Entre le Louvre et la Sorbonne

Dossier : Le Groupe Parisien des XMagazine N°632 Février 2008

Encore faut-il que le confé­ren­cier soit habile, plein de son sujet certes, mais sachant en des­si­ner les grandes lignes sans entrer dans des détails fas­ti­dieux, tout en sui­vant des hori­zons autres sans doute que ceux trai­tés dans les maga­zines habi­tuels. L’as­pect » actua­li­té poli­tique » est stric­te­ment ban­ni. Il y a bien d’autres occa­sions de s’en sen­tir » satu­ré « . L’i­mage de » Poly­tech­nique « , l’at­trait du cadre de la Mai­son des X, les liens que l’on peut créer par cer­taines filières per­mettent d’ob­te­nir l’adhé­sion béné­vole de remar­quables per­son­na­li­tés, accep­tant de faire connaître une par­tie de tout leur savoir à des audi­teurs inté­res­sés et inté­res­sants. Les char­mantes et intel­li­gentes épouses de nos cama­rades paraissent éga­le­ment fort contentes d’é­chap­per au récit des mer­veilles pro­fes­sion­nelles dont elles ont été abreu­vées pen­dant la vie active de leur mari. D’où une grande varié­té de sujets… et de confé­ren­ciers. Par­mi ceux-ci, ces der­nières années, nous avons eu trois membres de l’Ins­ti­tut, un de l’A­ca­dé­mie fran­çaise, d’autres très grands diri­geants (ou anciens diri­geants) d’or­ga­nismes ou d’en­tre­prises, un fort impor­tant père domi­ni­cain, un non moins impor­tant pas­teur pro­tes­tant, avec une men­tion toute spé­ciale pour la Sor­bonne qui nous a per­mis l’ac­cès auprès de quelques-uns de ses mer­veilleux pro­fes­seurs, notam­ment ceux du cours de Civi­li­sa­tion fran­çaise. Le pré­sident Pierre Jars (46) s’oc­cupe tout par­ti­cu­liè­re­ment de la recherche et du choix des conférenciers. 

La conférence-dîner

Comme nos cama­rades du Groupe X‑Histoire et Archéo­lo­gie, nous avons adop­té la for­mule de la confé­rence-dîner. Tous les par­ti­ci­pants à la confé­rence (qui débute à 18h30) par­tagent avec le confé­ren­cier, à l’is­sue de celle-ci, un apé­ri­tif » léger » ser­vi debout, ce qui faci­lite des contacts indi­vi­duels. Ceux qui ont choi­si de res­ter pour le dîner option­nel passent alors dans un salon de taille plus res­treinte, pen­dant que nos autres cama­rades nous quittent pré­fé­rant ne pas ren­trer tard chez eux. Nous orga­ni­sons en moyenne 5 à 6 confé­rences pen­dant l’an­née sco­laire. Pour don­ner quelques exemples de confé­rences ayant obte­nu un suc­cès tout par­ti­cu­lier, on note­ra la varié­té volon­taire des sujets :

  • » L’éner­gie, pistes pour l’a­ve­nir » par M. Boi­teux, ancien pré­sident d’EDF
  • » Une famille dans l’im­pres­sion­nisme » par J.-M. Rouart, de l’A­ca­dé­mie, dont l’an­cêtre (X1853…) fut le mécène des impressionnistes
  • » Pas­cal, un génie mul­tiple » par le pro­fes­seur Mes­nard, de l’Institut
  • » Bou­cher, peintre du roi Louis XV » par Madame Jou­lie, du musée du Louvre
  • » La Finance et le Risque » par A. Lévy-Lang (56), ancien pré­sident de Paribas.
  • Et puis­qu’en France tout finit par une chan­son, ou par un mot d’es­prit, on cite­ra la toute der­nière confé­rence sur » Mor­ny, le vice-empe­reur » par le pro­fes­seur Car­mo­na, où ce demi-frère de Napo­léon III disait en par­lant de lui : » Je suis fils de Reine, petit-fils d’é­vêque, et j’ap­pelle mon demi-frère » Sire « , et tout cela est… natu­rel ! » L’é­vêque ain­si cité était le jeune » abbé de Péri­gord « , qui devint plus tard évêque d’Au­tun… et prince de Talleyrand.

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