Les X remportent le concours Hydrocontest avec leur catamaran qui vole

Dossier : ExpressionsMagazine N°709 Novembre 2015
Par Samantha GAUDFRIN

C’est avec le cata­ma­ran volant conçu dans le cadre de leur PSC (pro­jet scien­ti­fique col­lec­tif) que les élèves de l’É­cole poly­tech­nique ont rem­por­té, dimanche 19 juillet, le concours Hydro­con­test dans la caté­go­rie « trans­port léger ».

Cette com­pé­ti­tion étu­diante inter­na­tio­nale vise à déve­lop­per de nou­velles méthodes pour aug­men­ter l’ef­fi­cience éner­gé­tique des navires. Les par­ti­ci­pants devaient conce­voir le bateau minia­ture consom­mant le moins d’éner­gie possible.

Pour conce­voir leur navire dans la caté­go­rie « trans­port léger », imi­tant le trans­port de pas­sa­gers sur un bateau de plai­sance avec 20 kg à bord, les élèves de l’É­cole poly­tech­nique ont recher­ché « la simplicité ».

Simplicité et efficacité

“La stabilité provient uniquement des calculs que nous avons effectués”

Leur bateau léger pour le trans­port de per­sonnes s’ap­pa­rente à un cata­ma­ran qui vole. « Deux foils, sem­blables aux ailes d’un avion, sont immer­gés de manière à faire sor­tir les coques de l’eau et à limi­ter au maxi­mum la traî­née, et donc la consom­ma­tion d’éner­gie. et donc la consom­ma­tion d’énergie.

Deux sta­bi­li­sa­teurs, réglables à dis­tance, servent à faci­li­ter le décol­lage. Une fois le bateau décol­lé, la sta­bi­li­té pro­vient uni­que­ment des cal­culs que nous avons effec­tués », détaillait Ulysse Dho­mé, élève en deuxième année à Poly­tech­nique, avant le début du concours

Sept élèves pour un bateau

Les sept élèves — en plus d’U­lysse, Tho­mas Bour­dais, Fabien Cocken­pot, Mae­line Fer­ret, Emil Gar­nell, Camille Gué­ve­noux et Guillaume Le Bou­cher d’Hé­rou­ville — ont construit un bateau « éco­lo » à base de résine Elium et de fibre de jute.

« Cette résine, géné­reu­se­ment four­nie par Arke­ma et récem­ment mise sur le mar­ché, a ceci d’in­no­vant qu’elle est recy­clable, à l’in­verse des résines époxy ou poly­es­ter habi­tuel­le­ment uti­li­sées dans l’in­dus­trie navale », pré­cise Ulysse Dhomé.

La fibre de jute, pro­ve­nant de l’as­so­cia­tion Gold of Ben­gal basée au Ban­gla­desh, pos­sède un double objec­tif à la fois éco­lo­gique et social, l’in­dus­trie du jute étant en déclin dans le pays. Encore en déve­lop­pe­ment, cette fibre est tes­tée pour conce­voir des surfs, des pièces de bateaux ou des bateaux entiers.

« Notre bateau est ain­si le pre­mier navire réa­li­sé avec ce mélange de maté­riaux et c’est un navire recy­clable », s’en­thou­sias­mait l’élève.

Dans l’autre caté­go­rie du concours, celle des « Trans­ports de masse » avec 200 kg de charges, les poly­tech­ni­ciens ont été devan­cés en finale par l’É­cole poly­tech­nique fédé­rale de Lau­sanne (EPFL).

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