“L’audace au service de la société”

Dossier : L’École polytechnique aujourd’huiMagazine N°695 Mai 2014
Par Yves DEMAY (77)

« Depuis la réforme X2000, le cur­sus poly­tech­ni­cien (400 élèves fran­çais et 100 élèves inter­na­tio­naux) se déroule sur quatre ans.

Yves Demay (77)

57 ans, marié, deux enfants, est ingénieur de l’Armement. Spécialiste de la recherche industrielle, de la physique des solides et du rayonnement infrarouge, il a exercé par la suite d’importantes fonctions à la Délégation générale à l’armement.
Ancien directeur de l’ENSTA ParisTech, il a été nommé directeur général de l’École polytechnique en juillet 2012.

Le stage ini­tial, de for­ma­tion humaine et mili­taire, consti­tue une rup­ture, pen­dant six mois, avec la for­ma­tion aca­dé­mique reçue précédemment.

Les élèves suivent ensuite, pen­dant dix-huit mois, une for­ma­tion scien­ti­fique pluridisciplinaire.

La troi­sième année est consa­crée à dif­fé­rents pro­grammes d’approfondissement scien­ti­fique et com­prend un stage en entre­prise. Le titre d’ingénieur est déli­vré en fin de troi­sième année.

« En qua­trième année, ils se répar­tissent dans de nom­breuses for­ma­tions, en France ou à l’étranger. Un séjour de durée signi­fi­ca­tive à l’international doit être la règle, pour tous les élèves, au cours de la scolarité.

« Notre sou­ci est d’être bien adap­tés aux besoins pré­sents et futurs de la socié­té et nous atta­chons la plus grande impor­tance aux réac­tions des employeurs. Nous sui­vons avec la plus grande atten­tion l’enquête d’insertion pro­fes­sion­nelle, qui est très posi­tive. Nous cher­chons éga­le­ment à cap­ter les signaux faibles à tra­vers des ren­contres infor­melles avec des employeurs.

« Une quin­zaine de hauts res­pon­sables, repré­sen­ta­tifs de l’industrie et de ser­vices, acceptent de par­ti­ci­per à une com­mis­sion, dite com­mis­sion aval, pré­si­dée par Xavier Huillard (73). C’est un apport très pré­cieux pour l’École, car cela nous per­met de mieux défi­nir les évo­lu­tions néces­saires pour répondre aux exi­gences de la com­pé­ti­ti­vi­té et de l’innovation. »

Toujours plus

« L’esprit d’entreprendre et l’audace sont encou­ra­gés bien au-delà de l’enseignement. Les binets font l’expérience de ce que signi­fie entreprendre.

L’organisation du Point Gam­ma, avec ses 9 000 par­ti­ci­pants, néces­site une grande écoute des clients, un tra­vail en équipe, et de tenir les contraintes de délai pour réus­sir le jour J. »

Des parcours variés

« Nous avons une grande diversité de débouchés pour les ingénieurs que nous formons. Presque 30% d’entre eux poursuivent par un doctorat et parmi ceux-ci, plus de la moitié poursuivront en recherche et développement dans une entreprise. Beaucoup exerceront un métier d’ingénieur, et j’observe, dans les promotions actuelles, un intérêt fort pour l’industrie.
L’accès aux corps techniques de l’État reste très prisé. Il y a environ 70 places (16 ingénieurs des Mines ; 18 ingénieurs de l’Armement, 24 à 25 ingénieurs des Ponts, Eaux et Forêts ; 10 administrateurs de l’INSEE). À cela s’ajoutent des places dans des corps d’officiers dans lesquels s’engagent chaque année cinq ou six élèves.
Pour les élèves internationaux, les situations sont, là aussi, très variées. Il est bien pour notre économie que certains de ces jeunes brillants commencent par une première expérience professionnelle en France. »

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