Des scientifiques de l’X récompensés par le Siebel Energy Institute

Dossier : ExpressionsMagazine N°709 Novembre 2015
Par Claire LENZ
“ La dotation permettra de financer un stage de recherche pour un étudiant de l’X ”

Le 4 août dernier, des chercheurs, des uni­ver­si­taires et des experts de l’industrie se sont réu­nis à San Fran­cis­co, aux États-Unis pour le lance­ment du Siebel Ener­gy Institute.

Des­tiné à favoris­er les échanges et les col­lab­o­ra­tions de recherche pour répon­dre aux défis énergé­tiques du XXIe siè­cle, le Siebel Ener­gy Insti­tute regroupe huit étab­lisse­ments de pre­mier plan : aux États- Unis, le MIT (Mass­a­chu­setts Insti­tute of Tech­nol­o­gy), Carnegie Mel­lon, Prince­ton, Berke­ley (Uni­ver­si­ty of Cal­i­for­nia at Berke­ley) et l’université de l’Illinois à Urbana-Cham­paign ; en Asie, l’université de Tokyo et en Europe, le Politec­ni­co di Tori­no et l’École polytechnique.

Premières dotations

À l’occasion de son lance­ment, le Siebel Ener­gy Insti­tute a remis ses pre­mières dota­tions finançant des pro­jets de recherche visant notam­ment à amélior­er l’efficacité énergé­tique et la fia­bil­ité des réseaux électriques.

Sélec­tion­nés par­mi une soix­an­taine de dossiers, deux des pro­jets ayant obtenu un finance­ment impliquent des enseignants-chercheurs de l’École polytechnique.

Optimiser les réseaux électriques

Le pre­mier pro­jet, porté par Philippe Drobin­s­ki, directeur de recherche au CNRS et pro­fesseur à l’École poly­tech­nique, pro­pose d’adopter une approche trans­dis­ci­plinaire pour favoris­er le développe­ment et l’optimisation de la ges­tion des réseaux électriques.

L’objectif de ce pro­jet, mené en parte­nar­i­at avec le pro­fesseur Pas­cal Orte­ga, de l’université de la Polynésie française, sera de dévelop­per des microréseaux mod­u­laires expéri­men­taux ali­men­tés par un mélange d’énergie solaire et de la puis­sance du vent soutenu par un sys­tème de modélisation.

Un projet commun

“ Le Siebel Energy Institute accordera 40 à 50 bourses de recherche chaque année ”

Le sec­ond pro­jet implique des sci­en­tifiques de trois étab­lisse­ments du con­sor­tium (Berke­ley, Politec­ni­co di Tori­no et l’X) : Stéphane Gaubert, ancien élève de l’École poly­tech­nique et respon­s­able d’une équipe de recherche con­jointe entre l’INRIA et le Cen­tre de math­é­ma­tiques appliquées (École poly­tech­nique, CNRS), Lau­rent El Ghaoui, poly­tech­ni­cien et pro­fesseur à l’UC Berke­ley, et Giuseppe Car­lo Calafiore, pro­fesseur à l’École poly­tech­nique de Turin.

Le Siebel Energy Institute a été lancé par Thomas Siebel, le fondateur de C3 Energy, une société de logiciels d’analyse de smart grids.
Thomas Siebel, également président de l’Institut, a investi 10 millions de dollars dans ce consortium pour soutenir la recherche sur les réseaux électriques connectés. 
« Nous avons créé l’Institut pour stimuler les meilleurs esprits en génie et en informatique à travailler en collaboration sur la science de l’énergie intelligente », a‑t-il déclaré.

Ce pro­jet vise à dévelop­per des méth­odes inno­vantes pour les sys­tèmes dynamiques com­plex­es afin d’optimiser la ges­tion énergé­tique locale et mondiale.

La dota­tion obtenue per­me­t­tra égale­ment de financer un stage de recherche pour un étu­di­ant de l’École polytechnique.

À par­tir de 2016, le Siebel Ener­gy Insti­tute accordera 40 à 50 bours­es de recherche chaque année, en plus du sou­tien financier apporté à ces pre­miers projets.

Pour Frank Pac­ard, Directeur de l’enseignement et de la recherche de l’École poly­tech­nique : « Les ques­tions de ges­tion effi­cace de l’énergie ayant une portée mon­di­ale, le Siebel Ener­gy Insti­tute con­tribue à ren­forcer le dia­logue inter­na­tion­al sur ces enjeux, en favorisant les coopéra­tions de recherche, notam­ment entre les huit étab­lisse­ments membres. »

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