Promouvoir la gestion des données territoriales et environnementales du Grand Paris

Dossier : Le Grand Paris : Les territoires, espaces d‘anticipationMagazine N°676 Juin/Juillet 2012
Par Lionelle MASCHINO

Un pro­jet de déve­lop­pe­ment métro­po­li­tain comme celui du Grand Paris s’appuie sur de très nom­breuses don­nées. Il s’agit d’assurer des com­pa­ti­bi­li­tés dans l’occupation de l’espace (d’autant plus cri­tiques s’agissant d’une démarche de recons­truc­tion et de concen­tra­tion), mais aus­si des com­pa­ti­bi­li­tés entre les fonc­tions urbaines de toute nature, pré­sentes, en deve­nir ou à venir.

Les TIC (tech­no­lo­gies de l’information et de la com­mu­ni­ca­tion) per­mettent d’accumuler ces don­nées, de les agré­ger, de les trier, de les repré­sen­ter (les SIG [sys­tèmes d’information géo­gra­phique] sur le sujet de l’occupation de l’espace jusqu’aux tech­niques de « réa­li­té aug­men­tée »), les échan­ger, et d’en assu­rer l’évaluation par des modélisations.

La concep­tion inté­grée des sys­tèmes urbains est un des enjeux, et c’est pour­quoi la recherche de Veo­lia s’est orien­tée vers l’application aux espaces urbains des méthodes de modé­li­sa­tion des sys­tèmes complexes.

De nou­veaux ser­vices s’organisent sur ces bases, notam­ment pour l’information du public.

La régle­men­ta­tion (direc­tive INSPIRE) per­met le libre accès à ces données.

Des stan­dards tech­niques ont vu le jour, mais les nomen­cla­tures sont encore timides par rap­port aux fonc­tions que l’on veut des­ser­vir, en termes d’aménagement ou de vie urbaine.

Par exemple s’agissant de l’occupation du sous-sol, et de la pro­gram­ma­tion des tra­vaux sou­ter­rains, la légis­la­tion s’est ren­for­cée, pres­crit des degrés de pré­ci­sion sur les infor­ma­tions que doivent don­ner les maîtres d’ouvrage, et les modes de mise à dis­po­si­tion. Mais le rôle du numé­rique et des SIG est lais­sé à la dis­cré­tion des par­ties intéressées.

De même, les ser­vices à l’environnement col­lectent de nom­breuses don­nées, mais les nomen­cla­tures qui les ren­draient uti­li­sables dans la com­pré­hen­sion des ter­ri­toires ou la construc­tion d’informations comme des « empreintes envi­ron­ne­men­tales » res­tent limitées.

Or voi­ci que l’aménagement pro­gram­mé des ter­ri­toires du Grand Paris, par l’instauration de contrats de déve­lop­pe­ment ter­ri­to­rial (CDT), s’organise dans une grande com­pré­hen­sion fonc­tion­nelle, allant des équi­pe­ments publics à l’économie et l’emploi, en pas­sant par le logement.

C’est le moment de mieux nor­ma­li­ser les don­nées de ces ter­ri­toires pour contri­buer à la dura­bi­li­té de leurs déve­lop­pe­ments. Des nomen­cla­tures et des for­mats mini­mums, orga­ni­sés dans la pers­pec­tive de tableaux de bord ou de péren­ni­té des études d’impact, pour­raient être pro­po­sés aux col­lec­ti­vi­tés et à leurs par­te­naires (amé­na­geurs, ser­vices divers).

Tel ou tel CDT pour­rait jouer un rôle pilote, mais le plus inté­res­sant serait d’instituer une com­mis­sion à l’échelle de la métro­pole, afin de prendre, désor­mais, des gages sur la cohé­rence des CDT.

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