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Alain-Jacques VALLERON (63)

Alain-Jacques Valleron (1963) est Professeur à l’Université Pierre et Marie Curie et Praticien Hospitalier à l’Hôpital Saint Antoine, à Paris. Il est Membre de l’ Institut (Académie des Sciences).

 

 Ses activités de recherche, d’enseignement et hospitalières ont été, et sont, à l’interface des sciences de l'information et des sciences de la vie.

 

La première partie de sa carrière a été consacrée à la modélisation du cycle cellulaire et de la cinétique tumorale : Ses travaux ont contribué à évaluer la variabilité des durées des phases du cycle cellulaire de différents systèmes normaux et tumoraux, les effets de divers traitements chimiques ou physiques sur le cycle cellulaire ; des modèles mathématiques de croissance tumorale naturelle, ou en présence de traitements, ont été développés.

 

La deuxième partie de sa carrière a été centrée sur l'épidémiologie et la modélisation des maladies transmissibles. C’est ainsi qu’a été créé, en s'appuyant sur la téléinformatique, le premier système au monde fournissant une surveillance épidémiologique en temps réel. Les séries spatio-temporelles ainsi obtenues ont permis de valider de nouveaux algorithmes d'alerte épidémiologique et sont à l'origine de nombreux travaux de modélisation de la dynamique de plusieurs maladies infectieuse, dont la grippe.

 

Une troisième catégorie de travaux concerne l'utilisation de la modélisation pour évaluer des paramètres épidémiologiques non observables directement.

 

Alain-Jacques Valleron a donné les premières estimations du nombre de patients séropositifs pour le VIH en France et a analysé la part respective des divers comportements dans la dynamique prévisible de l'épidémie. Son équipe fut parmi les premières au monde à donner une estimation de la longueur et de la variabilité de la durée d'incubation de cette maladie ; ce fut aussi le cas quelques années plus tard en ce qui concerne la maladie de Creutzfeldt-Jakob, où son équipe a fourni, de plus, les estimations de la taille finale de cette épidémie.

 

Enfin d'autres travaux au cours de sa carrière ont porté sur l'épidémiologie de maladies particulièrement importantes en santé publique (diabète, mésothéliome, hépatite C).

 

Actuellement, il travaille sur l’analyse à « haut débit » de données environnementales dans le cadre de la recherche de causes « géne-environnement » de maladies complexes (l’exemple traité concerne le diabète de type 1).

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