L’OMBRE DE NÉMÉSIS

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°662 Février 2011Par : François Adrien (70)Rédacteur : Claude Pouilloux (66)Editeur : Éditions Privat - 2010 - 10, rue des Arts, B. P. 38028, 31080 Toulouse Cedex 6. Tél. : 05.61.33.77.00.

Toute res­sem­blance avec des per­sonnes ayant exis­té ou des faits s’étant pro­duits ne serait pas pure coïncidence.

Couverture du livre : L'ombre de NémésisJe l’avoue, j’ignorais tout des épi­sodes de l’histoire dans les­quels Fran­çois Adrien fait évo­luer, à la fin du dix-neu­vième siècle, le jeune capi­taine Louis Adrien, par­don Louis Auré­lien, dit le Bache­lier. Je me deman­dais où Fran­çois avait trou­vé son ins­pi­ra­tion pour écrire cette longue épo­pée cubaine, j’ai fini par le comprendre.

Mais les récits fami­liaux n’auraient pu suf­fire à retra­cer les der­niers sou­bre­sauts de la domi­na­tion espa­gnole sur Cuba, les hor­reurs d’un siècle auquel le ving­tième n’a rien à envier. Les Espa­gnols avaient inven­té les camps de (re) concen­tra­tion, les col­la­bos pires que les sol­dats pour les plus basses besognes, tan­dis que l’opinion amé­ri­caine était déjà mani­pu­lée par des jour­na­listes mêlés à ses troupes et pous­sant à la guerre, pour avoir des scoops ou par conviction.

Il a fal­lu à Fran­çois un gros tra­vail de recherche et de docu­men­ta­tion pour nous faire par­ta­ger les dan­ge­reuses aven­tures de son capi­taine, que son père aurait vou­lu voir lui suc­cé­der auprès de sa pai­sible clien­tèle d’ophtalmologue nancéen.

Les aléas de la marine à voile, les com­plexi­tés du com­merce tri­an­gu­laire (sans les esclaves, qu’il faut rem­pla­cer par des maté­riaux de construc­tion pour l’éphémère Répu­blique du Cou­na­ni, pour ne pas navi­guer à vide), la guerre à Cuba sont décrits de façon très vivante, le lexique est utile quand le recours à Wiki­pe­dia ne l’est pas tou­jours : l’encyclopédie en ligne en sait moins que l’auteur, souvent.

Pour autant, ce gros roman his­to­rique n’est jamais ennuyeux. Ne vous lais­sez pas rebu­ter par le nombre de pages, ni par votre igno­rance lexi­cale, et rap­por­tez à Bor­deaux votre car­gai­son de sucre roux en ayant enri­chi votre culture his­to­rique et navale, sans oublier la mytho­lo­gie : mais qui était donc Némé­sis, qui étaient les Érinyes ?

Que viennent-elles faire dans cette galère ? Venez le découvrir…

Et visi­tez le site du livre : http://www.lanemesis.com

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