« L’avion, c’est magique »

Dossier : X-aviationMagazine N°635 Mai 2008
Par Jean-Paul CHOQUEL (68)

Il a pour­tant les pieds sur terre, mais n’en revient tou­jours pas de voir s’envoler cinq cents tonnes en bout de piste. Il en perd même ses mathé­ma­tiques et décom­pose volon­tiers « son » groupe X‑Aviation en quatre tiers : deux tiers de pro­fes­sion­nels, deux tiers de pas­sion­nés soit un bon tiers qui est un peu les deux.

Il a pour­tant les pieds sur terre, mais n’en revient tou­jours pas de voir s’envoler cinq cents tonnes en bout de piste. Il en perd même ses mathé­ma­tiques et décom­pose volon­tiers « son » groupe X‑Aviation en quatre tiers : deux tiers de pro­fes­sion­nels, deux tiers de pas­sion­nés soit un bon tiers qui est un peu les deux.
Voi­là com­ment Jean-Paul Cho­quel, infor­ma­ti­cien che­vron­né et consul­tant répu­té, a réus­si à assou­vir à 45 ans (il y a quinze ans déjà) son rêve de jeune homme, pos­sé­der un avion, par­cou­rir la troi­sième dimen­sion et se congra­tu­ler sans fin avec ses sem­blables affran­chis de la pesan­teur ordinaire.

Vingt-cinq ans de gestation

Ma pas­sion pour l’aéronautique est née à l’École poly­tech­nique lorsque j’avais vingt ans, rap­pelle Jean-Paul Cho­quel, à l’occasion d’un stage effec­tué à l’Aviation légère de l’armée de terre (ALAT). Ensuite, j’y ai pen­sé de temps en temps, mais les moyens me man­quaient. Ce n’est qu’à l’âge de 45 ans, mes enfants étant ins­tal­lés, que j’ai pu enfin me lan­cer, pas­ser mon bre­vet de pilote, acqué­rir la qua­li­fi­ca­tion IFR (« Ins­tru­ment flying rules » : apti­tude au vol sans visi­bi­li­té à l’aide des seuls instruments).
C’est en l’an 2000, alors que j’étais admi­nis­tra­teur de l’AX, que l’idée m’est venue de créer ce groupe, idée par­ta­gée avec Jean-Paul Figer (aujourd’hui pré­sident du groupe X‑Informatique, voir La Jaune et la Rouge n° 633 de mars 2008).
Selon les sta­tuts de l’AX, il fal­lait réunir vingt membres pour créer un groupe. J’ai pris l’annuaire et envoyé cinq cents lettres à ceux qui me parais­saient se rap­pro­cher du pro­fil conve­nable. J’ai reçu cin­quante réponses favo­rables et nous avons créé le groupe en Assem­blée consti­tuante à la Mai­son des X, avec un mot d’ordre fon­da­men­tal, tou­jours res­pec­té à ce jour : pas de bureau­cra­tie, pas de cotisation.

Pas de bureau­cra­tie, pas de cotisation

C’est grâce à ses com­pé­tences en infor­ma­tique et à la vul­ga­ri­sa­tion d’Internet que Jean-Paul Cho­quel a pu s’en tenir à son mot d’ordre.

Il gère lui-même l’ensemble des acti­vi­tés du groupe X‑Aviation en uti­li­sant « polytechnique.net » (ce sont les élèves de l’École qui gèrent béné­vo­le­ment ce site et se trans­mettent le flam­beau d’année en année).

Pas de bureau. Pas de tré­so­rier (ni de tré­sor). Il cor­res­pond par « mail » avec les 364 membres équi­pés en moyens modernes… et par la Poste avec les 6 der­niers réfractaires.
Quant aux mani­fes­ta­tions, elles obéissent à la loi « on s’inscrit, on paie ». Il per­çoit, en fait, un très léger sup­plé­ment per­met­tant, par exemple, d’inviter à dîner les confé­ren­ciers bénévoles.

Des visites exceptionnelles

Quelques visites remarquées
Salon du Bourget
Air­bus, à Toulouse
Porte-avions Charles-de-Gaulle
Bap­tême de vol­tige aérienne
EADS Soca­ta, à Tarbes
Centre d’essais en vol, à Istres
Das­sault Fal­con Ser­vice, au Bourget
Euro­cop­ter, à Marignane

Le groupe X‑Aviation pro­pose régu­liè­re­ment à ses membres des visites orga­ni­sées sur mesure. Par­ti­ci­per à un bap­tême de vol­tige aérienne, avec la cham­pionne du monde de la spé­cia­li­té, n’est pas don­né à tout le monde. De même que s’entretenir avec le pilote d’essai du Concorde, ou décou­vrir com­ment on fabrique les avions de tou­risme ou com­ment s’organisent la loca­tion et l’entretien des avions d’affaires.
La méthode est très simple : on s’inscrit et on orga­nise soi-même son voyage. Éven­tuel­le­ment, la puis­sance invi­tante affrète un véhi­cule pour récu­pé­rer les arri­vants à la gare ou à l’aéroport/

Des dîners-débats

L’essentiel des acti­vi­tés du groupe est cen­tré autour des dîners-débats (envi­ron quatre par an). Ils se déroulent à la mai­son des X.
Je les orga­nise quelques semaines à l’avance, pas davan­tage, pré­cise Jean-Paul Cho­quel, car il est inutile de pré­ve­nir des mois à l’avance, sauf bien sûr le confé­ren­cier dont la recherche prend beau­coup de temps.
Les ins­crip­tions sont closes 72 heures avant le débat, date à laquelle il n’est plus pos­sible de s’inscrire, ni d’annuler (sans payer). Je réunis ain­si entre 25 et 70 audi­teurs selon l’époque et le sujet.
Par­mi les confé­ren­ciers, tous plus remar­quables les uns que les autres, il cite volon­tiers Jean-Fran­çois Cler­voy, astro­naute ; André Tur­cat, pilote d’essai ; ou les pré­si­dents d’Aéroports de Paris, d’Air France ou de Boeing.
Les plus récents dîners ont per­mis des débats entre pilotes de chasse, entre pilotes de ligne (le plus beau bureau du monde) et la pré­sen­ta­tion du Fal­con 7X, der­nier avion d’affaires de Das­sault, déjà ven­du à plus de deux cents exem­plaires (à 40 mil­lions de dol­lars pièce).
Enfin, le groupe aide les élèves qui le sou­haitent, en par­ti­cu­lier des étran­gers, à trou­ver leur che­min dans les milieux de l’aéronautique.

X‑AVIATION
 
Pré­sident : Jean-Paul Choquel
4, vil­la de Saxe 75007 Paris
Tél. : 01.53.69.93.17
choquel@-x-aviation.org

Un groupe de passionnés

Les adhé­rents sont de tous âges.
L’âge moyen des par­ti­ci­pants se situe entre qua­rante et cin­quante ans, mais nous comp­tons quatre cama­rades de la pro­mo 40 et cinq de la pro­mo 2006, membres du « binet Airix ».
Bien que com­pre­nant en majo­ri­té des membres des milieux de l’aéronautique, com­pa­gnies aériennes, armée de l’air, indus­triels du sec­teur, etc., le groupe X‑Aviation n’est pas réel­le­ment un groupe pro­fes­sion­nel, mais plu­tôt un milieu de passionnés.

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