Inserm Transfert, défricheur d’avenir dans la santé humaine

Dossier : Dossier FFEMagazine N°731 Janvier 2018
Par Pascale AUGÉ

Comment définissez-vous la stratégie défendue par Inserm Transfert ?

Inserm Trans­fert met en oeuvre une stra­té­gie proac­tive d’accès à l’innovation et a su déve­lop­per un savoir-faire sur l’ensemble de la chaîne de l’innovation avec une vision long terme, en main­te­nant des stan­dards inter­na­tio­naux sur l’ensemble de la chaîne de valeur du trans­fert de technologie. 

Sur quels types de principes reposent les processus d’Inserm Transfert ?

L’élément essen­tiel pour être attrac­tif et inté­res­ser les indus­triels repose avant tout sur une masse cri­tique d’innovations diver­si­fiées. À cela s’ajoute la construc­tion d’un réseau de par­te­naires indus­triels solides et pertinents. 

Cela se concré­tise par des par­te­na­riats indus­triels conformes aux stan­dards inter­na­tio­naux d’établissements figu­rant dans le « Top 50 » des inno­va­teurs mon­diaux, fon­dés sur du volume (nombre d’accords) et de la valeur per­met­tant une maxi­mi­sa­tion de la valeur éco­no­mique et/ou socié­tale pour le monde de la recherche. 

La construc­tion d’un réseau d’investisseurs (Ven­ture Capi­ta­listes, Ven­ture Phar­ma, Busi­ness Angels, etc.) est aus­si bien évi­dem­ment indis­pen­sable pour la créa­tion d’entreprises de croissance. 

Vous travaillez par ailleurs les actifs qui seront les « sorties de recherche ». Par quoi cela passe-t-il ?

D’abord un sour­cing proac­tif, régu­lier et spé­ci­fique, élé­ment cri­tique de l’émergence en volume et en valeur du poten­tiel des inno­va­tions. Ensuite, une pro­prié­té intel­lec­tuelle et en par­ti­cu­lier indus­trielle (bre­vets) com­pé­ti­tive (opti­mi­sa­tion des pro­ces­sus et timing inhé­rent aux bre­vets), solide, de niveau mon­dial et de qualité. 

Cela passe éga­le­ment par des pré-matu­ra­tions et/ou matu­ra­tions conformes aux stan­dards des indus­triels à stade de déve­lop­pe­ment équi­valent et en adé­qua­tion avec les besoins du marché. 

Pour ce faire, Inserm Trans­fert dis­pose d’une enve­loppe de pré-matu­ra­tion annuelle et tra­vaille de concert avec les autres acteurs de la matu­ra­tion, comme les SATT. Enfin, cela s’associe à des col­la­bo­ra­tions sur le long terme pilo­tées par des « alliance managers ». 

Parmi vos partenariats structurants et stratégiques, vous collaborez depuis de nombreuses années avec un industriel du top 10 des entreprises pharmaceutiques.
À quels objectifs répond ce partenariat ?

INSERM / INSERM TRANSFERT EN CHIFFRES

  • 1er déposant européen dans la catégorie pharmaceutique en 2016 (OEB) ;
  • 1er déposant académique européen en recherche biomédicale (OEB) ;
  • 35–45 M€ de retours financiers annuels pour l’Inserm et ses partenaires de mixité ;
  • Un portefeuille de 1 555 familles de brevets au 1/01/2017 ;
  • Une PME à l’équilibre économique depuis 6 ans.

Cette col­la­bo­ra­tion est basée sur des objec­tifs et des enjeux com­muns menés en sym­biose dans le but de par­ta­ger les don­nées et mener des réflexions com­munes sur les plans expérimentaux. 

De 2011 à 2016, 20 pro­jets sur 10 labo­ra­toires ont été com­men­cés et mis en oeuvre. Les Thé­ma­tiques visées sont : Can­cé­ro­lo­gie ; Immu­no­lo­gie ; Res­pi­ra­toire ; Inflammation. 

Les objec­tifs sont de construire des par­te­na­riats sur le long terme qui reposent sur la richesse de l’offre de recherche de l’Inserm de façon à ce que des col­la­bo­ra­tions entre cher­cheurs et indus­trie béné­fi­cient mutuel­le­ment à la créa­tion de valeur et à la créa­tion de nou­velles innovations. 

Ceci rentre dans une démarche glo­bale dite « d’alliance management ».

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