L’InfoKès, épicentre de la vie de la promo ; Écrire envers et contre tout ; Écrire pour être lu

Dossier : La Kès 2010 : L'IK 2.0 est arrivéMagazine N°676 Juin/Juillet 2012Par : Julien PANIS-LIE (IK 2010), Maxime FOURNIÉ (IK 2009), Éric SIBONY (IK 2008)

L’InfoKès, épicentre de la vie de la promo

L’InfoKès, épicentre de la vie de la promo

Ce mercredi à 10 heures, Julien Panis-Lie, l’infokessier 2010, m’accueille, souriant, malgré le marathon intense qui l’a tenu éveillé jusqu’à 4 heures du matin pour boucler l’InfoKès, au milieu du campus assoupi. En effet, c’est chaque mercredi que le journal des élèves est publié à 150 exemplaires, distribués principalement dans les lieux de convivialité (BôBar, bars d’étages) et dans les services administratifs de l’École.

L’Info­Kès (IK) est une revue heb­do­ma­daire d’une qua­ran­taine de pages rédi­gée par les élèves, qui paraît en ver­sion papier et élec­tro­nique sur leur site frankiz.fr. Elle aborde des sujets variés concer­nant leur vie sur le Pla­teau et les encou­rage aus­si à ana­ly­ser des sujets plus géné­raux : la vie en com­mu­nau­té, le choix d’une car­rière uni­ver­si­taire, les inéga­li­tés, l’organisation de l’École, etc.

Aux rubriques tra­di­tion­nelles comme les acti­vi­tés des Binets, de nom­breuses autres se sont ajou­tées cette année, avec la créa­tion du Binet IK : une cari­ca­ture pour illus­trer l’édito, l’interview déca­lée d’un(e) élève, l’humeur du chat (lar­ge­ment ins­pi­ré de celui de P. Geluck), un rébus, des mor­ceaux choi­sis sur Face­book, le Mickey énigme, qui réap­pa­raît après trois ans d’absence, les mots croi­sés, la rubrique jeux vidéo-man­gas, les mor­ceaux choi­sis de l’IK d’il y a trente ans, la revue de presse inter­na­tio­nale, la rubrique de musique métal, les billets d’humeur variés.

L’Info­Kès, dont le coût de pro­duc­tion avoi­sine les 2 500 euros annuels, est bien davan­tage qu’un organe de liai­son entre les élèves pen­dant leur pas­sage sur le Pla­teau. Il contri­bue aus­si à la chaîne de soli­da­ri­té qui relie les kes­siers de toutes les promotions.

Régine Lombard : Julien, comment en êtes-vous arrivé à accepter une telle responsabilité en décembre dernier, quelles étaient vos motivations ?

Julien : Petit, je vou­lais deve­nir jour­na­liste. Je lis régu­liè­re­ment des jour­naux comme Le Monde, The Eco­no­mist, The Times, le maga­zine Moyen-Orient. Je me suis tout de suite inté­res­sé à l’IK en arri­vant à l’École, mais j’ai été déçu par son manque de conte­nu. Ma moti­va­tion, lorsque je me suis pro­po­sé pour m’en occu­per, était de le chan­ger en pro­fon­deur en y intro­dui­sant des rubriques régu­lières pour le struc­tu­rer, de l’humour, de la satire, des cari­ca­tures, davan­tage d’images. Je vou­lais aus­si lui impri­mer ma touche per­son­nelle, élar­gir le cercle des lecteurs.

RL : C’est ce projet ambitieux à votre avis, qui a convaincu une dizaine de vos camarades à vous rejoindre dans le premier Binet IK de l’histoire de l’École ?

Julien : Oui, c’est une belle réus­site pour nous, cette année, d’avoir réus­si à créer ce Binet, même si, dans la pra­tique, la pres­sion des délais repose sur­tout sur Julia Cha­tain et moi : nous nous relayons pour bou­cler l’IK le mar­di soir.

C’est aus­si elle qui a conçu en grande par­tie la maquette actuelle de l’IK, et qui tra­vaille sur la créa­tion du nou­veau site de l’IK, qui sera lan­cé avant les vacances d’été. Dans un pre­mier temps, nous pro­po­se­rons sur­tout des PDF de l’IK.

RL : Qui sont les autres contributeurs de l’IK ?

Julien : Je compte beau­coup sur quelques cama­rades : l’un des Bôbar­men, Florent Cou­derc et ses talents de des­si­na­teur pour des des­sins humo­ris­tiques dans l’esprit de Plan­tu – il a d’ailleurs le pro­jet de publier une bande des­si­née –, Cyril Novel qui s’occupe des cou­ver­tures et des pho­to­mon­tages, Arnaud Sau­te­rey qui publie La boîte à g33k, des articles sur l’Internet inter­ac­tif 2.0, les jeux vidéo, les man­gas, Gau­tier Mai­gret qui fait les inter­views et Jia Li, un élève chi­nois spé­cia­li­sé dans la BD. Nous nous sommes connus par le bouche à oreille et grâce à des annonces dans l’IK et frankiz.fr.

RL : Quelles sont les grandes lignes de son contenu ?

Julien : Des thèmes glo­baux, une bonne par­tie de mon tra­vail consiste à cher­cher des sujets pour publier des numé­ros à thème : der­niè­re­ment, nous avons publié un article sur le pre­mier tour des élec­tions, la jour­née de la femme, et des mots croi­sés thématiques.

Nous avons des pre­mières de cou­ver­ture qui couvrent l’actualité des Binets. Nous récu­pé­rons aus­si, sur un site dédié, des contri­bu­tions ano­nymes ou cryp­tées pour les pages « Khôtes », réflexions des élèves prises sur le vif où seuls les inté­res­sés se recon­naissent et VDM, exu­toire de toutes les frustrations.

RL : Quels sont les problèmes ?

Julien : Le manque de temps. Les contri­bu­teurs ont du mal à res­pec­ter les délais.

Propos recueillis
par Régine Lombard


Écrire envers et contre tout

Au cours de mon année d’IKman, je me suis sou­vent sen­ti comme une poule prise dans un pro­ces­sus de ponte, don­nant plus ou moins faci­le­ment nais­sance à des numé­ros de plus ou moins bonne qua­li­té. Si j’ai par­fois eu l’impression d’être frap­pé d’une idée géniale cer­taines semaines, je me sou­viens aus­si d’autres nuits frap­pées par dif­fé­rents déboires, allant du manque d’inspiration aux impri­mantes qui bourrent ou à l’ordinateur qui plante. Au-delà de ces mésa­ven­tures dont je sou­ris aujourd’hui, la tâche la plus dif­fi­cile a sans doute été d’inciter mes cama­rades à écrire dans leur hebdomadaire.

Je sou­hai­tais en par­ti­cu­lier plus de chro­ni­queurs régu­liers qui auraient pu tenir des rubriques, comme le fait aujourd’hui avec suc­cès le Binet IK 2010. En véri­table Jules Verne, j’aurais aus­si vou­lu pro­pul­ser l’IK dans le troi­sième mil­lé­naire en le dotant d’une ver­sion Inter­net à part entière. Hélas, la seule réa­li­sa­tion de l’IK et la charge de kes­sier à côté ne m’ont pas lais­sé le temps de mettre ce pro­jet bien en place.

Je garde fina­le­ment un très bon sou­ve­nir de cette année à la tête de l’organe de presse de la Kès, et sou­ris en évo­quant à nou­veau les plai­sirs et les déboires propres au poste d’IKman.

Maxime Fournié (IK 2009)


Écrire pour être lu

Quand on m’a invi­té à faire par­tie d’une liste Kès, j’ai vite répon­du : « D’accord, mais pas pour faire l’IK. » Puis, j’ai réa­li­sé que c’était en fait le seul poste de la Kès où l’on peut faire ce que l’on veut sans être sou­mis à des contraintes exté­rieures. Et en effet, une fois en fonc­tion, je n’ai pas hési­té à titrer mon pre­mier numé­ro de mon pré­nom, et sur­tout à chan­ger la numé­ro­ta­tion des IK afin que mon der­nier soit le numé­ro 1 000 (les numé­ros 972 à 989 seront dis­pa­rus à jamais). Ain­si, un rai­son­ne­ment assez direct pour­rait vous faire dire que la réa­li­sa­tion de l’IK n’apprend pas l’humilité.

Et pour­tant, le sou­hait de tout IKman reste d’être lu par le plus grand nombre de per­sonnes, ce qui en fait l’humble ser­vi­teur de son public de lec­teurs. Et jus­te­ment, sous mon « man­dat », j’ai ten­té d’agrandir au maxi­mum ce public jusqu’à ce que je me rende compte que pour que l’IK soit lu, encore faut-il qu’il y ait quelque chose d’intéressant à y lire. Or, un rai­son­ne­ment assez direct (un autre) montre qu’un seul élève ne peut pas écrire plu­sieurs articles inté­res­sants par semaine. J’ai pro­po­sé de créer un « Binet IK ». Ce fut un échec. Mais heu­reu­se­ment, l’idée a per­du­ré, et a fina­le­ment réus­si à se concré­ti­ser avec la pro­mo­tion 2010, qui a for­mé un Binet nom­breux dont les IK sont d’une grande qua­li­té. Je les féli­cite, et je pense que l’IK a encore de beaux jours devant lui !

Éric Sibony (IK 2008)

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