Kimind Consulting : à l’heure de l’IA, réinventer la transformation numérique en mettant l’humain au premier plan

Kimind Consulting : à l’heure de l’IA, réinventer la transformation numérique en mettant l’humain au premier plan

Dossier : Vie des entreprises - Transformation numérique et intelligence artificielleMagazine N°805 Mai 2025
Par Miguel MEMBRADO

Depuis plus de quinze ans, Kimind Consul­ting accom­pagne aus­si bien les grands groupes que les orga­ni­sa­tions publiques dans l’intégration du digi­tal et de l’intelligence arti­fi­cielle. Son fon­da­teur, Miguel Mem­bra­do, met en lumière les défis, les oppor­tu­ni­tés et les clés du suc­cès pour mener à bien cette révo­lu­tion, où la tech­no­lo­gie ne prend tout son sens que si elle est adop­tée et por­tée par les équipes.

Quel est le rôle de KIMIND dans la transformation numérique des entreprises et comment les accompagnez-vous dans cette évolution ?

Après plu­sieurs années pas­sées à créer des start-up dédiées aux nou­velles tech­no­lo­gies, j’ai fon­dé Kimind en 2008. Mon constat était alors le sui­vant : si la trans­for­ma­tion numé­rique est sou­vent consi­dé­rée comme un enjeu tech­nique, son véri­table levier de réus­site se situe dans le fac­teur humain. La tech­no­lo­gie, bien qu’essentielle, n’est qu’un outil ; sa pleine valeur trans­for­ma­tive appa­raît lorsque les équipes s’en emparent et l’intègrent à leurs pra­tiques. Pour répondre à cet enjeu, Kimind Consul­ting accom­pagne diri­geants et col­la­bo­ra­teurs en veillant à une adop­tion har­mo­nieuse du digital.

“La technologie, bien qu’essentielle, n’est qu’un outil ; sa pleine valeur transformative apparaît lorsque les équipes s’en emparent et l’intègrent à leurs pratiques.”

Notre méthode s’appuie sur trois volets : le spon­so­ring et l’exemplarité du top mana­ge­ment, indis­pen­sables pour impul­ser le chan­ge­ment ; l’implication directe des équipes de ter­rain, qui assure une appro­pria­tion réelle des nou­veaux usages et méthodes ; et la col­la­bo­ra­tion étroite avec les direc­tions infor­ma­tiques, garantes de l’alignement et de la péren­ni­té des solu­tions déployées. Nous débu­tons tou­jours par un audit, afin de repé­rer les prin­ci­paux axes d’amélioration, les obs­tacles éven­tuels et les chan­ge­ments stra­té­giques à opé­rer. Ensuite, nous gui­dons l’entreprise vers une vision concrète du poten­tiel offert par les outils numé­riques. Pour ancrer le chan­ge­ment et sus­ci­ter l’adhésion, nous misons sur des pilotes ciblés, de petite enver­gure, qui per­mettent aux équipes de consta­ter rapi­de­ment les béné­fices des nou­velles pratiques.

Quels secteurs d’activités font appel à KIMIND et quels sont leurs enjeux ?

Nous tra­vaillons avec des entre­prises issues de sec­teurs variés, notam­ment l’industrie (Sol­vay, Veo­lia, Valeo, Sicame, etc.) et le sec­teur public (uni­ver­si­tés, admi­nis­tra­tions comme France Tra­vail, la CNAF, etc.). Les défis dif­fèrent selon les acti­vi­tés, mais tous par­tagent un enjeu com­mun : repen­ser leurs modes de fonc­tion­ne­ment pour gagner en effi­ca­ci­té, anti­ci­per les évo­lu­tions tech­no­lo­giques et les nou­veaux usages induits, et res­ter com­pé­ti­tifs. Dans l’industrie, par exemple, l’enjeu prin­ci­pal réside dans l’optimisation des chaînes de pro­duc­tion grâce aux solu­tions digi­tales et à l’intelligence arti­fi­cielle. Mais aus­si à créer de nou­veaux canaux de vente digi­taux. Du côté du sec­teur public, la digi­ta­li­sa­tion per­met d’améliorer la ges­tion des ser­vices, d’enrichir l’expérience uti­li­sa­teur, et d’en faci­li­ter l’accès aux usagers.

Quels bouleversements l’IA entraîne-t-elle aujourd’hui dans le monde du travail ?

L’IA, et en par­ti­cu­lier l’IA géné­ra­tive, agit comme un puis­sant moteur de chan­ge­ment dans le monde pro­fes­sion­nel tel qu’on n’en avait pas connu depuis 20 ans. Sur le plan indi­vi­duel, elle per­met d’accélérer les tâches comme la rédac­tion de conte­nus, la tra­duc­tion ou la syn­thèse d’informations.

“L’IA agit comme un puissant moteur de changement dans le monde professionnel tel qu’on n’en avait pas connu depuis 20 ans.”

À l’échelle col­lec­tive, elle trans­forme l’accès au capi­tal infor­ma­tion­nel de l’entreprise en ren­dant cette matière vivante et acces­sible à tous sim­ple­ment, en lan­gage natu­rel. En opti­mi­sant la ges­tion des connais­sances, des docu­ments, des don­nées, et en flui­di­fiant les pro­ces­sus internes, elle redé­fi­nit la manière dont les entre­prises struc­turent leur orga­ni­sa­tion et inter­agissent avec leurs clients. Dans le même temps, l’IA auto­ma­tise de nom­breuses tâches du quo­ti­dien, libé­rant ain­si du temps pour des mis­sions à plus forte valeur ajoutée.

Quels freins les entreprises rencontrent-elles le plus souvent lorsqu’elles intègrent l’IA ?

La mise en place de l’IA se heurte fré­quem­ment à plu­sieurs obs­tacles. Tout d’abord, des sys­tèmes d’information vieillis­sants peuvent frei­ner l’exploitation effi­cace des don­nées. Ensuite, un manque de vision stra­té­gique peut conduire à sous-esti­mer la por­tée de l’IA, sur­tout lorsque les diri­geants n’en font pas un levier cen­tral de leur trans­for­ma­tion col­lec­tive et qu’elle n’est trai­tée qu’à titre indi­vi­duel. Les habi­tudes de tra­vail bien ancrées dans l’organisation ralen­tissent éga­le­ment l’adoption de nou­veaux usages. Enfin, des pro­ces­sus infor­mels et peu docu­men­tés com­pliquent davan­tage la digi­ta­li­sa­tion. Pour rele­ver ces défis, il est cru­cial que les diri­geants consi­dèrent l’IA et plus lar­ge­ment le digi­tal comme des élé­ments indis­so­ciables de leur stra­té­gie. Les entre­prises qui embrassent plei­ne­ment cette évo­lu­tion ont de meilleures chances d’être plus effi­caces et de se démar­quer de la concurrence.

Pouvez-vous partager un exemple où l’IA a transformé la performance d’une entreprise ?

Un excellent exemple est la trans­for­ma­tion des direc­tions com­mer­ciales grâce à l’IA. Nous avons mis en place des solu­tions d’automatisation qui flui­di­fient plu­sieurs aspects du tra­vail, sou­vent chro­no­phages, comme la ges­tion des ren­dez-vous, la prise de notes et la géné­ra­tion de comptes ren­dus de visite en temps réel. Ensuite, ces outils ana­lysent les inter­ac­tions clients pour enri­chir auto­ma­ti­que­ment les CRM avec des don­nées pré­cises, détec­ter les oppor­tu­ni­tés et les signaux faibles, et opti­mi­ser la prise de déci­sion ain­si que les stra­té­gies de vente, tout cela en mul­ti­lingue. Les résul­tats ont été immé­diats, avec des gains de temps consi­dé­rables et une aug­men­ta­tion signi­fi­ca­tive du ser­vice au client et du taux de conver­sion des prospects.

Comment voyez-vous l’évolution du rôle de l’IA dans la prise de décision en entreprise à moyen terme ?

L’IA va révo­lu­tion­ner la prise de déci­sion en entre­prise en appor­tant des ana­lyses plus fines, en rédui­sant les biais humains, et en dés­in­ter­mé­diant la chaîne hié­rar­chique lorsque néces­saire. Grâce à des outils comme le RAG (Retrie­val Aug­men­ted Gene­ra­tion), les diri­geants auront un accès ins­tan­ta­né à des insights stra­té­giques basés sur des don­nées internes et externes, qu’ils pour­ront inter­ro­ger en toute sim­pli­ci­té. Elle faci­li­te­ra éga­le­ment l’anticipation des ten­dances et l’optimisation des déci­sions en temps réel, ren­dant ain­si leur orga­ni­sa­tion plus agile et réactive.

Quel conseil donneriez-vous aux entreprises encore hésitantes à intégrer l’IA ?

Le plus impor­tant est d’expérimenter sans attendre sur la dimen­sion col­lec­tive de l’IA. Il ne faut pas avoir peur d’investir, car ceux qui tardent à adop­ter l’IA risquent de perdre en com­pé­ti­ti­vi­té face à leurs concur­rents. Chez Kimind, nous pré­co­ni­sons aux entre­prises de démar­rer par des pro­jets ciblés à fort impact, par exemple en déployant un sys­tème RAG pour amé­lio­rer l’accès à l’information. Ensuite, elles doivent pro­gres­si­ve­ment inté­grer ces tech­no­lo­gies dans leurs pro­ces­sus stra­té­giques afin de com­plé­ter et ren­for­cer l’expertise humaine. L’IA est une révo­lu­tion inévi­table, et l’embrasser rapi­de­ment avec dis­cer­ne­ment est essen­tiel pour res­ter compétitif.

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