Kimind Consulting : à l’heure de l’IA, réinventer la transformation numérique en mettant l’humain au premier plan

Depuis plus de quinze ans, Kimind Consulting accompagne aussi bien les grands groupes que les organisations publiques dans l’intégration du digital et de l’intelligence artificielle. Son fondateur, Miguel Membrado, met en lumière les défis, les opportunités et les clés du succès pour mener à bien cette révolution, où la technologie ne prend tout son sens que si elle est adoptée et portée par les équipes.
Quel est le rôle de KIMIND dans la transformation numérique des entreprises et comment les accompagnez-vous dans cette évolution ?
Après plusieurs années passées à créer des start-up dédiées aux nouvelles technologies, j’ai fondé Kimind en 2008. Mon constat était alors le suivant : si la transformation numérique est souvent considérée comme un enjeu technique, son véritable levier de réussite se situe dans le facteur humain. La technologie, bien qu’essentielle, n’est qu’un outil ; sa pleine valeur transformative apparaît lorsque les équipes s’en emparent et l’intègrent à leurs pratiques. Pour répondre à cet enjeu, Kimind Consulting accompagne dirigeants et collaborateurs en veillant à une adoption harmonieuse du digital.
“La technologie, bien qu’essentielle, n’est qu’un outil ; sa pleine valeur transformative apparaît lorsque les équipes s’en emparent et l’intègrent à leurs pratiques.”
Notre méthode s’appuie sur trois volets : le sponsoring et l’exemplarité du top management, indispensables pour impulser le changement ; l’implication directe des équipes de terrain, qui assure une appropriation réelle des nouveaux usages et méthodes ; et la collaboration étroite avec les directions informatiques, garantes de l’alignement et de la pérennité des solutions déployées. Nous débutons toujours par un audit, afin de repérer les principaux axes d’amélioration, les obstacles éventuels et les changements stratégiques à opérer. Ensuite, nous guidons l’entreprise vers une vision concrète du potentiel offert par les outils numériques. Pour ancrer le changement et susciter l’adhésion, nous misons sur des pilotes ciblés, de petite envergure, qui permettent aux équipes de constater rapidement les bénéfices des nouvelles pratiques.
Quels secteurs d’activités font appel à KIMIND et quels sont leurs enjeux ?
Nous travaillons avec des entreprises issues de secteurs variés, notamment l’industrie (Solvay, Veolia, Valeo, Sicame, etc.) et le secteur public (universités, administrations comme France Travail, la CNAF, etc.). Les défis diffèrent selon les activités, mais tous partagent un enjeu commun : repenser leurs modes de fonctionnement pour gagner en efficacité, anticiper les évolutions technologiques et les nouveaux usages induits, et rester compétitifs. Dans l’industrie, par exemple, l’enjeu principal réside dans l’optimisation des chaînes de production grâce aux solutions digitales et à l’intelligence artificielle. Mais aussi à créer de nouveaux canaux de vente digitaux. Du côté du secteur public, la digitalisation permet d’améliorer la gestion des services, d’enrichir l’expérience utilisateur, et d’en faciliter l’accès aux usagers.
Quels bouleversements l’IA entraîne-t-elle aujourd’hui dans le monde du travail ?
L’IA, et en particulier l’IA générative, agit comme un puissant moteur de changement dans le monde professionnel tel qu’on n’en avait pas connu depuis 20 ans. Sur le plan individuel, elle permet d’accélérer les tâches comme la rédaction de contenus, la traduction ou la synthèse d’informations.
“L’IA agit comme un puissant moteur de changement dans le monde professionnel tel qu’on n’en avait pas connu depuis 20 ans.”
À l’échelle collective, elle transforme l’accès au capital informationnel de l’entreprise en rendant cette matière vivante et accessible à tous simplement, en langage naturel. En optimisant la gestion des connaissances, des documents, des données, et en fluidifiant les processus internes, elle redéfinit la manière dont les entreprises structurent leur organisation et interagissent avec leurs clients. Dans le même temps, l’IA automatise de nombreuses tâches du quotidien, libérant ainsi du temps pour des missions à plus forte valeur ajoutée.
Quels freins les entreprises rencontrent-elles le plus souvent lorsqu’elles intègrent l’IA ?
La mise en place de l’IA se heurte fréquemment à plusieurs obstacles. Tout d’abord, des systèmes d’information vieillissants peuvent freiner l’exploitation efficace des données. Ensuite, un manque de vision stratégique peut conduire à sous-estimer la portée de l’IA, surtout lorsque les dirigeants n’en font pas un levier central de leur transformation collective et qu’elle n’est traitée qu’à titre individuel. Les habitudes de travail bien ancrées dans l’organisation ralentissent également l’adoption de nouveaux usages. Enfin, des processus informels et peu documentés compliquent davantage la digitalisation. Pour relever ces défis, il est crucial que les dirigeants considèrent l’IA et plus largement le digital comme des éléments indissociables de leur stratégie. Les entreprises qui embrassent pleinement cette évolution ont de meilleures chances d’être plus efficaces et de se démarquer de la concurrence.
Pouvez-vous partager un exemple où l’IA a transformé la performance d’une entreprise ?
Un excellent exemple est la transformation des directions commerciales grâce à l’IA. Nous avons mis en place des solutions d’automatisation qui fluidifient plusieurs aspects du travail, souvent chronophages, comme la gestion des rendez-vous, la prise de notes et la génération de comptes rendus de visite en temps réel. Ensuite, ces outils analysent les interactions clients pour enrichir automatiquement les CRM avec des données précises, détecter les opportunités et les signaux faibles, et optimiser la prise de décision ainsi que les stratégies de vente, tout cela en multilingue. Les résultats ont été immédiats, avec des gains de temps considérables et une augmentation significative du service au client et du taux de conversion des prospects.
Comment voyez-vous l’évolution du rôle de l’IA dans la prise de décision en entreprise à moyen terme ?
L’IA va révolutionner la prise de décision en entreprise en apportant des analyses plus fines, en réduisant les biais humains, et en désintermédiant la chaîne hiérarchique lorsque nécessaire. Grâce à des outils comme le RAG (Retrieval Augmented Generation), les dirigeants auront un accès instantané à des insights stratégiques basés sur des données internes et externes, qu’ils pourront interroger en toute simplicité. Elle facilitera également l’anticipation des tendances et l’optimisation des décisions en temps réel, rendant ainsi leur organisation plus agile et réactive.
Quel conseil donneriez-vous aux entreprises encore hésitantes à intégrer l’IA ?
Le plus important est d’expérimenter sans attendre sur la dimension collective de l’IA. Il ne faut pas avoir peur d’investir, car ceux qui tardent à adopter l’IA risquent de perdre en compétitivité face à leurs concurrents. Chez Kimind, nous préconisons aux entreprises de démarrer par des projets ciblés à fort impact, par exemple en déployant un système RAG pour améliorer l’accès à l’information. Ensuite, elles doivent progressivement intégrer ces technologies dans leurs processus stratégiques afin de compléter et renforcer l’expertise humaine. L’IA est une révolution inévitable, et l’embrasser rapidement avec discernement est essentiel pour rester compétitif.