Ouï-dire sur la mort

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°611 Janvier 2006Par : Patrick Maugein (67)Rédacteur : JR

“ De mort, nulles nou­velles ”, déplo­rait Montaigne.

Jus­te­ment en voi­ci : notre mort sera vrai­sem­bla­ble­ment longue et déplo­rable, nous explique l’auteur. On nous conserve déjà en vie jusqu’au bout de l’inacceptable, dans des mou­roirs où le qua­trième âge glisse vers une fin en morceaux.

Nous aurait-on ber­nés ? Nous, enfants du baby-boom, la der­nière géné­ra­tion à avoir été ber­cée d’une ima­ge­rie héroïque, nous sommes aux pre­mières loges de la mort new age. Et nos enfants, pro­té­gés de l’imagerie macabre, inter­dits d’enterrements et abreu­vés de péri­phrases, à igno­rer la mort, pro­fitent-ils encore de l’existence ?

Les images du tré­pas ont nour­ri, des siècles durant, la lit­té­ra­ture et les arts. C’est à un revi­go­rant séjour chez Tha­na­tos que nous convient ces Ouï-dire, où l’auteur feuillette pour nous les grands clas­siques de la mort, pour mieux nous sug­gé­rer de vivre.

Poster un commentaire