Innover pour sortir par le haut

Dossier : ÉditorialMagazine N°694 Avril 2014
Par Laurent BILLÈS-GARABÉDIAN (83)

Dans toutes les régions du monde, les entre­pris­es met­tent l’innovation au cœur de leurs pri­or­ités stratégiques, que ce soit dans les secteurs tra­di­tion­nelle­ment tirés par la R&D mais aus­si, de façon renou­velée, dans les secteurs tels que le trans­port, l’énergie et les biens de con­som­ma­tion. Sans inno­va­tion, les entre­pris­es sont pris­es en tenaille entre le haut de gamme, qui sort des pro­duits nou­veaux avec des marges impor­tantes, et les con­cur­rents à bas coûts. Dans un monde où la guerre économique fait rage, les sci­ences et tech­nolo­gies sont le moteur du pro­grès et de la prospérité économique. Sans prospérité, la décrois­sance n’est pas loin.

Nous venons de fêter les dix ans du groupe X‑Biotech et nous avons eu une après-midi d’échanges très stim­u­lants sur ce thème avec des cama­rades spé­cial­istes, des médecins, des entre­pre­neurs venus de dif­férentes dis­ci­plines. Dans cette indus­trie et aus­si au-delà des sci­ences du vivant, les entre­pris­es les plus per­for­mantes s’organisent pour met­tre en ordre de bataille leurs forces et leurs ressources en ter­mes d’infrastructures, de finance­ment, de tal­ents, de com­pé­tences et de pro­priété intel­lectuelle, tout cela avec une vision à long terme.

Mais ce n’est pas tout. Les meilleurs inno­va­teurs sont à l’écoute de leurs clients et clients poten­tiels, de leurs besoins et des inno­va­tions qu’ils val­oris­eront et seront prêts à pay­er. Ils assurent le dia­logue per­ma­nent entre ces besoins et la R&D, au sein même de l’entreprise ou avec les parte­naires publics, académiques ou dans le tis­su des PME et start-up.

Enfin, pour men­er à bien leurs pro­jets de R&D, ces inno­va­teurs met­tent en place des proces­sus effi­caces pour dévelop­per leurs pro­jets en temps, en coût et en qual­ité. En plus des fortes com­pé­tences ana­ly­tiques et de la for­ma­tion sci­en­tifique et tech­nique de nos jeunes cama­rades, il est essen­tiel d’ouvrir leurs esprits à la prise de risque et au monde de l’entreprise, de ses divers marchés et clients sur le globe avec leurs attentes var­iées, de son fonc­tion­nement et de ses besoins pour ain­si créer de la valeur et con­tribuer au développe­ment économique de notre pays.

Les réformes en cours au sein de notre École vont dans ce sens. Les accents mis sur le tra­vail col­lec­tif, l’innovation, l’entreprise et l’international per­me­t­tront de lancer demain sur le marché du tra­vail des ingénieurs avec une palette de com­pé­tences élargie, pour le ser­vice de la Nation dans son ensemble.

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