Gagner sa vie sur Internet en Afrique comme en France

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°622 Février 2007Par : Alain Ducass (73)Rédacteur : Nicolas Zarpas (58)

Alain Ducass , pré­sident de X‑Afrique (http://x‑afrique.polytechnique.org/) nous rap­pelle que la vie est pleine de sagesse, d’amour et de beau­té mais aus­si de tra­vail. Il fait remar­quer cepen­dant que le taux d’activité de la popu­la­tion fran­çaise a bais­sé de 8 % entre 1975 et 1995 même s’il reste rela­ti­ve­ment éle­vé (74,5 % en 1995 – 2005). Face à cette situa­tion trou­ver un emploi sala­rié est sou­vent pro­blé­ma­tique en France et très dif­fi­cile en Afrique où, aujourd’hui, seule une toute petite part (10 % à 20 %) de la popu­la­tion active peut le faire.

Pour lui, en Afrique comme en France, la pro­duc­tion et la vente de télé­ser­vices sur Inter­net sont une des réponses que peuvent appor­ter à ce pro­blème les deman­deurs d’emploi, s’ils sont for­més aux tech­no­lo­gies de l’information et de la com­mu­ni­ca­tion. Son livre aide­ra ceux qui choi­si­ront cette voie et inci­te­ra les régu­la­teurs afri­cains et euro­péens à pro­mou­voir les inves­tis­se­ments et les actions utiles voire néces­saires à la créa­tion et au déve­lop­pe­ment de telles entre­prises sou­vent uni­per­son­nelles à leur naissance.

Gagner sa vie sur Inter­net en Afrique comme en France est le vade-mecum de ces entre­pre­neurs. Ce livre couvre la qua­si-tota­li­té des points essen­tiels depuis les mar­chés (mon­diaux, afri­cains et fran­çais), les pro­duits, les reve­nus envi­sa­geables jusqu’aux com­pé­tences et aux maté­riels néces­saires. L’auteur fait bien res­sor­tir que l’effondrement du prix des maté­riels et des logi­ciels est aus­si spec­ta­cu­laire que la fai­blesse de l’offre d’accès Inter­net en Afrique et son extrême irré­gu­la­ri­té géo­gra­phique. Il constate qu’en cer­tains points pri­vi­lé­giés du conti­nent afri­cain, demain plus nom­breux, le type de crois­sance qu’il sou­haite contri­buer à accé­lé­rer est déjà bien par­ti et il nous en donne de nom­breux exemples illus­trés, variés et inté­res­sants. De plus, une pré­cieuse cen­taine de liens hyper­texte apporte un bon début de la biblio­thèque qui per­met­tra d’étudier, pré­pa­rer et réa­li­ser un pro­jet de téléservice.
Cet ouvrage aide­ra les Afri­cains fran­co­phones et aus­si les Fran­çais tout en rap­pe­lant à ces der­niers qu’il n’existe pas de « salaire mini­mum Inter­net garan­ti ». Il montre à cha­cun et aux puis­sances publiques que l’on peut, grâce aux télé­ser­vices et en tout cas pour ce qui est de la vie éco­no­mique, désen­cla­ver des zones géo­gra­phiques et com­pen­ser cer­tains han­di­caps physiques.

Alain Ducass prend réso­lu­ment le par­ti de l’esprit d’entreprise qu’il veut voir sou­te­nir par les poli­tiques et de l’aide à l’Afrique. Il se plaît à rêver qu’Internet sera orien­té vers la paix, la culture et la pro­mo­tion sociale. Tout cela est bien enten­du dans la droite ligne des objec­tifs et de l’action de X‑Afrique et du pro­jet Mar­cot­tage (www.marcottage.fr).

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