L’espace en 2025 : lieu d’affrontement, marché ou rêve futuriste ?


En 2025, le domaine spatial est un grand sujet d’actualité, en forte évolution.
L’élection de Donald Trump avec comme principal inspirateur et (alors) soutien Elon Musk en est une raison ; le contexte géopolitique, particulièrement la guerre en Ukraine et l’utilisation massive de moyens spatiaux, constamment menacés par des cyberattaques ou des attitudes inamicales, a permis de démontrer que l’espace, nécessaire pour la conduite des opérations militaires, était aussi devenu un domaine stratégique.
Le secteur spatial au-delà de ses composantes traditionnelles – grands programmes d’infrastructure nationaux et européens, applications, défense, science, lesquels sont traités dans ce dossier par, coïncidence amusante, quatre polytechniciennes de la promotion X82 – est également un marché en croissance et un secteur économique comme les autres, dont dépendent de nombreux autres secteurs de l’économie (mobilité, connectivité, environnement…). Ce marché, qui attire de nombreux investisseurs et qui a requis une transformation des agences spatiales ainsi que des industriels traditionnels, a vu la création de nombreuses start-up innovantes dans les domaines tant en amont (infrastructure orbitale et segment sol) qu’en aval (services et applications).
L’espace demeure le lieu privilégié de la compréhension scientifique de la création de l’Univers, de son évolution et de l’apparition de la vie, mais aussi de notre système solaire et de notre planète. Sans l’espace, pas de modélisation du changement climatique ou de suivi des catastrophes naturelles.
Enfin, l’espace garde une forte dimension d’inspiration, comme en témoigne l’intérêt suscité par les vols d’astronautes et les idées de bases lunaire ou martienne, sur lesquels dialoguent deux astronautes polytechniciens. La question reste posée à très long terme de savoir si l’humanité s’installera durablement ailleurs que sur la Terre ; une polytechnicienne et un physicien philosophe nous apportent des points de vue bien différents sur ce sujet.
Il est donc pertinent, en cette année qui verra en novembre la réunion des ministres européens chargés du spatial pour décider de la politique et des programmes spatiaux futurs de l’ESA, d’évaluer l’évolution des multiples dimensions et enjeux du secteur spatial, avec comme fil rouge la question : « Pourquoi l’espace ? »





