Les collectivités locales et l’économie nationale

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°533 Mars 1998Par : Jacques MÉRAUD (46), préface de Pierre RICHARD (61)

Les col­lec­ti­vi­tés locales sont sou­vent mécon­nues. Quelques-unes, certes, ont eu des fai­blesses (fis­ca­li­té tous azi­muts en hausse mas­sive, inves­tis­se­ments inutiles, dette spectaculaire).

Celles-ci ont fait l’objet de com­men­taires média­tiques par­fois sévères, qui risquent de res­ter dans l’esprit de nom­breux citoyens. Pour­tant, dans l’écrasante majo­ri­té de nos col­lec­ti­vi­tés, la réa­li­té éco­no­mique, sociale et finan­cière est tout autre.

Il fal­lait donc que soit jeté sur elle un regard objec­tif, pas­sant les idées reçues au crible d’une par­faite rigueur scien­ti­fique. C’est l’objet du pré­sent ouvrage. Il ana­lyse sur trente-cinq ans (1959−1994) la ges­tion de l’ensemble des col­lec­ti­vi­tés, la com­pare à celle de l’État et de la Sécu­ri­té sociale, et en mesure les effets sur l’évolution de l’économie nationale.

Il répond ain­si à des ques­tions comme : À quoi les col­lec­ti­vi­tés locales dépensent-elles leur argent ? Les impôts locaux aug­mentent- ils plus aujourd’hui qu’il y a vingt ou trente ans ? Les inves­tis­se­ments publics locaux sti­mulent-ils ou freinent-ils la crois­sance natio­nale ? Le recours des admi­nis­tra­tions locales à l’emprunt a‑t-il gêné les entre­prises pri­vées ? La ges­tion des col­lec­ti­vi­tés locales a‑t-elle eu des effets infla­tion­nistes ? Quels ont été les effets de la décentralisation ?

La lec­ture de l’ouvrage a été ren­due aisée, grâce à une clar­té d’expression remar­quable. On ne sau­rait trop le recom­man­der, aus­si bien aux élus locaux que natio­naux, poli­tiques ou syn­di­caux, aux éco­no­mistes che­vron­nés comme aux étu­diants, aux res­pon­sables admi­nis­tra­tifs comme aux diri­geants et cadres d’entreprises, et de façon plus géné­rale, à tous ceux qui, à des titres divers, s’intéressent à la vie de notre société.

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