Protéger l’innovation pour mieux la partager

Dossier : La propriété intellectuelle : Défendre la créationMagazine N°672 Février 2012
Par Tru DÔ KHAC (79)

IL EXISTE un large consen­sus pour encou­ra­ger l’innovation consi­dé­rée comme un moteur de crois­sance et d’emploi, mais on constate une grande diver­si­té d’approches sur les mesures concrètes à appli­quer. Le groupe X‑Propriété intel­lec­tuelle est par­ti­cu­liè­re­ment sen­sible à une pro­po­si­tion pour une « culture de la pro­prié­té intel­lec­tuelle », qui figure en bonne place dans un rap­port émis par les Ingé­nieurs et Scien­ti­fiques de France. Que cette pro­po­si­tion soit avan­cée par ces acteurs éco­no­miques n’est pas éton­nant. Pour inno­ver, il faut d’abord créer, un talent bien ancré chez les ingé­nieurs et scien­ti­fiques. Et pour créer, il faut pro­té­ger, sans doute par le secret des affaires, mais éga­le­ment par des dis­po­si­tifs repo­sant sur la pro­prié­té intel­lec­tuelle. Pro­té­gée, l’innovation peut être dura­ble­ment partagée.

Des inven­teurs por­teurs de bre­vets se regroupent ; une marque forte valo­rise des savoir-faire mécon­nus ; l’éditeur logi­ciel et l’utilisateur se rejoignent dans une pers­pec­tive de copro­duc­tion de logi­ciel libre ; les auteurs libèrent la cir­cu­la­tion de leurs oeuvres tout en se réser­vant les droits d’adaptation source de pres­ta­tions ; de jeunes pousses concluent des accords de dis­tri­bu­tion avec des indus­triels puis­sants, des por­teurs de pro­jets se retrouvent sur une pla­te­forme technologique.

Pour pro­té­ger et par­ta­ger l’innovation, une culture de la pro­prié­té intel­lec­tuelle doit se déployer tant en amont du cycle de l’innovation, lors de la genèse des inven­tions et créa­tions, qu’en aval lors de la com­mer­cia­li­sa­tion et de l’usage de pro­duits et ser­vices por­teurs de pro­prié­tés intel­lec­tuelles. Lar­ge­ment dif­fu­sée, elle pour­ra ouvrir la voie à de nou­veaux modèles d’affaires, notam­ment pour l’entreprise numé­rique, résul­tat de la col­li­sion entre les sys­tèmes d’information et les nou­veaux usages de la pro­prié­té intel­lec­tuelle. Le défi est notable.

Cette convic­tion conduit natu­rel­le­ment à un appel pour inté­grer des for­ma­tions en pro­prié­té intel­lec­tuelle dans les cur­sus des ingé­nieurs et ges­tion­naires d’entreprise. Elle amène aus­si à invi­ter les asso­cia­tions d’anciens élèves de grandes écoles d’ingénieurs et de com­merce à créer des groupes de réflexion et d’échanges sur un usage équi­li­bré et durable de la pro­prié­té intellectuelle.

Tru Dô-Khac remer­cie tous les auteurs du dos­sier pour leurs articles remar­quables et vous invite à visi­ter les sites pro­duits par son cabi­net de conseil en inno­va­tion et gou­ver­nance numé­rique d’entreprise :

« L’en­tre­prise numé­rique créa­tive », un site sur les modèles d’af­faires numé­riques alliant sys­tèmes d’in­for­ma­tion et pro­prié­té lit­té­raires et artistiques
« Gou­ver­nance de la pro­prié­té intel­lec­tuelle en rela­tion d’af­faires », un site de pra­tiques pour une pro­prié­té intel­lec­tuelle équilibrée

Vous serez éga­le­ment le bien­ve­nu sur le site :
« X pro­prié­té intel­lec­tuelle »
 un groupe pro­fes­sion­nel de l’AX

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