Énergétique personnelle et sociale

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°549 Novembre 1999Par : André de PERETTI (36)Rédacteur : JR

Le concept d’énergie n’a ces­sé, au cours des siècles, d’être appli­qué à des domaines scien­ti­fiques de plus en plus variés, sinon hété­ro­gènes, pour expli­quer et maî­tri­ser les phé­no­mènes les plus com­plexes. Il s’est impo­sé récem­ment en bio­lo­gie, et il est deve­nu oppor­tun de l’introduire dans les sciences humaines, comme le tente le pré­sent ouvrage, à la suite d’illustres pré­dé­ces­seurs (Freud, Labo­rit, Teil­hard de Char­din, Lupasco).

Il est, à ce pro­pos, accou­plé au concept d’infor­ma­tion, dont l’importance est désor­mais crois­sante dans la nou­velle civi­li­sa­tion en voie d’émergence.

Le jeu des inter­ac­tions entre éner­gies et infor­ma­tions, pro­je­tées ou reçues, peut, en effet, inter­ve­nir dans les échanges entre les indi­vi­dus comme dans leurs struc­tu­ra­tions per­son­nelles. Les ins­ti­tu­tions, sociales et cultu­relles, appa­raissent alors comme sus­cep­tibles de régu­ler les échanges et les réac­tions psy­chiques, en amor­tis­sant les risques de vio­lence émo­tion­nelle et de désar­roi affectif.

Tou­te­fois, les mou­ve­ments éner­gé­tiques et infor­ma­tion­nels, régis par les mul­tiples ins­ti­tu­tions sociales et cultu­relles, sont sou­mis aux lois de l’iner­tie. Celle-ci entraîne donc des effets per­vers pro­vo­quant des pro­ces­sus d’alié­na­tion et d’alté­ra­tion.

Ces pro­ces­sus peuvent être dis­tin­gués et modé­li­sés dans des évé­ne­ments his­to­riques tels que la colo­ni­sa­tion et la déco­lo­ni­sa­tion, la mon­dia­li­sa­tion et les pré­ca­ri­tés, la crise de l’enseignement. Leur prise en consi­dé­ra­tion auto­rise à pro­po­ser des prin­cipes d’une dia­lec­tique de la pen­sée et de l’action.

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