Pierre Jacquard en 1994

Pierre JACQUARD (54), un major inoubliable

Dossier : TrajectoiresMagazine N°721 Janvier 2017Par : Jacques BERGEZ (54), Jean-Marc BONNAMY (54), Bernard ESAMBERT (54), Pierre JEANJEAN (54), Serge SAYAN (54)

Dès après l’École des mines, Pierre Jac­quard s’est enga­gé dans l’industrie pétro­lière en sui­vant les cours de l’ENSPM (École natio­nale supé­rieure du pétrole et des moteurs) au sein de l’Institut fran­çais du pétrole. 

Entré comme ingé­nieur de recherche à l’IFP, il en a rapi­de­ment gra­vi les éche­lons, étant pro­mu suc­ces­si­ve­ment secré­taire géné­ral tech­nique en 1964, direc­teur géné­ral adjoint en 1970, direc­teur géné­ral délé­gué en 1982 puis pré­sident en 1988 et pré­sident d’honneur à son départ à la retraite. 

DE L’IFP AU CEA

L’IFP a tou­jours été l’enfant ché­ri de Pierre et il ne lui a été tem­po­rai­re­ment infi­dèle entre 1976 et 1981 que pour suivre André Giraud – lui-même major de la pro­mo 1944 et direc­teur géné­ral de l’IFP de 1958 à 1964 – lorsque ce der­nier a assu­mé les fonc­tions d’administrateur géné­ral délé­gué du gou­ver­ne­ment auprès du com­mis­sa­riat à l’Énergie atomique. 

Pierre a exer­cé au CEA les fonc­tions de délé­gué aux matières nucléaires puis de délé­gué à l’innovation et à la valo­ri­sa­tion industrielle. 

RESPONSABILITÉS ET HONNEURS

Au cours de sa car­rière, Pierre a accu­mu­lé les hon­neurs et les res­pon­sa­bi­li­tés tant natio­nales qu’internationales. Il a été élu en 1987 et conti­nu­ment réélu pré­sident ou vice-pré­sident des Congrès mon­diaux du pétrole et il a par­ti­ci­pé à l’activité pétro­lière de nom­breux pays dont la Rus­sie et la Norvège. 

“ Entré comme ingénieur de recherche à l’IFP il en a rapidement gravi les échelons ”

Ce der­nier pays l’a hono­ré de la médaille de com­man­deur royal du Mérite nor­vé­gien. Pierre était éga­le­ment com­man­deur de la Légion d’honneur.

Il a pré­si­dé ou sié­gé aux conseils d’administration de nom­breuses socié­tés telles qu’Armines, GEP-ASTEO, Mau­rel et Prom, Sophor, Ser­cel, Vigi­cell, etc., sans oublier la pré­si­dence de l’Institut Henri-Poincaré. 

Juste retour des choses : il avait reçu en 1956 avec le prix Laplace de l’Académie des sciences les œuvres com­plètes de cet illustre mathématicien. 

UNE VIE ANIMÉE PAR LE SENS DU DEVOIR

Pierre Jacquard à l'X en 1954Mais au-delà des titres et des hon­neurs Pierre res­te­ra avant tout dans la mémoire de ceux qui l’ont connu et tout spé­cia­le­ment de ses cama­rades de pro­mo­tion quelqu’un d’exceptionnel non seule­ment par son intel­li­gence mais avant tout par ses qua­li­tés humaines : tous gar­de­ront le sou­ve­nir de sa per­son­na­li­té hors du com­mun, de son humour, de sa pro­fonde sim­pli­ci­té, de sa bien­veillance et de sa fidé­li­té en amitié. 

Il laisse der­rière lui le sillage d’une vie droite ani­mée du sens du devoir. 

UN CASERT LIÉ PAR L’AMITIÉ

Nous par­ta­gions le même casert et depuis cette époque loin­taine nous ne nous sommes jamais per­dus de vue mal­gré la diver­si­té de nos car­rières et notre dis­per­sion géographique. 

Nous étions liés par une indé­fec­tible ami­tié, et cette dis­pa­ri­tion d’un très cher cama­rade et intime ami nous touche tout par­ti­cu­liè­re­ment comme elle ne man­que­ra pas de tou­cher nombre de nos cocons. Nous par­ta­geons le cha­grin de ses proches : c’est aus­si le nôtre

Commentaire

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CARBONNIER Michelrépondre
6 mars 2017 à 21 h 24 min

Mon ami d’en­fance Pierre Jac­quard
J’ai écrit à votre Pré­sident à son sujet. Du fait de son décès bru­tal sur son lieu de vil­lé­gia­ture, ses obsèques sont pas­sées inaper­çues. Nous fumes au Lycée Gou­raud de Rabat durant une quin­zaine d’an­nées il habi­tait au 7 de la rue Char­cot (Zen­qat Guer­raoui aujourd’­hui) et moi au 9. A Saint-Cyr les pro­mo­tions choi­sissent un nom d” Ancien remar­quable, proche ou loin­tain peu importe. Dom­mage que Poly­tech­nique n’en fasse pas autant, Pierre y aurait eu sa place. BIen cor­dia­le­ment à tous les por­teurs (et por­teuses) du bicorne.

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