Timbre en l'honneur de Louis VICAT qui a révolutionné le ciment

Il y a 200 ans Louis VICAT (1804) révolutionnait le ciment

Dossier : TrajectoiresMagazine N°727 Septembre 2017
Par Anne BERNARD-GÉLY (74)

Bicen­te­naire célébré par un Sym­po­sium sci­en­tifique inter­na­tion­al The Future of Cement et l’émis­sion d’un timbre-poste

Au début du XIXe siè­cle, de nom­breux savants français relèvent les défis de la con­nais­sance sci­en­tifique. Louis Vicat (1786–1861), poly­tech­ni­cien et ingénieur des Ponts et Chaussées, est l’un d’entre eux.

Louis Vicat ouvre la voie au ciment artificiel

En 1807, il décou­vre l’hydraulicité des chaux, ouvrant la voie au ciment arti­fi­ciel. Affec­té en 1812 à Souil­lac (départe­ment du Lot) pour la con­struc­tion d’un pont sur la Dor­dogne, Louis Vicat effectue de nom­breuses recherch­es pour amélior­er la qual­ité des chaux hydrauliques qui ne don­nent pas sat­is­fac­tion aux constructeurs.

Ces savoirs sont empiriques depuis l’époque romaine. Par ses travaux expéri­men­taux et théoriques, Louis Vicat va percer le secret de leur com­po­si­tion, ouvrant ain­si la voie à la fab­ri­ca­tion indus­trielle du ciment artificiel.

Il entre dans l’Histoire en 1817 avec son arti­cle « Mémoire sur la fab­ri­ca­tion arti­fi­cielle des chaux hydrauliques » pub­lié dans les Annales de chimie et de physique.

Sa décou­verte est ensuite validée devant l’Académie royale des sci­ences. Sa théorie de l’hydraulicité, rel­a­tive à la fac­ulté que pos­sède un liant minéral com­posé d’argile et de cal­caire à faire prise sous l’eau en l’absence d’air, va révo­lu­tion­ner défini­tive­ment le monde de la con­struc­tion et per­me­t­tre le développe­ment des villes et des mégapoles modernes.

The Future of Cement

Le sym­po­sium de juin a réu­ni la com­mu­nauté sci­en­tifique et tech­nique inter­na­tionale, que ce soit dans le domaine de la chimie pure, des procédés de fab­ri­ca­tion du ciment ou des appli­ca­tions du béton. Les thèmes de l’environnement, de l’écologie indus­trielle et de l’économie cir­cu­laire y ont été large­ment dévelop­pés, ain­si que celui de l’innovation ; d’ailleurs chaque par­tic­i­pant a con­servé son badge en béton con­nec­té qui lui per­met d’accéder à tous les doc­u­ments du Sym­po­sium et de se sou­venir que le béton est un matéri­au branché !

Le tim­bre émis par La Poste représente Louis Vicat en tenue d’ingénieur des Ponts et Chaussées et le pont de 180 mètres qui porte son nom, pre­mier ouvrage con­stru­it avec de la chaux hydraulique artificielle.

Ce pont, con­stru­it de 1812 à 1824, enjambe tou­jours la Dor­dogne à la sor­tie de Souillac.

Enfin, les villes sont représen­tées de manière styl­isée par des bâti­ments qui doivent aujourd’hui con­juguer créa­tiv­ité archi­tec­turale, inno­va­tion tech­nologique et respect de la bio­di­ver­sité pour répon­dre aux défis soci­aux et environnementaux.

Le ciment arti­fi­ciel, qui s’adapte et évolue dans ses usages, reste au cœur de l’urbanisme de demain.

Comité du symposium The future of cement avec le timbre à l'effigie de Louis Vicat
De gauche à droite : Frédéric Meu­nier, Phil [at] poste, Raoul de Parisot, prési­dent du SFIC, Guy Sidos, PDG du Groupe Vicat, Rol­land Melet, 360SmartConnect, et Anne Bernard-Gély.

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