Chloé in the Sky : la finance qui soutient l’industrie pour ne pas dépasser +1,5 °C

Chloé in the Sky : la finance qui soutient l’industrie pour ne pas dépasser +1,5 °C

Dossier : Vie des entreprises | Magazine N°808 Octobre 2025
Par Éric BLAIN

Et si financer la transition passait aussi par les secteurs qu’on juge habituellement « trop polluants » ? Chloé in the Sky propose des portefeuilles lisibles et entièrement transparents. Ils englobent mines, chimie ou transport, à condition que ces entreprises prouvent leur trajectoire de réduction des émissions de carbone. Son objectif : offrir aux épargnants un placement réellement aligné sur la limite de réchauffement climatique de +1,5 °C et économiquement pertinent.

Pouvez-vous vous présenter ?

Éric Blain : Océanographe de formation, j’ai fondé en 2004 un cabinet de gestion de patrimoine spécialisé dans l’investissement durable. Confronté à l’insuffisance des outils financiers traditionnels pour traiter des enjeux transverses dont le climat, la biodiversité et les ressources, j’ai créé Chloé in the Sky, en 2021, afin d’apporter une réponse méthodologique et technologique à cette carence.

Quelle est la mission de Chloé in the Sky ?

Dans notre nom, Chloé signifie « Choosing Hope and LOw carbon Economy ». Il résume bien notre ambition : offrir aux épargnants une boussole claire pour investir de façon lisible, totalement transparente et compatible avec la trajectoire climatique +1,5 °C. 

Notre promesse s’appuie sur deux convictions fortes : la transparence totale et l’engagement pour une économie bas carbone. 

Premièrement, la transparence : chaque client peut consulter à tout moment la liste complète des entreprises en portefeuille, le pourcentage détenu et les performances financières comme extrafinancières. Et surtout, nous avons travaillé avec des designers et des chercheurs pour traduire ces données parfois arides en outils visuels simples : même quelqu’un qui ne maîtrise pas le jargon ESG (NDLR : Environnemental, Social et de Gouvernance) ou la taxonomie européenne comprend où va son argent. Deuxièmement, la transition bas carbone : nos portefeuilles sont alignés sur une trajectoire de réchauffement climatique de +1,5 °C. Concrètement, cela signifie financer également des sociétés de la chimie, des mines, de l’énergie ou du fret qui innovent déjà pour participer activement à la transition environnementale. Car sans acier ni transport, on ne monte pas d’éoliennes. Nous soutenons donc ces secteurs clés dès lors qu’ils démontrent une réduction crédible de leurs émissions.


“ Sans acier ni transport, on ne monte pas d’éoliennes ; nous soutenons donc ces secteurs clés dès lors qu’ils démontrent une réduction crédible de leurs émissions.”

Cette philosophie se matérialise aujourd’hui dans une gamme de comptes titres ordinaires (CTO), de plans d’épargne en actions (PEA), d’allocations pour assurance-vie luxembourgeoise, de fonds d’investissement / OPCVM (ex : le fonds « Civilisation » cocréé avec Auris Gestion, Kermit et Origami groupe) et au travers d’un compte de dépôt rémunéré indexé sur les taux de la BCE, actuellement autour de 2 % net et totalement liquide, qui permet de travailler des offres profilées. La levée de fonds que nous venons de boucler (1,2 million d’euros) va maintenant nous permettre d’élargir encore cette offre : assurance-vie française demain, puis épargne salariale, retraite, et autres solutions de long terme. En résumé, notre mission est d’offrir à chaque épargnant des placements premium, parfaitement transparents et moteurs d’une économie bas carbone, pour transmettre un patrimoine financier et environnemental robuste aux générations futures.

Comment bâtissez-vous un portefeuille « vert » incluant des industries lourdes ? 

Nous nous appuyons sur une méthodologie propriétaire, qui s’incarne au travers de notre Rosace. Celle-ci s’articule autour de six piliers : Énergies (renouvelables, nucléaire, biomasse…), Matières premières (agriculture-forêt, chimie, mines), Transports (maritime, ferroviaire, passagers, etc.), Industries de transformation (métallurgie, équipements lourds, technologies, etc.), Services essentiels puis Recyclage et économie circulaire.

Pour chaque pilier, nous sélectionnons les sociétés capables de réduire significativement leurs scopes 1-2-3 d’émissions carbone et de générer des émissions évitées (scope 4, voir encadré) substantielles. Résultat : nos portefeuilles peuvent afficher davantage de CO₂ absolu que l’indice Stoxx 600 (un de nos indices de référence), tout en restant alignés sur la trajectoire de +1,5 °C quand l’indice pointe à +2,9 °C. Miser sur ces acteurs déjà habitués à gérer leur carbone, c’est investir dans des entreprises excellentes gestionnaires à l’aube d’une époque où les ressources se font plus rares ; leur résilience opérationnelle et financière en sera d’autant plus solide à long terme.

 La Rosace représentant les six piliers : Énergies, Matières premières, Transports, Industries de transformation, Services essentiels et Recyclage et économie circulaire.
La Rosace représentant les six piliers : Énergies, Matières premières, Transports, Industries de transformation, Services essentiels et Recyclage et économie circulaire.

À quoi ressemble votre interface client ?

Nous avons conçu un tableau de bord interactif connecté à des bases de données bottom-up (data issues de Carbon4 Finance). L’investisseur visualise instantanément : le mix énergétique réel de son portefeuille, le différentiel production/consommation d’énergie, l’exposition aux risques physiques (tempêtes, sécheresses, élévation du niveau marin), la contribution détaillée des scopes 1-2-3-4 par secteur.

Un glossaire contextuel éclaire chaque notion. L’objectif est simple : permettre à tout client, quel que soit son niveau d’expertise, de comprendre parfaitement l’usage de son épargne.

Quel horizon vous fixez-vous ?

Nous voulons démocratiser la patrimonialisation de la transition : offrir à chacun la possibilité de transmettre à la génération suivante un capital financier solide et un capital planétaire préservé. Le contexte macroéconomique (prix de l’énergie durablement plus élevés, tensions sur les matières premières, infrastructures exposées aux aléas climatiques) impose d’anticiper plutôt que de subir. Notre rôle est d’équiper les investisseurs pour traverser ce monde structurellement inflationniste, tout en lui donnant les moyens d’atteindre ses objectifs de décarbonation.  

Scope 1 : émissions internes à l’entreprise.
Scope 2 : émissions indirectes notamment liées au besoin d’énergie électrique.
Scope 3 : émissions indirectes en amont et aval de la fabrication d’un produit ou service
Scope 4 ou émissions évitées : contribution d’une entreprise permettant aux autres de réduire leurs propres émissions.

Chloé in the sky

CHLOÉ IN THE SKY – 2 rue Albert Rolland 29200 Brest – SAS au capital de 177 400 € immatriculée au RCS de Brest – RCS Brest 899 173 629 – Établissement secondaire : 29 rue de Choiseul 75002 Paris – N° ORIAS 21005578 – www.orias.fr – CHLOÉ IN THE SKY, Conseiller en Investissement Financier et Courtier en assurance catégorie « b », membre de la CNCEF PATRIMOINE & CNCEF ASSURANCE, associations agréées par l’Autorité des Marchés Financiers AMF 17, place de la Bourse – 75082 Paris Cedex 02 et par l’Autorité de Contrôle Prudentiel ACPR, 4 Place de Budapest. CS 92459. 75436 PARIS CEDEX 09 – Code NAF 6619B
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