Le LHC et ses détecteurs

Où va la physique des particules élémentaires ?

Dossier : La PhysiqueMagazine N°721 Janvier 2017
Par Michel SPIRO (66)

La phy­sique des par­ti­cules occupe près de 20 000 per­sonnes dans le monde, dont 13 000 tra­vaillent pour le CERN. La mise en évi­dence du boson « de Higgs » en 2012 a consti­tué une confir­ma­tion écla­tante du « modèle stan­dard », mais a per­mis aus­si de lis­ter toutes les ques­tions qui res­tent ouvertes. Le LHC devrait res­ter en ser­vice jus­qu’à 2035, en voyant ses per­for­mances aug­men­ter régu­liè­re­ment. L’exploration des pro­prié­tés des neu­tri­nos se pour­suit notam­ment aux États-Unis, au Japon 

La phy­sique des par­ti­cules ou phy­sique sub­ato­mique est la branche de la phy­sique qui étu­die les consti­tuants élé­men­taires de la matière et les rayon­ne­ments, ain­si que leurs interactions. 

La recherche en phy­sique des par­ti­cules, c’est aujourd’hui une com­mu­nau­té de près de 20 000 cher­cheurs du monde entier. Les uns ont un pro­fil plus tour­né vers les aspects théo­riques, d’autres vers un aspect expé­ri­men­tal et d’autres sont des ingé­nieurs de recherche. 

Ces recherches se font prin­ci­pa­le­ment auprès d’accélérateurs : aux États-Unis sur les neu­tri­nos, des par­ti­cules énig­ma­tiques et « passe muraille » (envi­ron 2 000 cher­cheurs) ; en Asie (1 500 cher­cheurs envi­ron), notam­ment au Japon là aus­si sur les neu­tri­nos mais aus­si sur les dif­fé­rences de com­por­te­ment entre par­ti­cules et anti­par­ti­cules ; mais sur­tout au Cern à Genève où viennent tra­vailler près de 13 000 cher­cheurs du monde entier dont 11 500 sur le LHC (Large Hadron Col­li­der), la machine qui four­nit des col­li­sions pro­ton – pro­ton mais aus­si plomb – plomb (pour étu­dier les effets col­lec­tifs) aux plus hautes éner­gies jamais atteintes avec des accélérateurs. 

REPÈRES

Avec la découverte du boson de Brout, Englert et Higgs du nom des trois physiciens qui ont conçu le mécanisme associé en 1964, le modèle standard de la physique des particules constitue un nouveau palier de la connaissance. Il permet de rendre compte de toutes les mesures faites auprès des accélérateurs de particules de haute énergie.
Il est basé sur des briques élémentaires de matière (des fermions de spin ½) que sont les quarks et les leptons et sur des particules médiatrices des forces (des bosons de spin 1) : les gluons pour l’interaction forte, les photons pour l’interaction électromagnétique, les bosons intermédiaires pour l’interaction faible.


Il est à noter que plus de 3 000 cher­cheurs de par le monde font de la phy­sique des par­ti­cules sans accé­lé­ra­teurs (sur les neu­tri­nos, les rayons cos­miques et la cos­mo­lo­gie obser­va­tion­nelle à tra­vers la recherche de la nature de la matière sombre et de la constante cos­mo­lo­gique ou éner­gie du vide). 

UN SUCCÈS DE LA « COOPÉTITION »

La construc­tion du LHC et des détec­teurs, ATLAS, CMS (détec­teurs géné­ra­listes), LHCb (foca­li­sé sur les dif­fé­rences de com­por­te­ment entre par­ti­cules et anti­par­ti­cules), ALICE (foca­li­sé sur les col­li­sions Pb-Pb), a entraî­né des défis majeurs qui n’ont pu être sur­mon­tés qu’après l’approbation de la machine et des expé­riences, ce qui consti­tuait un pari audacieux. 

Ce n’est que grâce à un type ori­gi­nal d’organisation, basé sur la col­la­bo­ra­tion inten­sive du Cern avec les labo­ra­toires natio­naux et uni­ver­si­taires du monde entier, avec la par­ti­ci­pa­tion d’industriels dès la concep­tion, que ces défis ont pu être sur­mon­tés : hauts champs magné­tiques, cryo­gé­nie, méca­nique de pré­ci­sion, élec­tro­tech­nique, élec­tro­nique résis­tante aux radia­tions, trai­te­ments mas­sifs des don­nées, contrôle com­mande, simu­la­tions géantes, outils col­la­bo­ra­tifs inno­vants, logi­ciels com­plexes, outils col­la­bo­ra­tifs inno­vants, etc. 

Ce modèle qu’on appelle au Cern « la coopé­ti­tion », mélange de col­la­bo­ra­tion et d’émulation, est un modèle ouvert qui pour­rait être expor­table, mais c’est un autre sujet… 

C’est donc, par beau­coup de cri­tères, le plus grand effort col­la­bo­ra­tif jamais réa­li­sé, l’une des plus grandes aven­tures scien­ti­fiques humaines. Conçu en 1984, approu­vé par le Conseil du Cern en 1994, le LHC a démar­ré en 2010 et devrait fonc­tion­ner jusqu’en 2035. 

Il a fal­lu et il faut tou­jours une chaîne de soli­da­ri­té mul­ti­la­té­rale sans faille et dans la durée entre la com­mu­nau­té scien­ti­fique, le sou­tien de leurs labo­ra­toires, de leurs agences finan­cières et de leurs gouvernements. 

Les Amé­ri­cains qui avaient un pro­jet simi­laire, le SSC, n’ont pu tenir la durée et l’ont stop­pé de manière uni­la­té­rale, par une déci­sion du Congrès en 1993. 

LE « MODÈLE STANDARD », NOUVEAU PALIER DE LA CONNAISSANCE

Comme expli­qué dans l’encadré Repères , le modèle stan­dard rend compte des obser­va­tions faites dans les grands accé­lé­ra­teurs de par­ti­cules. Dans ce modèle, c’est une bri­sure spon­ta­née de la symé­trie élec­tro­faible SU(2) x U(1) qui génère la masse des particules. 

Cette pro­prié­té de masse peut être attri­buée aux pro­prié­tés du vide quan­tique et du champ de Brout, Englert et Higgs. À ce champ est asso­ciée une par­ti­cule, abu­si­ve­ment appe­lée le boson de Higgs. 

Tout ce que l’on savait, c’est que sa masse devait être infé­rieure à 1 TeV/c2 (1 TeV = 1012 eV, c : vitesse de la lumière), et donc acces­sible au LHC qui col­li­sionne des pro­tons, cha­cun de plu­sieurs TeV d’énergie. Le boson de Brout, Englert et Higgs consti­tuait donc la pierre angu­laire du modèle stan­dard et seul le LHC pou­vait répondre de manière non ambi­guë sur son exis­tence ou non. D’où la déci­sion de le construire. 


Le site du Cern : on peut voir en jaune la trace au sol de la machine sou­ter­raine LHC ain­si que la trace des injec­teurs. Sont mon­trées aus­si une coupe de cette machine ain­si qu’une coupe des détec­teurs qui ont la taille de cathédrales.
© MAXIMILIEN BRICE, MICHAËL HOCH, CLAUDIA MARCELLONI / CERN

LE CERN, CAPITALE MONDIALE DE LA PHYSIQUE DES PARTICULES AVEC LE LHC

Le Cern, organisation internationale, et son site sont devenus la capitale mondiale de la physique des particules avec le LHC, la machine frontière des collisions à haute énergie, de 27 km de circonférence (le « seigneur des anneaux ») ; avec le personnel de 3 000 personnes sur le site de Genève, qui a construit et exploite cette machine ; avec la communauté mondiale des 13 000 chercheurs utilisateurs du Cern (« la communauté de l’anneau ») qui a construit et opère les détecteurs. Le Cern est né en 1954 pour redonner une chance à l’Europe de rivaliser avec les États-Unis et l’URSS dans le domaine de la physique fondamentale des particules. Le premier vœu des fondateurs visionnaires est ainsi exaucé, voire dépassé.

DES IMPLICATIONS POUR LA COSMOLOGIE

Le nou­veau palier de la connais­sance atteint avec le modèle stan­dard de la phy­sique des par­ti­cules per­met de construire un nou­veau récit conso­li­dé de l’histoire de l’univers obser­vable. Tout l’univers obser­vable était concen­tré en une toute petite région (« un point ? »), il y a 13,8 mil­liards d’années.

En un ins­tant très bref (10-35 s), « le big-bang », une éner­gie issue du vide (fluc­tua­tion quan­tique ?), « fait jaillir l’espace et le temps », et se trans­forme en une soupe de par­ti­cules très chaude, indif­fé­ren­ciée et de masse nulle. 

L’expansion de l’espace fait refroi­dir cette soupe. Quelques pico­se­condes (10-12 s) plus tard, lorsque la tem­pé­ra­ture baisse en des­sous de 1 TeV, le vide quan­tique connaît une tran­si­tion de phase avec une bri­sure spon­ta­née de symé­trie liée au champ de Brout, Englert et Higgs : la bri­sure de la symé­trie électrofaible. 

Les par­ti­cules deviennent mas­sives et se dif­fé­ren­cient. C’est à ce moment que le pho­ton, donc la lumière, se différencie. 

ET LA LUMIÈRE FUT… 

Quelques micro­se­condes (10-6 s) plus tard, les quarks et les gluons se regroupent en pro­tons et neu­trons. Quelques minutes plus tard, les noyaux se forment et au bout de 380 000 ans les atomes se forment. 

THÉORIE QUANTIQUE RELATIVISTE DES CHAMPS

La théorie sous-jacente est la théorie quantique des champs relativistes couplée à des symétries : la symétrie SU(3) de couleur des quarks (un degré de liberté interne des quarks qui n’apparaît pas sur la figure) associée à l’interaction forte, la symétrie SU(2) dans les doublets de quarks et de leptons associée à l’interaction faible et la symétrie U(1) liée à une charge généralisée associée à l’interaction électromagnétique.

À cet ins­tant l’univers devient une soupe d’atomes élec­tri­que­ment neutre. Il est alors trans­pa­rent (aupa­ra­vant c’était un plas­ma char­gé), et la lumière peut ain­si voya­ger libre­ment et par­ve­nir jusqu’à nous. 

Cette image de l’univers pri­mor­dial, « le fond du ciel », due à une soupe d’atomes en for­ma­tion a été recons­ti­tuée récem­ment avec pré­ci­sion par le satel­lite Planck. Elle est extrê­me­ment homo­gène avec des contrastes de seule­ment quelques 10-5. Ces contrastes néan­moins sont la source de la struc­tu­ra­tion de l’univers qui sui­vra au cours des 13,8 mil­liards d’années et prennent sans doute leur source dans les fluc­tua­tions quan­tiques du vide d’où l’univers obser­vable aujourd’hui a surgi. 

On pour­rait, à la lec­ture de ce qui pré­cède, pen­ser que toutes les ques­tions fon­da­men­tales concer­nant la matière et l’univers sont réso­lues. Il n’en est rien. Voi­ci une liste de ques­tions fon­da­men­tales qui pré­oc­cupent gran­de­ment phy­si­ciens et astrophysiciens. 

LA MATIÈRE SERAIT-ELLE SURTOUT « SOMBRE » ?

L’analyse des mou­ve­ments des galaxies dans les amas de galaxies et des mou­ve­ments des étoiles et du gaz dans les galaxies indique la pré­sence de halos mas­sifs consti­tués d’une matière pesante qui n’est pas la matière connue faite des atomes de la table de Mendeleïev. 

Cette matière sombre por­te­rait cinq fois plus de masse dans l’univers que n’en por­te­rait la matière ordi­naire faite des atomes connus, c’est-à-dire que n’en por­te­raient les étoiles, les pla­nètes et le gaz que l’on peut voir dans l’univers.

L’hypothèse la plus répan­due est que cette matière serait faite d’un nou­veau type de par­ti­cules élé­men­taires, neutres élec­tri­que­ment et inter­agis­sant fai­ble­ment. Ces par­ti­cules sont acti­ve­ment recher­chées auprès du LHC mais aus­si dans notre envi­ron­ne­ment puisque nous bai­gnons dans leur halo. 

POURQUOI CES DIFFÉRENCES D’ÉCHELLE DE MASSE/ ÉNERGIE ?

Pour­quoi deux échelles aus­si dif­fé­rentes dans l’histoire de l’univers : l’échelle de l’inflation, du big-bang ini­tial de 1012 TeV et l’échelle élec­tro­faible de bri­sure de symé­trie liée au méca­nisme de Brout, Englert et Higgs de l’ordre de 1 TeV ? Y a‑t-il une expli­ca­tion à cette hié­rar­chie des échelles ? C’est ce que pro­pose la super­sy­mé­trie, une symé­trie entre fer­mions et bosons qui lais­se­rait à pen­ser que chaque fer­mion connu a un par­te­naire boso­nique à décou­vrir et chaque boson connu a un par­te­naire fer­mio­nique à découvrir. 

La plus légère de ces par­ti­cules miroirs devrait être stable et pour­rait consti­tuer la matière sombre. Là encore, ces par­ti­cules sont acti­ve­ment recher­chées au LHC. 

CONSTANTE COSMOLOGIQUE ET ÉNERGIE DU VIDE

On ne sait pas aujourd’hui trai­ter la gra­vi­ta­tion par la théo­rie quan­tique des champs rela­ti­vistes, mais il est ten­tant d’associer la constante cos­mo­lo­gique à l’énergie du vide quantique. 

Les dif­fé­rentes valeurs de la constante cos­mo­lo­gique dans l’histoire de l’univers seraient alors dues à des tran­si­tions de phase du vide quan­tique, du type de celle induite par le méca­nisme de Brout, Englert et Higgs. C’est un champ de contro­verse et d’études aujourd’hui.

Univers initial
Image de l’univers lorsqu’il n’était « qu’une soupe » d’atomes en for­ma­tion, image du « fond du ciel » vue par le satel­lite Planck.
© ESA AND THE PLANCK COLLABORATION

CONSTANTE COSMOLOGIQUE ET EXPANSION

Après une période d’expansion initiale accélérée très brève, l’univers a connu une décélération de son expansion, puis semble à nouveau réaccélérer son expansion depuis quelques milliards d’années. Dans la théorie de la gravité d’Einstein, ces accélérations sont dues à ce qu’on appelle la constante cosmologique.

OÙ EST DONC PASSÉE L’ANTIMATIÈRE ?

Aus­si loin que l’on scrute l’univers, on n’y voit que de la matière et du rayon­ne­ment. Pas de trace d’antimatière, pas « d’antiétoiles ». Pour­tant, dans les col­li­sions de par­ti­cules, l’énergie se trans­forme en autant de par­ti­cules que d’antiparticules.

Les anti­par­ti­cules ont les mêmes masses que les par­ti­cules, inter­agissent de la même manière mais avec des charges oppo­sées. Si l’univers obser­vable a jailli d’une éner­gie qui s’est maté­ria­li­sée en une soupe de par­ti­cules, il devrait y avoir autant de par­ti­cules que d’antiparticules et donc autant de matière que d’antimatière.

VERS LA GRAVITÉ QUANTIQUE

Comme indi­qué pré­cé­dem­ment, l’unification de la force de gra­vi­ta­tion avec la théo­rie quan­tique reste à faire. De nom­breuses ten­ta­tives ont été et sont entre­prises mais aucune ne s’est impo­sée jusqu’ici.

Sou­vent ces ten­ta­tives font appel à de nou­velles dimen­sions repliées et cachées aux­quelles les col­li­sions de haute éner­gie pour­raient avoir accès. C’est encore un sujet d’étude au LHC. 

La décou­verte récente des ondes gra­vi­ta­tion­nelles per­met­tra peut-être un pas vers la gra­vi­té quan­tique de la même manière que la décou­verte des ondes élec­tro­ma­gné­tiques a été un pas vers la décou­verte du photon. 

HASARD, NÉCESSITÉ ET ÉMERGENCE

Enfin, et à la limite des spé­cu­la­tions méta­phy­siques, cer­tains s’interrogent sur le fait de savoir si cer­tains aspects de l’univers obser­vable et de son his­toire sont dus au hasard ou à des lois qui res­tent à décou­vrir à cause des ajus­te­ments fins néces­saires pour décrire cer­tains phé­no­mènes, en l’absence de nou­velle loi contraignante. 

LES PERSPECTIVES DE DÉCOUVERTES JUSQU’EN 2035

ÉNIGMATIQUES NEUTRINOS

Les neutrinos sont des particules élémentaires, beaucoup moins massives que les autres particules élémentaires. Leur masse vient-elle du mécanisme de Brout, Englert et Higgs ou d’un mécanisme lié à une physique nouvelle au-delà du modèle standard ?

Le LHC conti­nue­ra à opé­rer jusqu’en 2035. Le taux de col­li­sions sera constam­ment accru grâce à des amé­lio­ra­tions tech­no­lo­giques. D’ici 2035, le LHC devrait pro­duire cent fois plus de col­li­sions qu’il n’en a pro­duits aujourd’hui. Son éner­gie sera aus­si légè­re­ment augmentée. 

Cela devrait per­mettre peut-être de décou­vrir de nou­velles par­ti­cules, signal d’une nou­velle phy­sique au-delà du modèle stan­dard ou de faire des mesures de pré­ci­sion (notam­ment sur les modes de dés­in­té­gra­tion du boson de Brout, Englert et Higgs) qui pour­ront être confron­tées aux pré­dic­tions du modèle stan­dard et peut-être le mettre en défaut. 

En paral­lèle, l’exploration des pro­prié­tés des neu­tri­nos, notam­ment aux États-Unis, au Japon, se pour­sui­vra. Les recherches sur les dif­fé­rences de com­por­te­ment entre les par­ti­cules et anti­par­ti­cules se pour­sui­vront à la fois au Japon et au LHC au CERN. 

Enfin la recherche et l’identification de la matière sombre dans notre envi­ron­ne­ment sont et seront l’objet d’études à tra­vers le monde. 

L’APRÈS 2035

En 2020–2025, avec tous les résul­tats dis­po­nibles à ce moment, il sera sans doute temps d’envisager quelle machine pour­rait suc­cé­der au LHC pour four­nir ses pre­mières col­li­sions vers 2040 : un col­li­sion­neur linéaire élec­tron-posi­tron de quelques TeV pour étu­dier avec pré­ci­sion des par­ti­cules nou­velles qu’on aurait trou­vées au LHC ? Ou un futur col­li­sion­neur cir­cu­laire de 100 km de cir­con­fé­rence, avec les tech­no­lo­gies les plus déve­lop­pées du moment, pour atteindre 100 TeV, près de dix fois plus que l’énergie atteinte au LHC, pour ouvrir une nou­velle fenêtre sur l’infiniment petit (une alter­na­tive pour­rait être de réuti­li­ser le tun­nel du LHC, mais on attein­drait une éner­gie moindre) ? 

Ou encore une machine basée sur des nou­velles tech­niques d’accélération (les lasers et les plas­mas semblent les plus prometteurs) ? 

Dans tous les cas une telle machine néces­si­te­ra une moti­va­tion scien­ti­fique forte por­tée par une com­mu­nau­té mon­diale (comme c’était le cas pour le LHC), des défis tech­no­lo­giques (qui pré­sentent un inté­rêt pour la socié­té), un coût abor­dable et une accep­ta­bi­li­té environnementale. 

À titre per­son­nel, j’espère sur­tout que cette aven­ture de la connais­sance sera pérenne : c’est une part d’infini que nous avons en nous. 

LHC en 2035
D’ici 2035, le LHC devrait pro­duire cent fois plus de col­li­sions qu’il n’en a pro­duits aujourd’hui.
© DOMINGUEZ, DANIEL ; BRICE, MAXIMILIEN / 2015–2016 CERN

Le Cern et le boson de Higgs, par Michel Spiro (11 min.)

Composants élémentaires de la matière

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