Thales Alenia Space, leader et pionnier de l’industrie des satellites

Dossier : Dossier FFEMagazine N°700 Décembre 2014
Par Patrick MAUTÉ (77)

Quelles sont les expertises de Thales Alenia Space ?

Thales Ale­nia Space (TAS) conçoit et déve­loppe les sys­tèmes satel­li­taires les plus inno­vants ; les mis­sions de ces satel­lites sont au cœur même de la socié­té moderne et de notre quo­ti­dien. Ces pro­duits de pointe répondent aux besoins des citoyens et des uti­li­sa­teurs du monde entier tant dans les domaines com­mer­cial, ins­ti­tu­tion­nel, scien­ti­fique, que dans la défense et la sécurité.

Les satel­lites et charges utiles de notre socié­té sont deve­nus des réfé­rences inter­na­tio­na­le­ment recon­nues tant pour assu­rer les télé­com­mu­ni­ca­tions et l’aide à la navi­ga­tion, que pour veiller sur l’environnement, obser­ver les océans, mieux com­prendre le chan­ge­ment cli­ma­tique ou faire avan­cer la recherche scientifique.

Par­mi les suc­cès de TAS, citons par exemple, dans le domaine des Télé­com­mu­ni­ca­tions, les satel­lites géo­sta­tion­naires SPACEBUS et les constel­la­tions, dont nous sommes le lea­der au niveau mon­dial, puis dans le domaine de l’Observation de la Terre, Météo­sat qui four­nit les don­nées néces­saires aux pré­vi­sions météo­ro­lo­giques depuis plus de 30 ans, les charges utiles optiques pour la Défense et la sécu­ri­té fran­çaises, la der­nière en date étant Pléiades, ou encore les satel­lites radar Cos­mo Sky­med, et dans le domaine de la Science, la sonde Huy­gens qui s’est posée en 2005 sur TITAN, la lune de Saturne, et Her­schel Planck, qui a récem­ment reçu le pre­mier prix de l’IPMA.

Quels sont les apports de TAS face aux nouveaux défis relatifs à ces domaines ?

Face aux défis et enjeux qu’offre le domaine spa­tial, TAS conti­nue à inno­ver et déve­lop­per les tech­no­lo­gies de pointe qui four­ni­ront les solu­tions de demain. L’Observation de la Terre, et les Télé­com­mu­ni­ca­tions font l’objet d’intenses efforts de R&D.

En ce qui concerne l’optique et l’Observation de la Terre, notre posi­tion­ne­ment est clair. Nous avons deux grandes spé­ci­fi­ci­tés : la très haute réso­lu­tion et la météo­ro­lo­gie. En ce qui concerne la pre­mière, l’innovation porte entre autres sur l’intégration d’ensembles de détec­tion ultra-com­pacts basés sur la tech­no­lo­gie CMOS et sur les struc­tures ultra stables en céramique.

Pour la météo, nous déve­lop­pons un ima­geur ultra rapide et à très fort conte­nu spectral.

Cela va per­mettre aux pré­vi­sion­nistes de dis­po­ser d’informations plus riches et plus rapides. Pour la pre­mière fois au niveau mon­dial, nous allons aus­si pou­voir four­nir aux pré­vi­sion­nistes, grâce à Météo­sat 3e Géné­ra­tion, des infor­ma­tions de son­dage atmo­sphé­rique qui per­met­tront d’améliorer la pré­vi­sion des phé­no­mènes météo vio­lents à déve­lop­pe­ment rapide.

Pour les Télé­com­mu­ni­ca­tions, nous tra­vaillons à la fois sur des plates-formes à pro­pul­sion élec­trique qui per­met­tront d’optimiser la capa­ci­té d’emport des satel­lites et sur des charges utiles com­bi­nant très haut débit et flexi­bi­li­té pour s’adapter à des demandes fluc­tuant au cours de la vie du satellite.

Quels sont vos projets en cours de développement ?

Nous déve­lop­pons actuel­le­ment la plate-forme SPACEBUS NEO qui est la pre­mière d’une nou­velle géné­ra­tion com­plé­te­ment opti­mi­sée pour la pro­pul­sion élec­trique. C’est une muta­tion très impor­tante. Au niveau des charges utiles, nous déve­lop­pons plu­sieurs tech­no­lo­gies axées sur deux ten­dances prin­ci­pales : l’augmentation des bandes pas­santes et des débits mais aus­si la flexi­bi­li­té des charges utiles.

Les opé­ra­teurs sont en effet très deman­deurs de cette tech­no­lo­gie pour réajus­ter la mis­sion des satel­lites en fonc­tion de l’évolution des demandes tout au long de la durée de vie de ces satellites.

Nous pré­pa­rons éga­le­ment l’Observation de la Terre de demain avec la mise au point des tech­no­lo­gies d’optique adap­ta­tive pour les appli­ca­tions spatiales.

Quel message adresseriez-vous aux jeunes diplômés intéressés par ce domaine ?

Le spa­tial est un métier pas­sion­nant. C’est une for­mi­dable oppor­tu­ni­té de com­bi­ner à la fois indus­trie et créa­ti­vi­té, car c’est un domaine où la R&D occupe une place primordiale.

Je me réjouis tout par­ti­cu­liè­re­ment que l’Ecole, en coopé­ra­tion avec les indus­triels du sec­teur, mette en place actuel­le­ment une chaire spa­tiale qui per­met­tra aux élèves de décou­vrir ce domaine pas­sion­nant et toutes les oppor­tu­ni­tés de car­rière qu’il offre.É

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