L’agilité, la clef du changement

Dossier : Dossier FFEMagazine N°703 Mars 2015
Par Nicolas SIEGLER (84)

Nicolas Siegler, qu’est-ce qui vous a poussé à rejoindre la MAIF et le secteur de l’assurance, après des années sur le marché de l’énergie ?

Plu­sieurs rai­sons ont moti­vé ce chan­ge­ment. Nous venions de connaître de grandes trans­for­ma­tions dans le sec­teur de l’énergie et entrions alors dans une phase d’ajustements, avec moins de très grands projets.

Au contraire, le monde de l’assurance était à l’aube d’une nou­velle ère. Devoir rele­ver de nou­veaux chal­lenges dans une indus­trie en plein bou­le­ver­se­ment, voi­là qui était motivant !

Enfin, le choix de la MAIF est lié à ses valeurs de soli­da­ri­té et à sa culture forte autour de la rela­tion client.

Cette culture de la relation client, comment la décririez-vous ?

A la MAIF, nous sommes tous impré­gnés de cette culture qui consiste à se mettre au ser­vice de nos clients et socié­taires, à se mobi­li­ser mas­si­ve­ment pour trou­ver des solu­tions lorsque des situa­tions excep­tion­nelles sur­viennent. Nous rece­vons depuis onze ans le pre­mier prix de la rela­tion client1.

Cette dis­tinc­tion parle d’elle-même et récom­pense cette approche de confiance au coeur de notre ADN.

Vous parlez de transformations majeures du secteur de l’assurance. Qu’entendez-vous par là ?

Tout d’abord, nous sommes dans un sec­teur par­ti­cu­liè­re­ment concur­ren­tiel qui voit beau­coup de nou­veaux acteurs entrer sur le mar­ché. Par exemple les ban­cas­su­reurs qui béné­fi­cient de larges réseaux de dis­tri­bu­tion ou encore les com­pa­ra­teurs d’assurances.

Ega­le­ment les pure players, qui font de l’assurance en ligne avec des logiques low cost peu scrupuleuses.

Qu’en est-il des nouvelles technologies ?
Sont-elles également un facteur de changement ?

Bien sûr. L’émergence du digi­tal est un fac­teur cen­tral de ces trans­for­ma­tions, que ce soit dans la rela­tion client via Inter­net et les nou­veaux outils (tablettes, mobiles), ou vis-à-vis des objets connec­tés, du Big Data, des capa­ci­tés de stockage…

Autant d’éléments qui ouvrent des pers­pec­tives de chan­ge­ment immenses pour notre métier !

Vous êtes donc sur un marché très mouvant…

Abso­lu­ment. Par exemple, nous obser­vons depuis quelques années des rup­tures dans les com­por­te­ments et les modes de consom­ma­tion. C’est le pas­sage de la pro­prié­té à l’usage ; c’est l’essor de l’économie du partage.

Des sys­tèmes com­mu­nau­taires tels que Koo­li­car ou Bla­bla­car nous obligent à repen­ser l’assurance. Bref, pour accom­pa­gner toutes ces évo­lu­tions, nous venons de lan­cer un plan stra­té­gique qui s’appuie sur deux piliers : l’innovation (digi­tal, nou­veaux ser­vices) et l’agilité.

L’agilité est en effet la seule réponse face à l’imprédictibilité de ce mar­ché. Elle sup­pose notam­ment de décloi­son­ner nos ser­vices et de res­pon­sa­bi­li­ser tou­jours davan­tage nos col­la­bo­ra­teurs pour que cha­cun soit per­for­mant et réac­tif dans son tra­vail, au ser­vice de nos sociétaires.

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1. Enquête réa­li­sée par TNS Sofres-Bea­ring Point

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