Promouvoir les femmes dans les sciences et techniques

Dossier : PolytechniciennesMagazine N°712 Février 2016
Par Sylvie BONNET
Par Claudine HERMANN

Des pistes d’actions pour amé­lio­rer la pré­sence des jeunes filles dans les filières scien­ti­fiques et tech­niques, peut-être en éta­blis­sant une meilleure coor­di­na­tion entre les par­te­naires s’intéressant à cette question.

En mars 2015, La Jaune et la Rouge jetait un coup de pro­jec­teur sur les classes pré­pa­ra­toires scien­ti­fiques. En fili­grane de cer­tains témoi­gnages, on devi­nait que les filles y res­taient (très) mino­ri­taires. Or, les car­rières et métiers aujourd’hui pra­ti­qués par les poly­tech­ni­ciennes sont passionnants.

Il est essen­tiel de le faire savoir aux jeunes filles qui choi­sissent l’orientation à don­ner à leurs études.

Car, même si les com­bats pour la pari­té dans les entre­prises peuvent sem­bler der­rière nous ; même si le corps ensei­gnant peut être las­sé par de nom­breuses injonc­tions minis­té­rielles sur l’orientation scien­ti­fique des filles ; même si les poly­tech­ni­ciennes se refusent vigou­reu­se­ment à tirer des avan­tages dans leur vie pro­fes­sion­nelle de leur situa­tion de femmes, le sujet de la pré­sence des femmes dans les métiers d’ingénieurs reste posé.

Pour amé­lio­rer la pré­sence des jeunes filles dans les filières scien­ti­fiques et tech­niques, une ques­tion qui fait inter­ve­nir de nom­breux niveaux, nous pro­po­sons ici des pistes d’actions.

Sou­te­nir et encou­ra­ger les lycéennes à aller en pré­pa scien­ti­fique, et les filles de ces pré­pas à pas­ser les concours des écoles pres­ti­gieuses dont l’X : l’École poly­tech­nique a entre­pris une telle action.

Cela doit être pour­sui­vi suf­fi­sam­ment long­temps pour que les effets en soient obser­vables et analysables.

Aug­men­ter le nombre de places à l’entrée à l’X depuis les filières de pré­pa plus fémi­ni­sées (PC). Peut-être envi­sa­ger des pas­se­relles depuis les pre­miers cycles d’études médicales.

Au lycée, pen­dant les études et à la sor­tie de l’École, ren­for­cer le rôle des asso­cia­tions (celles qui font la pro­mo­tion des sciences auprès des jeunes comme Femmes & Sciences, Femmes Ingé­nieurs, Femmes et Mathé­ma­tiques ; X au fémi­nin pour les élèves de l’École ; Sciences Paris­Tech au fémi­nin pour les diplô­mées) qui créent une soli­da­ri­té, essentielle.

Enfin, éta­blir une meilleure coor­di­na­tion entre les par­te­naires s’intéressant à cette ques­tion. Tout le monde, femmes et hommes, doit œuvrer à ce pro­blème mul­ti­fac­to­riel, pour que les jeunes filles à leur tour exercent avec bon­heur ces métiers d’ingénieurs et que la socié­té tire le meilleur pro­fit des talents des femmes et des hommes, néces­saires pour notre avenir.

Nous espé­rons que les vraies pro­fes­sions d’aujourd’hui exer­cées au fémi­nin, décrites dans ce dos­sier, seront assez convain­cantes pour ins­pi­rer de nom­breuses lycéennes.

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