Epouvantail devant une centrale nucléaire

Protection de l’environnement : une guerre des mots dans un dialogue de sourds

Dossier : Libres proposMagazine N°561 Janvier 2001Par Pierre MALAVAL (52)

Une question de point de vue ?

Le terme d’en­vi­ron­ne­ment lui-même n’a pas le même sens selon le point de vue.

D’au­cuns se réfèrent à une Nature divi­ni­sée, incar­na­tion pan­théiste du » bien » abso­lu, dégra­dée par une espèce pro­li­fé­rante, la nôtre, cou­pable depuis le néo­li­thique de l’ex­ploi­ter à ses propres fins ; ils n’en finissent pas de ron­ger le foie de Pro­mé­thée ; les plantes trans­gé­niques et l’éner­gie nucléaire sont par­ti­cu­liè­re­ment succulentes.

D’autres ne voient que leurs sou­haits per­son­nels, leur envi­ron­ne­ment immé­diat, dont il faut pré­ser­ver à tout prix les qua­li­tés, celles qu’ils appré­cient ; beau­coup d’as­so­cia­tions de défense ne font qu’illus­trer le syn­drome du » pas chez moi » ou le droit impres­crip­tible à un pay­sage que des gens venus d’ailleurs veulent trans­for­mer au nom de leurs inté­rêts mépri­sables ou d’un inté­rêt géné­ral dont eux n’ont que faire.

Ces atti­tudes sec­taires ne faci­litent pas un dia­logue pour une approche ration­nelle par les gens de bonne volon­té, les infor­ma­tions étant sou­vent pol­luées par les réfé­rences doc­tri­naires impli­cites de ceux qui les expriment.

Entre les deux, les anthro­po­cen­tristes mettent en avant l’a­ve­nir de l’es­pèce humaine, en ne consi­dé­rant sou­vent que la popu­la­tion dont ils font par­tie, ave­nir com­pro­mis par des acti­vi­tés incon­si­dé­rées, des autres bien sûr ; cer­tains d’entre eux pour­suivent un rêve de pure­té, tra­quant la moindre molé­cule, ou le moindre rayon­ne­ment, qui pour­raient peut-être s’a­vé­rer nocifs pour les mal­heu­reux mor­tels que nous sommes ; d’autres militent pour amé­lio­rer, ou détruire, une civi­li­sa­tion pré­da­trice : les pré­cé­dents his­to­riques n’ont pas décou­ra­gé les adeptes de l’homme nou­veau et des len­de­mains qui chantent.

Un recours aux arguments scientifiques ?

On pour­rait espé­rer que les démarches scien­ti­fiques, aux­quelles tous se réfèrent peu ou prou, per­met­traient d’y voir plus clair. Or, si les connais­sances par­tielles pro­gressent rapi­de­ment, il est rare qu’elles concernent les inter­ac­tions entre sec­teurs, dont la prise en compte est pour­tant la base de l’é­co­lo­gie. Dans chaque spé­cia­li­té, la publi­ca­tion de résul­tats par­tiels, indis­pen­sables pour per­mettre la confron­ta­tion et la remise en cause d’hy­po­thèses anté­rieures, est uti­li­sée, sans consi­dé­rer leurs condi­tions de vali­di­té, pour défendre tel ou tel point de vue.

Quelle confiance peut-on avoir dans la vali­di­té d’arguments, qua­li­fiés de scien­ti­fiques, avan­cés par les uns et les autres, quand on n’a pas eu accès aux infor­ma­tions de base et pu véri­fier la rigueur des rai­son­ne­ments d’interprétation ?

Quelle confiance peut-on avoir dans la vali­di­té d’arguments, qua­li­fiés de scien­ti­fiques, avan­cés par les uns et les autres, quand on n’a pas eu accès aux infor­ma­tions de base et pu véri­fier la rigueur des rai­son­ne­ments d’interprétation ?

L’ha­bi­tude de confondre extra­po­la­tions1, selon des conven­tions assez arbi­traires et peu connues, et résul­tats d’ex­pé­rience accroît la confu­sion. Les médias ont leur part de res­pon­sa­bi­li­té2, mais que pen­ser des prises de posi­tion des groupes d’ex­perts man­da­tés par tel ou tel orga­nisme pour inter­pré­ter les connais­sances scien­ti­fiques du moment à l’u­sage des diri­geants et du bon peuple. La plu­part sont pro­ba­ble­ment sérieux, com­pé­tents, et intel­lec­tuel­le­ment hon­nêtes. Mais on constate par­fois des rai­son­ne­ments étranges3, ou pire un refus de revoir une posi­tion anté­rieure basée sur ce qui est deve­nu une erreur scien­ti­fique4. On peut alors avoir quelques doutes.

Et d’ailleurs, qui se sou­cie d’ac­qué­rir les connais­sances néces­saires à la com­pré­hen­sion des phé­no­mènes en cause et à une ana­lyse cri­tique des faits avant de sous­crire à telle ou telle affir­ma­tion concer­nant des domaines dont il ignore le b.a.-ba ?

Une guerre où tous les moyens sont bons

Cela ne veut pas dire que la trans­for­ma­tion de notre envi­ron­ne­ment ne com­porte aucun risque grave et que l’on peut impu­né­ment pour­suivre un objec­tif à court terme d’ex­pan­sion éco­no­mique sans les prendre en compte.

Il y a bien sûr de nom­breuses incer­ti­tudes, mais sur­tout on assiste à des dia­logues de sourds sans que des échanges d’ar­gu­ments sérieux per­mettent de hié­rar­chi­ser les objec­tifs et de réa­li­ser les com­pro­mis socio-éco­no­miques indis­pen­sables, car les moyens sont limi­tés. Les groupes de pres­sion, idéo­lo­giques ou éco­no­miques, se livrent à une guerre pour impo­ser leurs solu­tions, les meilleures évi­dem­ment pour le bien de l’hu­ma­ni­té et l’a­ve­nir de la bio­sphère. Dans ce com­bat, peu importe la vali­di­té des argu­ments, contes­tables comme on l’a vu. Culti­ver la peur sani­taire est un bon moyen, plus effi­cace d’ailleurs que la crainte d’une baisse du niveau de vie.

On peut échan­ger des injures, comme les guer­riers de L’I­liade, mais il y a plus sub­til : il faut dis­qua­li­fier l’ad­ver­saire et valo­ri­ser les déci­sions que l’on prône par l’emploi d’un voca­bu­laire adéquat.

Deux suc­cès de cette tac­tique illus­tre­ront ce propos.

L’exemple des permis négociables

Le pro­to­cole de Kyo­to sur la réduc­tion des émis­sions de gaz à effet de serre a pré­vu la mise en place de sys­tèmes de per­mis négociables.

Cette pos­si­bi­li­té a eu un suc­cès média­tique bien supé­rieur à celui des enga­ge­ments de réduc­tion pris par les États à l’é­chéance moyenne 2010. Le fait que cet enga­ge­ment n’est pas en passe d’être tenu par notre pays et qu’il fau­drait sérieu­se­ment revoir notre mode de vie, d’au­tant plus que 2010 n’est qu’une étape, ne pas­sionne ni l’o­pi­nion ni les éco­lo­gistes, d’au­tant plus qu’il ne serait pas décent de déve­lop­per l’éner­gie nucléaire, tabou majeur.

Or, il s’a­git sim­ple­ment d’un moyen d’ob­te­nir une réduc­tion glo­bale d’é­mis­sions dont l’ef­fet ne dépend pas de la loca­li­sa­tion de la source.

On peut effec­ti­ve­ment cri­ti­quer le sys­tème d’é­changes entre » pays déve­lop­pés » et » pays en tran­si­tion vers l’é­co­no­mie de mar­ché » dont les émis­sions ont for­te­ment dimi­nué depuis l’an­née de réfé­rence 1990, en arguant que les pre­miers vont se par­ta­ger une rente résul­tant de l’ar­chaïsme des seconds, au lieu de faire eux-mêmes les efforts d’a­dap­ta­tion nécessaires.

© BOGDAN KONOPKA/MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE

On peut inver­se­ment esti­mer que ces pays ont un poten­tiel consi­dé­rable d’a­mé­lio­ra­tion de l’ef­fi­ca­ci­té de l’éner­gie tout en ayant un grand besoin de déve­lop­pe­ment et que ces échanges vont leur en don­ner les moyens.

Il y a matière à débat sur les moda­li­tés à rete­nir pour orga­ni­ser au mieux la soli­da­ri­té entre les peuples, tout en contri­buant à la lutte contre l’ef­fet de serre. Mais on n’en entend guère parler.

La contro­verse porte sur l’é­ven­tua­li­té de l’ins­ti­tu­tion d’un tel sys­tème d’é­changes dans le cadre d’un pays déve­lop­pé, en l’es­pèce la France, ou d’un groupe de pays, pour contraindre les entre­prises à réduire glo­ba­le­ment leurs émis­sions de gaz car­bo­nique au niveau de l’en­ga­ge­ment pris par les auto­ri­tés politiques.

Le prin­cipe est assez simple et peut être illus­tré par l’ex­pé­rience de réduc­tion glo­bale des émis­sions de SO2 par les cen­trales élec­triques aux USA5 : le légis­la­teur, à par­tir d’un niveau d’é­mis­sion de départ, a fixé un niveau – objec­tif à une échéance déter­mi­née, assor­ti d’un calen­drier de dimi­nu­tion. Ces contraintes étaient à répar­tir entre les entre­prises. On a attri­bué à chaque usine une réfé­rence ini­tiale d’é­mis­sion en mul­ti­pliant sa pro­duc­tion d’éner­gie élec­trique par un coef­fi­cient for­fai­taire natio­nal. Chaque année, chaque usine a l’o­bli­ga­tion de ne pas dépas­ser, sous peine de fortes péna­li­tés, le niveau d’é­mis­sion déter­mi­né selon sa pro­duc­tion avec un coef­fi­cient dégres­sif, cor­ri­gé en plus ou en moins selon les réfé­rences de quan­ti­tés qu’elle a cédées ou acquises auprès des autres indus­triels à un prix fixé par le mar­ché. Le sys­tème s’ap­plique aux créa­tions et ces­sa­tions d’activité.

L’ob­jec­tif fixé par la loi est ain­si obte­nu avec sou­plesse et l’on démontre qu’il l’est au moindre coût glo­bal6, chaque indus­triel ayant inté­rêt à ache­ter ou à vendre selon le coût mar­gi­nal des réduc­tions d’é­mis­sions pour ses installations.

Le cas de la réduc­tion des émis­sions indus­trielles de CO2 est un peu plus com­plexe car il faut pro­cé­der à une répar­ti­tion des contraintes entre plu­sieurs branches indus­trielles et tailles d’en­tre­prises ; de plus, une har­mo­ni­sa­tion entre pays est néces­saire pour limi­ter les dis­tor­sions de concur­rence. Mais un tel sys­tème, sous réserve de moda­li­tés adap­tées, qui peuvent être débat­tues, paraît uti­li­sable avec effi­ca­ci­té pour contri­buer au res­pect de nos enga­ge­ments7.

Il n’y a rien là de scandaleux.

D’où vient donc qu’en France cette pers­pec­tive sou­lève des tol­lés et que les pou­voirs publics, tout en admet­tant la néces­si­té de sa mise en œuvre lui assignent un rôle bien moindre qu’à la régle­men­ta­tion et à la taxa­tion, sans que l’on ouvre un débat public sur les avan­tages et incon­vé­nients com­pa­ra­tifs de ces sys­tèmes et sur leur effi­ca­ci­té. On com­prend qu’il y ait des réti­cences, mais pour­quoi agir comme si l’on avait honte d’un tel projet.

Essayez donc de deman­der à vos amis, ou à des pas­sants, s’ils sont par­ti­sans des » per­mis de polluer » !

Vous pour­rez tou­jours expli­quer qu’il ne s’a­git pas de l’oc­troi d’un droit mais de la répar­ti­tion d’une contrainte, que la pro­duc­tion, la vie même, engendre des pol­lu­tions que l’on peut réduire mais rare­ment sup­pri­mer, que les auto­ri­sa­tions admi­nis­tra­tives clas­siques com­portent l’ac­cep­ta­tion d’un cer­tain niveau d’é­mis­sions pol­luantes… L’emploi de cette expres­sion suf­fit à entraî­ner une réac­tion de rejet sans exa­men, ce qui fait bien l’af­faire des tenants du pou­voir admi­nis­tra­tif et des béné­fi­ciaires des taxes.

Est-ce vou­lu ? ou le simple fruit des habi­tudes » intel­lec­tuelles » des médias ? En tout cas, c’est efficace.

L’exemple du principe de précaution

Dans l’ar­ticle 3 de la Conven­tion sur les chan­ge­ments cli­ma­tiques, signée au Som­met de la Terre de Rio de Janei­ro en 1992, figure une affir­ma­tion au sujet des mesures de pré­cau­tion à prendre pour en atté­nuer les causes : » Quand il y a risque de per­tur­ba­tions graves ou irré­ver­sibles, l’ab­sence de cer­ti­tude scien­ti­fique abso­lue ne doit pas ser­vir de pré­texte pour dif­fé­rer l’a­dop­tion de telles mesures… »

Il y avait déjà à l’é­poque de fortes pré­somp­tions de l’exis­tence d’un risque impor­tant, la crois­sance conti­nue de sa cause pré­su­mée et l’hys­té­ré­sis des équi­libres radia­tifs ren­dant par­ti­cu­liè­re­ment inquié­tant tout retard dans les ten­ta­tives de maî­trise. D’autre part l’ac­tion inter­na­tio­nale est lente par nature. L’ar­gu­ment était justifiable.

Un texte ana­logue a été intro­duit en 1995 dans la légis­la­tion fran­çaise en l’é­ten­dant à tout ce qui concerne la pro­tec­tion de la nature avec la déno­mi­na­tion, déjà à la mode dans les milieux pro­tec­tion­nistes, de prin­cipe de pré­cau­tion. Depuis lors, cette appel­la­tion a pros­pé­ré, notam­ment dans le champ des peurs de la san­té publique.

Les tenants d’une pro­tec­tion abso­lue de l’en­vi­ron­ne­ment, ou de la mise en cocon de l’es­pèce humaine, s’en sont réjouis à juste titre, car l’emploi cou­rant de cette for­mule est une arme de choix.

Les res­pon­sables poli­tiques ont pris l’ha­bi­tude de dire » j’ap­plique le prin­cipe de pré­cau­tion » pour jus­ti­fier des déci­sions vis-à-vis d’une opi­nion qui n’a pas droit à un expo­sé des faits, à un exa­men contra­dic­toire des connais­sances scien­ti­fiques et de leurs extra­po­la­tions, à une éva­lua­tion com­pa­ra­tive des consé­quences des déci­sions envi­sa­geables. Ce n’est pas seule­ment de la cachot­te­rie, la réfé­rence à un prin­cipe a dis­pen­sé de la réflexion.

On pour­rait dis­cu­ter, à la lumière de l’his­toire des sciences, de la pos­si­bi­li­té de par­ve­nir à une cer­ti­tude scien­ti­fique abso­lue quand il s’a­git de phé­no­mènes com­plexes. Exi­ger ce genre de preuve pour prendre en compte un risque serait se condam­ner à ne jamais en tenir compte. Mais exi­ger la preuve inverse8 d’une absence de risque, encore plus dif­fi­cile, conduit à jus­ti­fier n’im­porte quelle atti­tude de refus. Ne pas l’ex­pli­ci­ter relève de l’es­cro­que­rie intellectuelle.

Il est amu­sant, quand quel­qu’un emploie cette for­mule, de lui deman­der, ce qu’il a vou­lu dire et quelle est la jus­ti­fi­ca­tion de la déci­sion qu’il a prise ou qu’il pré­co­nise. Il y a ceux qui se réfèrent à l’a­dage » dans le doute abs­tiens-toi « 9, ce qui pré­sente l’a­van­tage de sup­pri­mer à terme les atteintes à l’en­vi­ron­ne­ment par dis­pa­ri­tion d’une espèce capable de se rendre compte des dan­gers incer­tains que vont cou­rir ses enfants.

Il y a ceux pour les­quels plus est grande l’in­cer­ti­tude plus il faut la prendre en compte, la plus petite pré­somp­tion de dan­ger expri­mée par un labo­ran­tin ayant plus de poids que toute autre considération.

D’autres déve­loppent une argu­men­ta­tion qui jus­ti­fie la pru­dence ; mais pour­quoi donc uti­li­ser une telle for­mule alors qu’il s’a­git d’une démarche normale.

On pour­rait en rire, comme du lan­gage » hexa­go­nal » de nos modernes péda­gogues patentés.

Mais l’emploi de cette for­mule magique cache trop sou­vent soit une démis­sion de l’in­tel­li­gence, soit une peur des res­pon­sa­bi­li­tés ; et la pers­pec­tive d’une socié­té gou­ver­née par le prin­cipe de pusil­la­ni­mi­té n’a rien de réjouissant.

Quand le Conseil d’É­tat jus­ti­fie la sus­pen­sion de l’au­to­ri­sa­tion d’une varié­té de maïs trans­gé­nique en invo­quant le prin­cipe de pré­cau­tion, car il estime que l’on n’a pas la preuve scien­ti­fique abso­lue de son inno­cui­té, on mesure la défor­ma­tion subie par le texte de Rio. Et bien­tôt quelque tri­bu­nal pénal…

Une clarification indispensable

Il est nor­mal que s’ex­priment des opi­nions diver­gentes ; c’est même indis­pen­sable au pro­grès scien­ti­fique et à la prise de déci­sions rationnelles.

Même si l’on ne par­tage pas les espoirs des ency­clo­pé­distes du XVIIIe siècle, il est impor­tant que ceux qui le peuvent contri­buent à l’ins­tau­ra­tion de dia­logues construc­tifs en s’ef­for­çant de recher­cher des élé­ments objec­tifs der­rière les faux-sem­blants du voca­bu­laire publicitaire.

Mais si la popu­la­tion ne peut dis­po­ser de véri­tables infor­ma­tions, elle devient le jouet des mani­pu­la­teurs de slo­gans, aus­si fiables que ceux des mar­chands de lessives.

Les tenants de la pro­tec­tion abso­lue ne sont pas les seuls cou­pables d’en­tre­te­nir la confu­sion, ils sont sim­ple­ment plus adroits que leurs adversaires.

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1. Qui per­mettent notam­ment d’an­non­cer que tel toxique, à une faible dose dont les effets n’ont jamais pu être consta­tés, est res­pon­sable d’un cer­tain nombre de décès dans le monde, ou de publier un nombre pré­cis d’es­pèces dis­pa­rues chaque année, alors que l’on ignore l’exis­tence de la plu­part d’entre elles.
2. Par exemple, les dosages de dioxine dans l’a­li­men­ta­tion en France ont fait l’ob­jet de nom­breux articles » scien­ti­fiques « , tan­dis que l’a­vis ulté­rieur du Conseil natio­nal de sécu­ri­té sani­taire concluant que la popu­la­tion n’é­tait pas glo­ba­le­ment sur­ex­po­sée n’a don­né lieu qu’à quelques lignes discrètes.
3. Les experts affec­tionnent la règle de 3, sans tou­jours véri­fier la per­ti­nence de son appli­ca­tion ; l’exa­men du cal­cul par les experts de l’OMS de la limite de la teneur en plomb de l’eau de bois­son est instructif.
4. La consta­ta­tion de l’in­no­cui­té de l’ab­sorp­tion de nitrates pour l’es­pèce humaine est un tabou, dont le pro­fes­seur Apfel­baum (in Risques et peurs ali­men­taires, éd. Odile Jacob) explique les diverses raisons.
5. Une des­crip­tion aus­si brève ne peut por­ter sur les détails d’or­ga­ni­sa­tion qui, à mon avis, n’af­fectent pas l’essentiel.
6. Ce qui est d’in­té­rêt géné­ral, les moyens uti­li­sés pour la réduc­tion limi­tant ceux qui sont dis­po­nibles pour la pro­duc­tion de biens et services.
7. Contri­buer seule­ment car en France, les émis­sions de CO2 des sec­teurs éner­gie et indus­trie ne repré­sentent que 43,5 % du total (1997).
8. Le ren­ver­se­ment de la charge de la preuve, impli­cite dans ce cas, résulte en géné­ral d’ob­jec­tifs socio-politiques.
9. Dire in dubio abs­tine donne l’ap­pa­rence d’une jus­ti­fi­ca­tion culturelle.

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