Jean BICHELONNE 1904–1944

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°712 Février 2016Par : Limore YAGILRédacteur : Jean NETTER (65)Editeur : Éditions S.P.M., Kronos n° 84 – 2015 – 16, rue des Écoles, 75005 Paris. Tél. : 06 86 95 37 06.

L’auteur, his­to­rienne, doc­teur ès lettres de l’IEP, annonce en intro­duc­tion que son objec­tif est de « rompre le silence et l’oubli concer­nant la vie et la car­rière de Jean Bichelonne ».

L. Yagil, spé­cia­liste de l’histoire cultu­relle et poli­tique de la France sous l’Occupation, est fas­ci­née par le per­son­nage de Biche­lonne, qui a été un col­la­bo­ra­teur des forces occu­pantes jusqu’aux der­nières heures, col­la­bo­ra­teur utile, inven­tif, sans états d’âme.

Mais l’auteur estime que Biche­lonne a avant tout cher­ché à ser­vir son pays, à défendre les entre­prises fran­çaises et si elle recon­naît qu’il était dépour­vu de tout sens poli­tique, bien que ministre impor­tant auprès de Laval, elle lui trouve des excuses en rap­pe­lant (très lon­gue­ment) le contexte des années 1930–1940, les condi­tions de l’armistice, et, cerise sur le gâteau, elle invoque l’esprit vision­naire de Biche­lonne qui fut à l’origine de dif­fé­rents orga­nismes comme le CNET, l’INSEE, voire le CEA.

L. Yagil en conclut que les actions de Biche­lonne au cours des années 1940 à 1944, année où il meurt, pro­ba­ble­ment assas­si­né par un méde­cin SS, en Alle­magne, ont per­mis à l’économie fran­çaise de pou­voir mieux redé­mar­rer à la Libé­ra­tion. Cet ouvrage vise à modi­fier le point de vue plu­tôt néga­tif des his­to­riens sur Bichelonne.

On trou­ve­ra éga­le­ment dans ce livre de longs pas­sages sur l’École poly­tech­nique ain­si que des com­men­taires sur le poly­tech­ni­cien en général.

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