Divers : La localisation d’Alésia (N°520) et L’espace-temps de J.-P. Auffray (N°522)

Dossier : ExpressionsMagazine N°524 Avril 1997Par : K. ROSSILLON (73) et Christian MARCHAL (58)

La localisation d’Alésia
N° 520, décembre 1996

La localisation d’Alésia
N° 520, décembre 1996

• La local­i­sa­tion de tout site “ his­torique ” (l’Histoire com­mence, chez nous, à la con­quête de César) doit débuter par l’utilisation de la tech­nique sci­en­tifique appro­priée : la toponymie. La con­ti­nu­ité des noms, de la Gaule à la France, obéit à des règles sim­ples et établies. Alise, comme d’autres vil­lages homonymes, peut être Alésia mais non La Chaux-des-Crote­nay (dans le cas d’Alise-Sainte-Reine, l’identification est formelle par la décou­verte d’une inscrip­tion antique : ALIISIA).

• La philolo­gie (l’analyse du texte de César), pour dress­er un por­trait-robot, est une méthode très val­able à con­di­tion de s’en tenir au texte, écrit par un mil­i­taire – ô com­bi­en ! – pré­cis, et de ne pas l’encombrer de trop d’hypothèses tac­tiques, stratégiques ou psy­chologiques (“ César répug­nant à avouer la local­i­sa­tion d’Alésia ”).

Sur ce point, il y a un élé­ment essen­tiel : César n’a pas décrit Alésia (au con­traire de Ger­govie) comme un site mon­tag­neux, alors que c’est la pre­mière chose qui saute aux yeux à Chaux-des- Crote­nay (voir les illus­tra­tions de La Jaune et la Rouge).

• Enfin, l’observation et la fouille peu­vent com­pléter l’analyse faite avec les méth­odes précédentes.

À ce titre, les quelques objets gaulois trou­vés à Chaux-des-Crote­nay et les struc­tures non fouil­lées, inter­prétées comme mon­u­ments religieux, ne sup­por­t­ent pas la com­para­i­son avec les nom­breuses armes romaines, les mon­naies de Verc­ingé­torix et les mon­u­ments antiques dégagés à Alise-Sainte-Reine.

La local­i­sa­tion d’Alésia (à Alise-Saint-Reine), comme celle de Ger­govie (aux Côtes de Cler­mont- Fer­rand) ou celle de Bibracte (au Mont-Beu­vray), n’est pas, à mon avis, une con­jec­ture mais un fait établi par un fais­ceau suff­isant d’hypothèses validées. À par­tir de tels faits, il reste aux his­to­riens à appréci­er les qual­ités mil­i­taires de César et de Vercingétorix.

K. ROSSILLON (73)

L’espace-temps de J.-P. Auffray
N° 522, février 1997

Excel­lente analyse d’un livre pas­sion­nant ; mais Pierre Naslin me donne un rôle que je n’ai pas : c’est seule­ment en fin 1994 que j’ai com­mencé à faire des con­férences sur la con­tro­verse Poin­caré- Ein­stein et c’est le 19 mars 1996 (et non 1993) que j’ai présen­té ce sujet au 4e col­loque Alexan­der von Humboldt.

Le mérite de l’analyse his­torique revient à Jules Leveu­gle et il faut remerci­er Gérard Pilé et La Jaune et la Rouge d’avoir eu le courage de pub­li­er cette analyse mal­gré un con­texte général défavorable.

Ter­mi­nons par un petit détail : le groupe de Lorentz n’est qu’un sous-groupe du groupe général des trans­for­ma­tions de Lorentz et des trans­for­ma­tions asso­ciées. En toute jus­tice ce groupe général est appelé groupe de Poincaré.

Christian MARCHAL (58)

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