Hydrologie spatiale : un tournant stratégique pour la gestion de l’eau

Les données satellites sont devenues essentielles pour la gestion des fleuves, la production hydroélectrique et l’évaluation des impacts environnementaux. Elles jouent un rôle en analysant l’impact des changements climatiques sur les eaux souterraines à l’échelle mondiale. Elles soutiennent aussi les négociations internationales autour de l’eau, comme pour le Nil ou la mer d’Aral.
Alors que les ressources en eau douce deviennent de plus en plus critiques, avec une demande croissante de + 50 % d’ici 2050, l’hydrologie spatiale — au croisement de l’imagerie satellite, de la modélisation numérique, de l’IA et des géosciences — propose de nouveaux outils pour surveiller, modéliser et anticiper les évolutions de cette ressource essentielle.
Des investissements massifs dans les missions SWOT, NISAR ou encore dans les nanosatellites sont réalisés pour l’observation des eaux par satellite. Une économie de services se développe et permet d’envisager la baisse des coûts de l’imagerie satellite pour un usage élargi et diversifié.
Des applications concrètes dans la gestion des risques, telles que la prévision des crues et des sécheresses, permettent la gestion optimisée de la sécurité civile et laissent entrevoir des possibilités d’atténuation de l’augmentation des primes d’assurance. Le développement d’applications vers une agriculture de précision, tant dans l’irrigation que dans l’optimisation des rendements, commence à émerger.

Mission SWOT : lancé en décembre 2022, le satellite observe les eaux de surface continentales et fournit des informations précises sur la dynamique des eaux de surface, des débits et de l’hydrodynamisme des bassins versants.

Modèles hybrides : simulation numérique et intelligence artificielle se combinent pour prédire plus efficacement l’évolution des ressources hydriques.






