Mécanique des étreintes

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°697 Septembre 2014Par : Alexei GRINBAUM (D2004)Rédacteur : François-Xavier MARTIN (63)Editeur : Paris – Les Belles Lettres, coll. « Encre marine » – 2014 – 95, boulevard Raspail, 75006 Paris Tél. 01 44 39 84 21

En 160 pages de petit for­mat, Alexei Grin­baum, scien­ti­fique et phi­lo­sophe russe for­mé à l’université de Saint- Péters­bourg avant d’obtenir en 2004 un doc­to­rat de l’X nous invite à le suivre chez les phi­lo­sophes de l’Antiquité grecque, les théo­lo­giens des débuts de l’Église et les spé­cia­listes de la phy­sique quantique.

Le mariage entre ces trois sujets peut paraître sur­pre­nant à des lec­teurs fran­çais ou plus géné­ra­le­ment occi­den­taux nés au XXe siècle et qui ne réa­lisent pas tou­jours que l’URSS et le com­mu­nisme n’ont fina­le­ment été qu’une paren­thèse de soixante-qua­torze ans dans l’histoire mil­lé­naire d’une Rus­sie qui plonge beau­coup de ses racines dans une Byzance hel­lé­ni­sée et conver­tie à l’orthodoxie.

L’ouvrage met en exergue les simi­li­tudes et les dif­fé­rences entre les atomes de Démo­crite, la mixis d’Aristote, la kra­sis des stoï­ciens, la péri­cho­rèse de Jean Damas­cène, le filioque, simple mot source du grand schisme d’Orient, l’équation de Schrö­din­ger, les inéga­li­tés de Bell, la borne de Tsi­rel­son, etc.

Il men­tionne les expé­riences de télé­por­ta­tion quan­tique, source de dis­cus­sions sur le res­pect ou non par l’ensemble des phé­no­mènes phy­siques de la vitesse-limite c pro­fes­sée par Einstein.

Aujourd’hui cher­cheur au CEA à Saclay, l’auteur n’oublie pas de rendre hom­mage à l’un des plus émi­nents pro­ta­go­nistes des expé­riences de méca­nique quan­tique Alain Aspect, pro­fes­seur de phy­sique à l’X ; il sou­haite que les scien­ti­fiques fran­çais soient plus nom­breux dans la recherche sur l’information quantique.

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19610117répondre
27 octobre 2014 à 11 h 39 min

Méca­nique des étreintes

Mon cher camarade,

N’ayant qu’une très faible connais­sance des phi­lo­sophes grecs et de l’histoire des sciences, j’étais inté­res­sé par la démarche mais j’ai été rebu­té par l’intrusion, au pré­texte valo­ri­ser l’intrication quan­tique, d’un dis­cours qui me semble très peu scientifique.

Le sujet n’est-il pas plu­tôt rela­tif aux erreurs fécondes qui ont contri­bué à l’histoire de la pensée ?

 Comme toutes les théo­ries pas­sées, nos concepts actuels sont faux, au moins en rai­son de leur inca­pa­ci­té à décrire com­plè­te­ment le monde réel.

Comme les pré­cé­dentes, nos théo­ries actuelles sont clai­re­ment fausses lorsqu’elles conduisent à des résul­tats para­doxaux. Pour un radio­élec­tri­cien, l’intrication quan­tique n’est qu’une erreur d’analyse qui s’explique faci­le­ment à l’aide des théo­ries classiques.

Le recon­naître n’enlèverait rien au mérite de ceux qui ont ouvert des voies qui ont fait pro­gres­ser la phi­lo­so­phie ou la science.

Pierre Fuerxer.

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