Monsieur le Président, ne vendez pas la Joconde

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°686 Juin/Juillet 2013Par : Henri CONZE (59)Rédacteur : Guy MONNOT (56)Editeur : Jérôme Do. Bentzinger Éditeur – 2012 - 8, rue Roesselmann, 68000 Colmar ou 27, rue du Fossé-des-Tanneurs, 67000 Strasbourg

Cet ouvrage n’est pas un énième papier sur le coût du tra­vail, mais un plai­doyer por­tant sur les autres fac­teurs – socio­lo­giques, poli­tiques, psy­cho­lo­giques – inter­ve­nant dans la com­pé­ti­ti­vi­té de l’industrie.

Notre cama­rade rap­pelle ce qu’a été la place de l’industrie depuis 1958. Il pro­pose des réformes urgentes à entre­prendre, tant dans les esprits que dans les struc­tures : créa­tion d’un grand minis­tère de l’Industrie et refonte du sta­tut de l’entreprise.

Livre : Monsieur le président, ne vendez pas la Joconde par Henri CONZEMais ces indis­pen­sables réformes ne peuvent avoir de résul­tats signi­fi­ca­tifs qu’à moyen terme, sauf dans les domaines de l’économie numé­rique et de l’énergie où l’on peut espé­rer des retom­bées rapides de déci­sions intelligentes.

La conclu­sion, sous forme d’adresse au pré­sident de la Répu­blique, donne la clé du titre.

Hen­ri Conze, ini­tia­le­ment scien­ti­fique de l’armement nucléaire, a tou­jours tra­vaillé avec l’industrie. Ses res­pon­sa­bi­li­tés dans les pro­grammes stra­té­giques, la coopé­ra­tion avec les pays occi­den­taux, les expor­ta­tions, la stra­té­gie de défense lui ont per­mis de connaître et d’apprécier le niveau de notre indus­trie, ses qua­li­tés et ses défauts, en par­ti­cu­lier de 1993 à 1996 quand il était délé­gué géné­ral pour l’Armement.

Ses réflexions s’appuient sur cette expé­rience et sur des cas vécus.

Elles sont sans tabou, sans conces­sion, cri­tiques, voire déca­pantes sur le rôle de l’État, la com­pé­tence de ses ser­vices, sa poli­tique indus­trielle, l’incohérence de la poli­tique éner­gé­tique, la défense de nos inté­rêts à Bruxelles, le Plan cal­cul, l’émergence d’une éco­lo­gie dure, les rela­tions entre maîtres d’œuvre et sous-trai­tants, le patrio­tisme indus­triel, etc.

La hau­teur de vue, le prag­ma­tisme et l’absence de dog­ma­tisme, ni diri­gisme ni ultra­li­bé­ra­lisme, mais une saine place du mar­ché pour favo­ri­ser l’efficacité de l’innovation et de la pro­duc­tion, font de ce livre un outil de syn­thèse et de rap­pro­che­ment dans le débat poli­tique qui devrait désor­mais véri­ta­ble­ment s’engager.

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