Les libres penseurs face aux religions dans l’histoire des civilisations

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°695 Mai 2014Par : Henri GERVET (56)Rédacteur : Charles-Henri PIN (56)Editeur : Lyon – Éditions Baudelaire – 2014 – 27, place Bellecour, 69002 Lyon.

À la ques­tion Nais­sance des sciences du monde moderne : pour­quoi en Europe plu­tôt qu’ailleurs ? H. Ger­vet répon­dait en 2011 par la remise en cause des idées reçues qui avait été pos­sible en Europe à par­tir du XVIIe siècle (cf. recen­sion, juin-juillet 2012).

Ici, H. Ger­vet va plus loin et s’intéresse aux réponses appor­tées par les hommes au cours des âges à la ques­tion du sens de la vie. Et, en par­ti­cu­lier, à la voie des libres pen­seurs face aux reli­gions au cours de l’histoire.

Il fait remon­ter la libre-pen­sée aux pen­seurs non reli­gieux qui appa­raissent à par­tir de –600 en Inde (Boud­dha), en Chine (Lao-Tseu) et en Grèce avec les pre­miers phi­lo­sophes. Il passe en revue les reli­gions, réponses toutes faites, pro­po­sées par le milieu social, et leur réac­tion face à la liber­té de pensée.

H. Ger­vet nous emmène ain­si au tra­vers des âges de la pré­his­toire à nos jours, de la Chine au Pérou. De Boud­dha à Michel Onfray en pas­sant par saint Paul et Maho­met, c’est plus d’une cen­taine de pen­seurs reli­gieux ou agnos­tiques dont le témoi­gnage est invoqué.

L’analyse d’enquêtes modernes dresse un tableau de l’importance rela­tive des reli­gions et de la libre-pen­sée et per­met de tra­cer les grandes lignes d’une évo­lu­tion pro­bable sinon espé­rée de rela­tions apaisées.

Sou­te­nu par une culture per­son­nelle acquise au cours d’une car­rière inter­na­tio­nale, ordon­né et struc­tu­ré, cet essai est agréable à lire.

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