L’ingénieur, clé des révolutions en cours

Dossier : L'ingénieur dans la sociétéMagazine N°737 Septembre 2018
Par Philippe FLEURY (59)

Les ingé­nieurs ont une for­ma­tion scien­ti­fique plu­ri­dis­ci­pli­naire qui les pré­pare bien à maî­tri­ser la com­plexi­té du monde d’au­joud’­hui et à anti­ci­per les effets des évo­lu­tions induites tant par les déci­sions poli­tiques que par les nou­veaux pro­duits ou ser­vices lan­cés sur le marché. 

Notre socié­té se trans­forme rapi­de­ment sous l’ef­fet de mul­tiples révo­lu­tions. Révo­lu­tion numé­rique, qui a la carac­té­ris­tique d’ir­ri­guer tous les aspects de la vie éco­no­mique et sociale. Révo­lu­tion éner­gé­tique ren­due indis­pen­sable et urgente autant par l’é­pui­se­ment des éner­gies fos­siles que par la lutte contre le réchauf­fe­ment cli­ma­tique. Émer­gence d’une nou­velle indus­trie, l’in­dus­trie du futur ou indus­trie 4.0. Révo­lu­tions atten­dues dans le domaine de la san­té et de l’a­li­men­ta­tion du fait des bio­tech­no­lo­gies. Révo­lu­tion des neurosciences.…. 

Pour que la France, l’Eu­rope et ses citoyens pro­fitent vrai­ment de ces révo­lu­tions, il faut des hommes capables de défi­nir puis mettre en œuvre les déci­sions poli­tiques et tech­niques qui per­met­tront à notre pays et à notre conti­nent de tenir leur rôle face aux géants amé­ri­cains ou chi­nois. Il faut aus­si que ceux qui ont cette capa­ci­té soient en mesure d’ex­pri­mer leurs talents et ne se trouvent pas réduits au silence ou à l’im­puis­sance, comme on a pu le déplo­rer par­fois au cours des der­nières décennies. 

Les ingé­nieurs – au sens où nous employons le terme en France – ont une for­ma­tion scien­ti­fique plu­ri­dis­ci­pli­naire qui les pré­pare bien à maî­tri­ser la com­plexi­té du monde d’au­joud’­hui et à anti­ci­per les effets des évo­lu­tions induites tant par les déci­sions poli­tiques que par les nou­veaux pro­duits ou ser­vices lan­cés sur le mar­ché. Adap­ter leur for­ma­tion aux enjeux de demain et créer les condi­tions qui leur per­mettent de jouer plei­ne­ment leur rôle est donc essen­tiel. À titre d’exemple, on peut se deman­der quelle poli­tique adop­ter pour les grands corps tech­niques de l’État. La consti­tu­tion de mega­corps non spé­cia­li­sés type Uni­pef, est-elle la solu­tion ? Favo­rise-t-elle le déve­lop­pe­ment d’une exper­tise poin­tue dans un monde de plus en plus tech­nique et spécialisé ? 

Com­ment affron­ter les défis du futur ? Com­ment faire vivre en France une indus­tie compétitive ?
Un enjeu majeur, comme l’a sou­li­gné le Pré­sident de la Répu­blique : la France sans indus­trie n’est pas une option ! 

Et rap­pe­lons les pro­pos d’Hu­bert Reeves : « Ce ne sont pas les socié­tés les plus riches qui inves­tissent le plus dans la science, mais ce sont plu­tôt les socié­tés qui inves­tissent le plus dans la science qui deviennent les plus pros­pères. » Ils sont plus que jamais d’actualité.

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