Des ressources et des énergies au service du développement durable

Dossier : LA MER : Énergies et ressourcesMagazine N°714 Avril 2016
Par Dominique De ROBILLARD (74)

La COP 21 n’a reconnu.le rôle des océans qu’en toute dernière extrémité. Et pour­tant il s’ag­it d’un rôle majeur dans la machiner­ie cli­ma­tique, les men­aces au niveau de la bio­di­ver­sité marine, et le poten­tiel en ter­mes de ressources.

Lorsque la Cop 21 s’est réu­nie fin 2015, le monde mar­itime vivait un con­texte de tiraille­ments et de pres­sions qui ont ren­du dif­fi­ciles les débats sur le volet océans de la con­férence : nous avons enten­du des sig­naux con­tra­dic­toires du com­merce mon­di­al et des trans­ports mar­itimes au gré d’une crois­sance mon­di­ale très contrastée.

L’évolution des marchés pétroliers sem­ble créer la panique chez cer­tains pro­fes­sion­nels et pays pro­duc­teurs. La con­struc­tion navale béné­fi­cie de quelques fenêtres d’opportunité, mais les incer­ti­tudes restent fortes.

“ L’importance majeure des océans ne peut être ignorée ”

Les ten­sions inter­na­tionales, la lutte con­tre le ter­ror­isme et les trafics mobilisent une Marine nationale dont les moteurs tech­niques et humains tour­nent au max­i­mum de leurs capacités.

Ce n’est donc qu’en toute dernière extrémité que le rôle des océans a été reconnu.

Or, l’importance majeure des océans dans la machiner­ie cli­ma­tique, les risques qui les men­a­cent au niveau de la bio­di­ver­sité marine, et surtout le poten­tiel qu’ils représen­tent en ter­mes de ressources, com­pé­tences et emplois ne peu­vent être ignorés.

Ce dossier jette un éclairage sur l’un des volets du développe­ment durable des océans : les ressources et éner­gies non con­ven­tion­nelles. La zone économique exclu­sive offre aux États côtiers un for­mi­da­ble réser­voir d’opportunités.

Cela con­cerne tout par­ti­c­ulière­ment la zone française, car nous avons la chance de dis­pos­er du deux­ième domaine en taille, non loin des États-Unis. Les per­spec­tives offertes par les fonds marins, la val­ori­sa­tion des biores­sources marines et l’exploitation des éner­gies non con­ven­tion­nelles (vent, courant, houle, énergie ther­mique, etc.) con­stituent des chances stratégiques.

Dans un siè­cle qui vit sous la men­ace des aléas et dérè­gle­ments cli­ma­tiques, saurons-nous saisir ces chances en nous tour­nant résol­u­ment vers le développe­ment « citoyen » des océans ?

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