Des objets connectés à la civilisation connectée

Dossier : L'internet des objetsMagazine N°723 Mars 2017
Par Jean-Pierre DARDAYROL (72)

Devant le foi­son­nement des sys­tèmes pro­duc­tifs con­nec­tés, il a sem­blé préférable de présen­ter ce dossier sous l’an­gle des métiers, pour mieux en appréci­er la con­nex­ion avec d’autres domaines puis­sa­ment évo­lu­tifs, le numérique, le big data ou la tran­si­tion énergé­tique. C’est ain­si que l’on arrive à la civil­i­sa­tion connectée. 

Abor­der le monde de l’Internet des objets sous l’angle tech­nologique, c’est aller à la ren­con­tre d’un foi­son­nement de nou­veautés, de pro­duits, de sys­tèmes pro­duc­tifs connectés. 

Mais pro­gres­sive­ment, j’ai pris con­science que si nous voulions en quelques pages don­ner aux lecteurs de La Jaune et la Rouge une idée per­ti­nente des change­ments en cours, il fal­lait plutôt évo­quer le sujet sous l’angle des métiers. 

L’examen des activ­ités renou­velées par la con­nec­tiv­ité tisse peu à peu une nou­velle image des cités, des ter­ri­toires et de notre « civil­i­sa­tion » elle-même. 

« Ce puissant mouvement de transformations se conjugue avec les autres évolutions induites par le numérique »

Il nous mon­tre que le puis­sant mou­ve­ment de trans­for­ma­tions ain­si pro­duit – tout en gar­dant sa spé­ci­ficité – se con­jugue avec les autres évo­lu­tions induites par le numérique et sin­gulière­ment par ce que l’on appelle le big data.

Ce mou­ve­ment est inachevé et ouvert. Il a des con­séquences mul­ti­ples, sou­vent inat­ten­dues : renou­veau ou créa­tion de mod­èles économiques, appari­tion de nou­veaux rap­ports soci­aux, nou­velles néces­sités de for­ma­tions, nova­tions juridiques, etc. 

Cette trans­for­ma­tion affecte tous les domaines. J’ai choisi de met­tre ici l’accent sur quelques-uns d’entre eux. L’agriculture, riche de dix mil­lé­naire d’histoire, est l’un des secteurs qui change le plus, tant dans les pays dévelop­pés que dans les pays dits émer­gents. Ces change­ments ont des lim­ites et ne sont pas sans risque. 

En matière de tran­si­tion énergé­tique, on observe la com­plé­men­tar­ité des solu­tions apportées par les nou­velles tech­nolo­gies qu’il s’agisse d’objets con­nec­tés – les fameux smart grids –, de don­nées ou de places de marché. 

Les trans­ports ter­restres con­nais­sent la même évo­lu­tion non seule­ment à tra­vers les véhicules con­nec­tés mais grâce à la cinquième généra­tion de route, que l’on veut « économe, sociale et écologique ». 

Les métiers de la sécu­rité – pom­piers, policiers et gen­darmes – se trou­vent con­fron­tés à de nou­veaux défis et en même temps peu­vent béné­fici­er de nou­veaux outils. 

Les ser­vices de livrai­son instan­ta­née con­stituent une nova­tion dynamique mais aus­si un défi socié­tal, écologique et urbain. Cette révo­lu­tion con­cerne même des secteurs plus inat­ten­dus comme celui de l’assurance qui passe de la numéri­sa­tion de l’assurance à l’assurance connectée. 

Et n’oublions pas les évo­lu­tions qui doivent accom­pa­g­n­er ce mou­ve­ment, par exem­ple en matière de cadre juridique ou de normes techniques. 

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