Vanité des Vanités

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°654 Avril 2010Par : Jean SOUSSELIER (58)Rédacteur : Jean-Marc CHABANAS (58)Editeur : Editions Edilivre - 2009 - 56, rue de Londres, 75008 Paris.

Voi­ci les his­toires entre­mê­lées d’un hon­nête homme, de l’informatique nais­sante et triom­phante et d’une petite entre­prise, sans cesse créée et recréée.

Couverture du livre : Vanité des vanitésCe livre de sou­ve­nirs est pré­sen­té chronologiquement.

La pre­mière par­tie est consa­crée à l’enfance, l’adolescence, les études et le ser­vice mili­taire. Très vivante, elle peut aisé­ment être trans­po­sée, par cha­cun des lec­teurs contem­po­rains de l’auteur, à sa propre ville de pro­vince, son propre lycée, ses propres goûts pour le sport ou les arts. Les plus jeunes trou­ve­ront là une des­crip­tion ima­gée de la jeu­nesse de leurs grands-pères, qui vivaient pour ain­si dire au temps des cavernes et n’avaient pas l’air plus mal­heu­reux pour autant.

La seconde par­tie super­pose la vie de l’auteur et les débuts de l’informatique, au temps où il fal­lait tra­vailler la nuit pour louer à un prix rai­son­nable un ordi­na­teur gigan­tesque, bien moins puis­sant que le moindre ordi­na­teur per­son­nel d’aujourd’hui. C’est la grande époque d’IBM, avec ses com­mer­ciaux en cos­tume sombre et che­mise blanche. Le lec­teur décou­vri­ra avec délices bien des des­sous de grandes et petites affaires qui ont défrayé les chroniques.

La der­nière par­tie est sans doute plus ardue. Créa­teur d’un logi­ciel de dépouille­ment de sta­tis­tiques (Per­sée) et d’une petite entre­prise (Statiro),Jean Sous­se­lier connaît des for­tunes diverses. Sans doute parce qu’il est de ceux qui placent les devoirs avant les droits et res­pectent la parole donnée.

Le lec­teur appré­cie­ra la longue gale­rie de por­traits de ceux dont doit se méfier tout créa­teur d’entreprise : les amis, les action­naires, les avocats,les ban­quiers et, par-des­sus tout, les fonc­tion­naires qui vous veulent du bien. Je veux, conclut l’auteur, mettre en garde les cou­ra­geuses per­sonnes qui vou­draient se lan­cer dans l’aventure. Mais jamais on ne regrette son tra­vail et ses efforts.

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