou­velles sit­u­a­tions en faisant preuve de l’a­van­tage de la flex­i­bil­ité ain­si qu’en don­nant vie au con­cept de glob­al­i­sa­tion et de mon­di­al­i­sa­tion. L’u­til­i­sa­tion de nou­velles tech­nolo­gies de com­mu­ni­ca­tion est un exem­ple de la capac­ité de ces pays à adopter rapi­de­ment les out­ils de l’avenir : par rap­port à l’ef­fec­tif de sa pop­u­la­tion, la Fin­lande est en effet à la tête du monde en ce qui con­cerne l’u­til­i­sa­tion de l’In­ter­net et des télé­phones mobiles.

La Finlande comme président de l’Union européenne

La Fin­lande assumera la prési­dence de l’U­nion européenne pen­dant la deux­ième moitié de l’an­née 1999, con­duisant ain­si l’U­nion européenne au troisième millénaire.

De nom­breux pro­jets sig­ni­fi­cat­ifs con­cer­nant l’avenir de l’U­nion européenne se tien­dront pen­dant la prési­dence fin­landaise : pré­parat­ifs relat­ifs à l’élar­gisse­ment, réforme du cadre financier, achève­ment de la réforme des fonds struc­turels, pour­suite de la mise au point de l’UEM, éval­u­a­tion des résul­tats insti­tu­tion­nels de la CIG, développe­ment de la poli­tique rel­a­tive à la Méditer­ranée, etc.

Des man­i­fes­ta­tions cul­turelles sont d’ores et déjà pro­gram­mées pour la prési­dence et pour l’an 2000 lorsque Helsin­ki sera l’une des cap­i­tales cul­turelles de l’Union.

En assumant la prési­dence de l’U­nion européenne, un pays doit pren­dre en con­sid­éra­tion les intérêts com­muns de toute l’U­nion européenne et agir en faveur des objec­tifs fixés par celle-ci. Rap­procher la mer Bal­tique dans le nord et la Méditer­ranée dans le sud con­stitue l’une des mis­sions impor­tantes de l’U­nion européenne aus­si pen­dant la prési­dence de la Fin­lande. Ces dernières années l’U­nion européenne a ren­for­cé avec suc­cès sa dimen­sion mérid­ionale avec le proces­sus de Barcelone. La dimen­sion septen­tri­onale et la dimen­sion mérid­ionale per­me­t­tent d’in­stau­r­er effi­cace­ment la sta­bil­ité, soulig­nant l’im­por­tance de cette dimen­sion septentrionale.

Mesdames et Messieurs,
Chers amis,

L’in­té­gra­tion européenne est née de la guerre, elle a été con­stru­ite sur les ruines, elle a gran­di dans un esprit de cohé­sion. Sa puis­sance réside dans sa lib­erté de choix et elle puise sa force dans les valeurs com­munes. La force qui, poli­tique­ment, cimente l’in­té­gra­tion se trou­ve dans l’U­nion européenne et ses insti­tu­tions, garantes de la continuité.

Il y a un demi-siè­cle, les pères fon­da­teurs des Com­mu­nautés européennes avançaient la vision d’une nou­velle Europe. Cette vision s’est, à maints égards, réal­isée. L’Eu­rope a désor­mais besoin d’une vision du nou­veau mil­lé­naire, elle a besoin de décideurs qui osent croire en la force de l’intégration.

Dans sept mois, la Fin­lande assumera la prési­dence européenne. Plusieurs dossiers impor­tants pour l’U­nion européenne devront être décidés au cours de l’an­née prochaine, ce qui con­stitue un défi de taille. La Fin­lande est prête à assumer cette respon­s­abil­ité comme l’un des États mem­bres de l’U­nion européenne, et comme l’un des pays de La Nou­velle Europe.

Je vous remercie.

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