Que faut-il enseigner ? Les attentes des “usagers”

Dossier : De l'écoleMagazine N°613 Mars 2006

UNE SYNTHÈSE DE CE QUE LES FRANÇAIS ONT EXPRIMÉ

Les quatre lignes de force sui­vantes per­mettent de mettre en pers­pec­tive les demandes des Fran­çais quant à leur école.

Les Fran­çais, par l’im­por­tance qu’ils accordent aux dif­fé­rents sujets pro­po­sés, par leurs pro­pos, et par nombre des prio­ri­tés qu’ils ont énon­cées, demandent que l’é­cole se pré­oc­cupe beau­coup plus de la maî­trise par les élèves de ce qu’ils doivent savoir. En ce sens, l’é­cole doit dépla­cer quelque peu son accent : non plus seule­ment trans­mettre, mais faire maî­tri­ser. Cela sup­pose des élèves plus moti­vés (l’é­cole pour­rait y contri­buer, sans être seule à le faire), que l’é­cole aide et accom­pagne davan­tage. Non que la trans­mis­sion et le sou­ci de la maî­trise soient contra­dic­toires ; mais le second ne dérive pas auto­ma­ti­que­ment de la première.

Ce ne sont ni l’é­lève ni les savoirs qui doivent être au centre du sys­tème : c’est la maî­trise par l’é­lève non seule­ment des savoirs mais aus­si de cer­taines com­pé­tences et règles de com­por­te­ment (cf. ci-des­sous). Ain­si, un débat sur deux a rete­nu la ques­tion : « Com­ment moti­ver et faire tra­vailler effi­ca­ce­ment les élèves ? » ; et les cinq autres sujets les plus choi­sis illus­trent aus­si cette volon­té de trai­ter la ques­tion du « com­ment » : com­ment lut­ter contre la vio­lence, com­ment prendre en charge les élèves en grande dif­fi­cul­té, com­ment asso­cier les par­te­naires, et notam­ment les parents, à la réus­site des élèves, com­ment répondre à la diver­si­té de ces der­niers, etc. On ne veut plus désor­mais sépa­rer la réflexion sur les valeurs et les mis­sions, de celle sur le fonc­tion­ne­ment et les moyens. L’é­cole doit être per­for­mante, à l’aune des valeurs qui sont les siennes et des mis­sions qu’elle doit accom­plir : elle doit réus­sir, c’est-à-dire faire réus­sir les élèves. S’il est pris au sérieux, ce dépla­ce­ment d’ac­cent peut avoir des consé­quences immenses.

Une deuxième idée majeure a trait aux « fron­tières » de l’é­cole. Les per­sonnes, dans leur majo­ri­té, ne demandent pas que l’é­cole se limite aux seuls savoirs, que l’ins­truc­tion soit sa seule mis­sion. L’é­cole doit non seule­ment ins­truire, et ins­truire mieux – se pré­oc­cu­per davan­tage, comme on l’a dit plus haut, de la maî­trise des savoirs, notam­ment des fon­da­men­taux – mais aus­si édu­quer : au-delà des connais­sances et des com­pé­tences, elle doit apprendre aux élèves des règles de com­por­te­ment, leur apprendre par exemple à vivre ensemble.

Mais l’on y met une condi­tion : que ce soit « en second », après les parents, qui doivent édu­quer en pre­mier ; coédu­quer, si l’on veut, mais en com­plé­ment. Et si les parents sont défaillants ou éprouvent de grandes dif­fi­cul­tés pour telle ou telle rai­son, on ne sou­haite pas majo­ri­tai­re­ment que l’é­cole se sub­sti­tue à eux. Il faut que l’on cesse de faire jouer à l’é­cole le rôle uni­ver­sel, voire unique d’é­du­ca­tion et de socia­li­sa­tion de la jeu­nesse lorsque les parents sont impuis­sants. Il res­sort du débat qu’il convien­drait d’ac­com­pa­gner la poli­tique édu­ca­tive d’une poli­tique d’aide à la paren­ta­li­té. Elle répon­drait à cette consta­ta­tion quo­ti­dienne : le « métier de parent » est deve­nu beau­coup plus dif­fi­cile qu’au­tre­fois, même s’il est vrai que la très grande majo­ri­té des parents, loin d’être démis­sion­naires, s’ef­forcent de le faire, et de le faire bien.

Troi­sième ligne de force, la réus­site sco­laire, édu­ca­tive plu­tôt, ne peut résul­ter de l’ac­tion de l’é­cole seule : les par­te­naires, et notam­ment les parents, doivent y contri­buer davan­tage. Il faut par­ve­nir à sur­mon­ter le double écueil de la situa­tion fran­çaise : des parents éloi­gnés de l’é­cole, qu’ils s’en soient éloi­gnés, ou qu’ils en aient été éloi­gnés par l’é­cole elle-même, et, en même temps, des parents, les mêmes ou d’autres, qui inter­viennent de façon exces­sive et per­son­nelle, pour leurs seuls enfants.

Construire un vrai par­te­na­riat au ser­vice de la réus­site de tous les élèves, avec le maxi­mum de parents et à égale dis­tance des deux écueils pré­cé­dents, qui asso­cie plu­tôt que de les oppo­ser ensei­gnants et parents, tel est, si l’on en croit le débat, un des enjeux des quinze pro­chaines années. On juge que cela sup­pose une ouver­ture plus nette de l’é­cole aux parents, débou­chant sur une pré­sence plus grande de ces der­niers, mais adap­tée, cha­cun fai­sant son métier dans le res­pect mutuel.

Enfin, d’une façon géné­rale, se dégage du débat l’i­dée que l’é­cole devrait rede­ve­nir l’é­cole de la Nation. Car, dans l’ar­bi­trage entre les « experts » (minis­tère, ensei­gnants, ins­pec­teurs, uni­ver­si­taires, experts stric­to sen­su, groupes de pres­sion dis­ci­pli­naires, etc.) et la Nation, duquel naît le sys­tème édu­ca­tif, le poids des experts s’est accru au cours des der­nières décen­nies. L’é­cole appa­raît ain­si comme étant trop tech­nique, opaque – trop l’af­faire des experts précisément.

Des pro­grammes dif­fi­ciles à com­prendre ; des ensei­gne­ments dont le sens échappe sou­vent aux élèves ain­si qu’aux parents ; des horaires exces­sifs et des rythmes de tra­vail peu sou­cieux des élèves ; des orien­ta­tions qui, même si les parents et les jeunes ont sou­vent le der­nier mot, se concré­tisent par des affec­ta­tions dans des for­ma­tions qu’on n’a pas choi­sies, qu’on n’aime pas, parce que c’est bien sou­vent l’é­cole qui en a déci­dé ain­si (« c’est là qu’il y a des débou­chés », « c’est là qu’il y a de la place », « c’est là qu’il y a des éta­blis­se­ments, des sec­tions, des ensei­gnants », etc.) : voi­là quelques exemples qui illus­trent que « l’offre d’é­du­ca­tion » a pris le pas sur la « demande d’é­du­ca­tion ». On juge certes que l’é­cole doit être un peu à part dans la socié­té : elle ne peut repo­ser sur les mêmes valeurs, ni fonc­tion­ner exac­te­ment selon les mêmes cri­tères que la socié­té. On ne sou­haite pas, cepen­dant, qu’elle soit un monde trop fer­mé, mais qu’elle se fonde sur un équi­libre entre l’offre et la demande d’éducation.

Or, sur la plu­part des ques­tions édu­ca­tives, les dif­fé­rents acteurs ou membres de la com­mu­nau­té édu­ca­tive s’op­posent. Trois pôles, en effet, se dégagent : les parents et les jeunes, qui repré­sentent, par­tiel­le­ment, la demande édu­ca­tive, et dont les avis sont proches ; les ensei­gnants, qui s’é­cartent sou­vent dans leurs opi­nions de ce pre­mier pôle ; les chefs d’é­ta­blis­se­ment, enfin, dont le juge­ment, selon les thèmes, se rap­proche tan­tôt de celui des ensei­gnants, tan­tôt de celui des parents et des jeunes. On retrouve ain­si, sous un autre angle, l’ex­trême diver­si­té des avis, des sou­haits, des juge­ments sur le sys­tème éducatif.

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UN EXEMPLE DES ATTENTES DES PARENTS D’ÉLÈVES :
L’OPINION DE L’UNAPEL

Parce que les jeunes Fran­çais doivent être égaux devant leur ave­nir, il ne peut exis­ter qu’une école : celle qui éduque des per­sonnes et forme leur conscience.

Parce qu’é­ga­li­té ne rime pas avec uni­for­mi­té, cette école doit être elle-même signe de diver­si­té : publique ou asso­ciée à l’É­tat par contrat, elle doit offrir, dans une pré­sen­ta­tion la plus lisible pos­sible, une riche palette de pos­si­bi­li­tés à ceux qui la fréquentent.

Parce qu’elle est le creu­set de la socié­té, l’é­cole doit être le lieu d’ap­pren­tis­sage de la fraternité.

Tout à la fois, l’é­cole doit être lieu de vie, com­mu­nau­té et lieu de liberté.

Pour être un véri­table lieu de vie, l’é­cole doit être pro­té­gée des atteintes exté­rieures afin que tout enfant puisse s’y épa­nouir au cours du moment unique de son exis­tence que consti­tue sa sco­la­ri­té, au sein d’une ins­ti­tu­tion qui lui est entiè­re­ment consa­crée, et qui ne peut limi­ter sa mis­sion à l’en­sei­gne­ment : au-delà du temps sco­laire, l’é­lève doit pou­voir y trou­ver des lieux d’é­change et d’é­coute, des acti­vi­tés péri­sco­laires et, sur­tout, des adultes, ensei­gnants et parents qui sus­citent en lui un « désir d’é­cole » et qui soient prêts à lui appor­ter un enca­dre­ment péda­go­gique et édu­ca­tif per­son­na­li­sé ; on sou­li­gne­ra qu’il peut s’a­gir d’un second mode d’exer­cice de leur métier pour des ensei­gnants ne pou­vant plus ou ne vou­lant plus dis­pen­ser de cours.

Afin de deve­nir une com­mu­nau­té, l’é­cole doit don­ner toute leur place aux parents, pre­miers édu­ca­teurs, en par­ti­cu­lier au sein d’un véri­table conseil d’é­ta­blis­se­ment qui éla­bore et fasse vivre un véri­table pro­jet édu­ca­tif. Elle aura soin de for­mer des équipes plu­ri­dis­ci­pli­naires d’en­sei­gnants tra­vaillant en lien avec les autres acteurs de l’é­cole. Enfin et sur­tout, elle s’at­ta­che­ra à créer une véri­table rela­tion de confiance entre les per­sonnes ; après sa famille, c’est au sein de l’é­cole que l’en­fant a le plus besoin d’être aimé.

Enfin, pour être lieu de liber­té, l’é­cole doit pou­voir effec­tuer des choix péda­go­giques répon­dant à un réfé­ren­tiel natio­nal mais tenant compte de réa­li­tés régio­nales ou locales. Refu­sant de s’ins­crire dans un champ déli­bé­ré­ment concur­ren­tiel, elle ne sau­rait craindre l’é­mu­la­tion, ni le par­te­na­riat avec des col­lec­ti­vi­tés publiques ou des ins­ti­tu­tions sus­cep­tibles de par­ta­ger ses idéaux.

Éric Raffin,
président de l’UNAPEL

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UN EXEMPLE DES ATTENTES DE L’ENTREPRISE :
L’OPINION DU MEDEF

Pour répondre aux défis du xxie siècle, redé­fi­nir les valeurs, les mis­sions et le socle com­mun de compétences

L’É­cole du xxe siècle s’est construite à la fin du xixe sur l’adhé­sion aux valeurs répu­bli­caines, dans un contexte stric­te­ment natio­nal. Il fau­drait redé­fi­nir les valeurs col­lec­tives d’une France inté­grée à une Union euro­péenne élar­gie. L’ob­jec­tif de l’é­cole est de per­mettre aux femmes et aux hommes qu’elle forme d’être libres, res­pon­sables, auto­nomes, impli­qués. L’en­tre­prise et l’é­co­no­mie de mar­ché doivent occu­per la place qui leur revient dans les programmes.

Faire acqué­rir une culture géné­rale per­met­tant de com­prendre son envi­ron­ne­ment, apprendre à apprendre et à agir doivent être les prin­ci­pales mis­sions de l’é­cole. Le socle de com­pé­tences « lire, écrire, comp­ter » doit être ren­for­cé et com­plé­té par la connais­sance de l’anglais, la pra­tique des tech­no­lo­gies de l’in­for­ma­tion et le déve­lop­pe­ment d’apti­tudes à com­mu­ni­quer et à tra­vailler en équipe. Dans un contexte démo­gra­phique défa­vo­rable, sus­ci­ter la réus­site du plus grand nombre grâce à la diver­si­fi­ca­tion des par­cours et des méthodes d’enseignement.

Les flux et les niveaux de for­ma­tion ini­tiale devraient répondre aux besoins à long terme en emplois et qua­li­fi­ca­tions de l’é­co­no­mie. Chaque exa­men ou niveau de sor­tie doit être le garant d’un degré déter­mi­né d’as­si­mi­la­tion de savoirs et de capa­ci­tés à faire. Une meilleure prise en compte de l’ha­bi­le­té manuelle, dès le pri­maire, devrait per­mettre de pla­cer les for­ma­tions cor­res­pon­dantes au même niveau que celles qui pri­vi­lé­gient les capa­ci­tés intel­lec­tuelles. Afin d’op­ti­mi­ser la tran­si­tion vers l’emploi, quel que soit le niveau, il fau­drait en par­ti­cu­lier favo­ri­ser le sui­vi de la der­nière année d’é­tudes en alter­nance.

Réorganiser l’orientation scolaire en tenant mieux compte de la réalité des emplois et des métiers

L’o­rien­ta­tion, dans le cadre d’une véri­table « édu­ca­tion au choix », doit être menée avec la contri­bu­tion de per­sonnes exté­rieures à l’é­cole. Les jeunes pro­fes­sion­nels, les jeunes en alter­nance et les entre­prises pour­raient être davan­tage impli­qués dans la pré­sen­ta­tion de leurs métiers et de leurs expé­riences auprès des ensei­gnants, des conseillers d’o­rien­ta­tion et des classes. Chaque dos­sier d’ins­crip­tion dans l’en­sei­gne­ment supé­rieur devrait com­por­ter des don­nées pré­cises sur les pers­pec­tives de métiers et d’emplois aux­quels peuvent mener la filière concer­née.

Favoriser l’implication des entreprises dans la communauté éducative

Les entre­prises se consi­dèrent comme membres à part entière de la com­mu­nau­té édu­ca­tive, aux côtés des ensei­gnants et des parents, des col­lec­ti­vi­tés locales et de l’É­tat. L’en­sei­gne­ment pro­fes­sion­nel, qui doit être éla­bo­ré, géré et éva­lué avec le concours de pro­fes­sion­nels, devrait conti­nuer à être pro­mu et déve­lop­pé à tous niveaux. Le dis­po­si­tif de for­ma­tion ini­tiale devrait être inci­té à prendre une part plus active à la for­ma­tion tout au long de la vie. La mise en œuvre des ensei­gne­ments devrait être accom­pa­gnée par une pré­sence signi­fi­ca­tive de sala­riés d’entreprises.

Moderniser la gestion

L’ex­pé­rience des entre­prises est qu’une stra­té­gie défi­nie glo­ba­le­ment est d’au­tant plus effi­cace qu’elle est mise en œuvre par des éta­blis­se­ments dis­po­sant d’une large auto­no­mie d’exé­cu­tion, appuyée par une solide éva­lua­tion des per­for­mances ; elle est aus­si que l’al­lo­ca­tion des moyens doit être constam­ment adap­tée à l’é­vo­lu­tion de la demande.

Dans cet esprit, l’auto­no­mie des éta­blis­se­ments sco­laires et uni­ver­si­taires devrait être favo­ri­sée, dans le res­pect des normes natio­nales, en par­ti­cu­lier des diplômes. Cela sup­pose notam­ment la reva­lo­ri­sa­tion du rôle des chefs d’é­ta­blis­se­ment. Les moyens dont dis­pose le sys­tème sco­laire et uni­ver­si­taire devraient être réal­loués en per­ma­nence, en fonc­tion des évo­lu­tions démo­gra­phiques, entre les dif­fé­rents niveaux d’enseignement.

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UN EXEMPLE DES ATTENTES DES SYNDICATS :
L’OPINION DE LA CONFÉDÉRATION FRANCAISE DÉMOCRATIQUE DU TRAVAIL (CFDT)

Chan­ger l’é­cole pour qu’elle assure la réus­site de tous, telle est l’am­bi­tion depuis tou­jours de la CFDT. Pour cela, il faut, en met­tant « l’é­lève au centre » pour l’a­me­ner à son point d’excellence :

1. amé­lio­rer la qua­li­té de l’ef­fi­ca­ci­té du sys­tème sco­laire : cela passe à la fois par une réduc­tion du nombre de sor­ties sans qua­li­fi­ca­tion et une élé­va­tion du niveau géné­ral des sor­tants du sys­tème, afin de faire face aux défis aux­quels chaque jeune sera confronté ;

2. assu­rer l’é­ga­li­té des chances, quels que soient l’o­ri­gine (sociale, eth­nique, ter­ri­to­riale), le sexe ou le handicap ;

3. déve­lop­per une nou­velle approche des conte­nus de for­ma­tion et d’é­va­lua­tion. Par­tir d’ob­jec­tifs natio­naux à atteindre aux dif­fé­rents paliers de la sco­la­ri­té, mettre en place, dans toutes les voies de for­ma­tion, une éva­lua­tion basée sur des cri­tères col­lec­ti­ve­ment défi­nis et recon­nus, revoir les moda­li­tés actuelles de déli­vrance des diplômes, notam­ment du brevet ;

4. ouvrir plus lar­ge­ment l’é­cole sur son quar­tier, son envi­ron­ne­ment, l’a­me­ner à tra­vailler avec d’autres pour la réus­site du jeune : relan­cer les contrats édu­ca­tifs locaux, déve­lop­per les par­te­na­riats avec non seule­ment les parents et les entre­prises, mais aus­si les asso­cia­tions, les tra­vailleurs sociaux, les pro­fes­sion­nels de la san­té et de l’insertion… ;

5. dans le cadre de la décen­tra­li­sa­tion, revoir l’offre de formation : 
. pas­ser d’une logique de l’offre (orien­ta­tion en fonc­tion des sec­tions de for­ma­tions exis­tantes) à une logique de la demande (réponses aux demandes des indi­vi­dus et de l’économie)
. déve­lop­per et géné­ra­li­ser l’al­ter­nance, sous toutes ses formes ;
. assu­rer une réelle com­plé­men­ta­ri­té entre la voie pro­fes­sion­nelle sous sta­tut sco­laire et l’ap­pren­tis­sage ; conjoin­te­ment, au niveau natio­nal, mener rapi­de­ment une réflexion sur l’a­ve­nir des voies pro­fes­sion­nelles et tech­no­lo­giques, afin de mieux assu­rer leur com­plé­men­ta­ri­té et d’a­mé­lio­rer l’in­ser­tion pro­fes­sion­nelle des jeunes ;
6. mettre en œuvre la for­ma­tion tout au long de la vie, véri­table outil pour répondre aux besoins de qua­li­fi­ca­tion, basée sur une for­ma­tion ini­tiale de qua­li­té qui assure au mini­mum à cha­cun un socle com­mun de base lui per­met­tant de s’ins­crire ensuite posi­ti­ve­ment dans une démarche de for­ma­tion continue ;
7. redé­fi­nir le rôle de l’É­du­ca­tion natio­nale dans la for­ma­tion conti­nue, et le lien qu’elle entre­tient avec les autres acteurs de cette mission ;
8. déve­lop­per une orien­ta­tion, vécue comme un véri­table inves­tis­se­ment, qui soit au cœur du fonc­tion­ne­ment quo­ti­dien d’un sys­tème qui recon­naî­trait le droit à l’er­reur et faci­li­te­rait la flui­di­té des parcours ;
9. déve­lop­per le tra­vail en équipe, modi­fier les cri­tères de recru­te­ment et de for­ma­tion des per­son­nels et notam­ment des ensei­gnants. Leur per­mettre, par la for­ma­tion ini­tiale et conti­nue, de faire face aux évo­lu­tions de la socié­té. Diver­si­fier les recru­te­ments afin de per­mettre le bras­sage des expé­riences et compétences ;
10. assu­rer le pilo­tage du sys­tème édu­ca­tif, à par­tir d’un pro­jet poli­tique clair, expli­qué et par­ta­gé par le corps social : « un nou­veau contrat social pour l’é­cole ». Dres­ser régu­liè­re­ment des bilans pour réorien­ter le sys­tème dès que néces­saire.

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