Douce nuit et autres nouvelles
L’ouvrage comprend une vingtaine de nouvelles de styles très variés et de longueurs pouvant aller d’une page à près de trente. Dans Douce nuit, Thierry Schwab orchestre une rencontre entre un ancien ouvrier polonais aveugle qui chante dans le métro parisien et un pianiste russe exilé qui vit retiré dans un vieil hôtel particulier. Ayant apprécié le style tout en finesse de ce texte placé en tête du recueil, j’ai eu la curiosité de consulter ChatGPT, qui semble du même avis puisqu’il me répond : « L’écriture évite le pathos pour privilégier la pudeur et l’émotion contenue ; une œuvre émouvante et élégante, comme un lied qui s’élève dans le silence du soir. »
Les autres nouvelles sont du même niveau, mais dans des registres très variés : dialogues de théâtre, comme dans Méfiez-vous du Freetox ! (quatre personnages ayant absorbé un « désinhibiteur » se dénigrent mutuellement) ou La revanche (un malade prend le dessus sur un médecin un peu sadique) ; textes de format classique, souvent d’une tonalité assez sombre (Filiation, Les chaussettes, Mon père…), mais parfois salace (La mort du bedeau, L’ambition de Roger le nain) ; intrigues mystérieuses comme Dans les affres ou rocambolesques dans Le bouton et Le poids des mots qui vient d’obtenir le deuxième prix du dernier concours de nouvelles de X Mines Auteurs, le signataire de cette recension ayant dû se contenter d’être classé troisième…
