Un métier au cœur du quotidien

Dossier : PolytechniciennesMagazine N°712 Février 2016
Par Anne Du CREST-MARTEL (92)
L’articulation avec la vie personnelle est probablement le sujet le plus important dans mes choix professionnels.
Avec mon mari, nous gérons ensemble une famille de trois enfants et deux carrières. Cela suppose de faire des choix, de définir des priorités, et de les appliquer.
Ce n’est pas toujours facile, c’est toujours exigeant, mais cela reste un facteur important d’équilibre pour chacun.

L’évi­dence des études scien­ti­fiques, un goût cer­tain pour les mathé­ma­tiques et un envi­ron­ne­ment fami­lial m’ont ame­née en classe préparatoire.

Deux années de tra­vail intense, où il a fal­lu s’accrocher, per­sé­vé­rer en gar­dant en tête l’objectif des concours.

De la mécanique à l’assainissement

Arri­vée à l’X, j’ai beau­coup appré­cié les cours de méca­nique, et j’ai choi­si d’approfondir l’étude de cette matière via les deux majeures de méca­nique. J’ai alors envi­sa­gé une car­rière dans le bâti­ment et les tra­vaux publics.

J’ai eu l’opportunité, dans le cadre de l’École, de visi­ter un chan­tier sou­ter­rain et de suivre pen­dant une jour­née une per­sonne de bureau d’études de maî­trise d’œuvre.

Cette expé­rience, croi­sée avec ma décou­verte auprès du groupe local d’Ingénieurs sans fron­tières des enjeux liés à l’accès à l’eau pour les pays en voie de déve­lop­pe­ment, m’a ame­née à repen­ser mes choix et à vou­loir me diri­ger vers les ser­vices d’eau et d’assainissement.

Une formation pluridisciplinaire

Ma décou­verte des enjeux liés à l’accès à l’eau pour les pays en voie de déve­lop­pe­ment m’a ame­née à vou­loir me diri­ger vers les ser­vices d’eau et d’assainissement. © AFRICA / FOTOLIA.COM

Je suis entrée à l’École des ponts et chaus­sées pour suivre une for­ma­tion plu­ri­dis­ci­pli­naire qui me per­met­trait d’accomplir mon projet.

Je garde un excellent sou­ve­nir des cours de droit des conces­sions, finances locales et éco­no­mie des réseaux.

Après une année de stage à la Banque mon­diale à Washing­ton comme pro­ject assis­tant sur des pro­jets d’eau et d’assainissement en Afrique de l’Est, ma déci­sion de tra­vailler sur ces sujets était prise.

Les ren­contres avec des anciens à l’occasion de ma recherche d’emploi m’ont per­mis d’affiner mon pro­jet, et je suis entrée au sein de la Com­pa­gnie géné­rale des eaux (Veo­lia) par une fonc­tion d’exploitation.

Des points de vue variés

J’ai occu­pé divers postes dans les métiers de ser­vice à l’environnement, avec des points de vue variés : exploi­ta­tion de ser­vices d’eau et d’assainissement, approche com­mer­ciale et mar­ke­ting, ges­tion d’un ser­vice clien­tèle pour un grand ser­vice d’eau, direc­tion d’un centre de for­ma­tion interne à l’entreprise, et aujourd’hui au sein de Dal­kia (groupe EDF) en charge des ser­vices éner­gé­tiques pour le ter­ri­toire de la métro­pole lilloise.

Un métier de service

Ce que j’aime dans les métiers de ser­vice à l’environnement, c’est qu’ils sont au cœur de notre vie de tous les jours, et qu’ils sont por­teurs de pré­sent et d’avenir.

“ Nous ne savons pas en quoi consisteront nos métiers demain : à nous de les inventer ”

Éco­no­mi­ser les res­sources – en eau comme en éner­gie –, faire atten­tion à l’accès de tous aux ser­vices, créer des solu­tions fru­gales pour l’avenir, innover.

Ce sont aus­si des métiers de ser­vice, dont la valeur s’appuie d’abord sur les hommes et les femmes qui les pratiquent.

À nous d’inventer

Je n’ai jamais eu à l’avance l’idée de mon pro­chain poste : les ren­contres, les oppor­tu­ni­tés m’ont per­mis de décou­vrir diverses facettes de ces métiers. Nous ne savons pas non plus en quoi consis­te­ront nos métiers demain.

À nous de les inven­ter, et c’est très bien ainsi.

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