Mémoires juvéniles

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°620 Décembre 2006Par : Jean Brugidou (43)Rédacteur : Général de corps d’armée Pierre CROUSILLAC (42), commandeur de la Légion d’honneur, commandeur dans l’ordre national du Mérite

C’est pour ses enfants que Jean Bru­gi­dou a écrit, en toute fran­chise et modes­tie, ses sou­ve­nirs, depuis son enfance bor­de­laise jusqu’à son mariage après la fin du second conflit mon­dial et son séjour à l’X.

Il défi­nit, avec hon­nê­te­té, et non sans humour, les grands traits de son carac­tère : colé­reux, révol­té, avec un esprit de com­pé­ti­tion affir­mé. Il décrit, avec pré­ci­sion, son cadre de vie et les per­son­nages qui l’entourent : ses parents, ses deux grands-pères aux tem­pé­ra­ments dis­sem­blables, ses cama­rades et, par­fois, rivaux sco­laires. En gran­dis­sant il découvre l’agglomération bor­de­laise et le bas­sin d’Arcachon et, sur­tout, le Quer­cy, où le conduit son père, sou­cieux d’entretenir ses liens avec sa paren­té, tant mater­nelle que pater­nelle. Son don d’observation, l’exactitude de sa mémoire nous font décou­vrir, avec son amour de la cam­pagne, la vie cita­dine et rurale de ce deuxième quart de siècle. De plus en plus conscient des évé­ne­ments de cette période trou­blée, il reste, tou­jours, influen­cé par l’exemple de son père, homme cou­ra­geux et lucide : ain­si, dès les pre­miers jours, il par­ti­ci­pe­ra à la Résis­tance et, à ce titre, sera fait che­va­lier de la Légion d’honneur.

Sa vie à Bor­deaux sous l’occupation alle­mande, sa décou­verte de Paris à vingt ans, sa clan­des­ti­ni­té après sa der­nière année sco­laire à Tou­louse et son admis­sion à l’X, son retour à une vie nor­male à l’École après la Libé­ra­tion contri­buent à l’accomplissement, dans son union avec Camille, son épouse, de sa personnalité.

Pour moi, dont le par­cours est paral­lèle, j’ai pris grand plai­sir à lire ces Mémoires juvé­niles, dont j’attends avec impa­tience une suite.

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