Françoise Pène

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°707 Septembre 2015Rédacteur : Hubert LÉVY-LAMBERT(53)Editeur : Éditions Grandvaux – 2013 – 18410 Brinon-sur- Sauldre

Les mémoires post­humes de Fran­çoise Pène née Lévy-Neu­mand (1904−1997), médaillée de la Résis­tance, méritent l’attention des lec­teurs de La Jaune et la Rouge non seule­ment parce qu’elle était une femme excep­tion­nelle mais aus­si parce qu’elle était l’épouse de Pierre Pène (X 1920 S), ingé­nieur des Ponts, l’un des 33 X com­pa­gnons de la Libé­ra­tion (1898−1972).

Après un début de car­rière à Mada­gas­car, Pierre est char­gé de créer un réseau rou­tier en Abys­si­nie à l’époque du cou­ron­ne­ment du Roi des Rois, Haï­lé Sélas­sié, puis est nom­mé ingé­nieur en chef à Soissons.

Il rejoint la Résis­tance en 1941 avec André Boul­loche (X 1934) et Jean Ber­tin (X 1919 S) dans un groupe qui rejoint le Réseau du Musée de l’homme en 1941 puis l’Organisation civile et mili­taire (OCM). Res­pon­sable des FFI de la région P sous le nom de Péri­co, il se retrouve en 1944 dans les geôles nazies dont il échappe heureusement.

À la Libé­ra­tion, Pierre est nom­mé com­pa­gnon de la Libé­ra­tion par le géné­ral de Gaulle et com­mis­saire de la Répu­blique à Saint- Quen­tin puis gou­ver­neur du pays de Bade dans le magni­fique châ­teau des Hohen­zol­lern à Umkirch près de Fri­bourg-en- Bris­gau, où j’ai eu l’honneur d’être invi­té deux étés de suite en tant que pupille de la Nation.

Fran­çoise, qui a aidé son mari dans la Résis­tance, reçoit en 1949 la médaille de la Résis­tance des mains du géné­ral Kœnig. Pierre ter­mine sa car­rière comme ministre des Tra­vaux publics de Mona­co puis ins­pec­teur géné­ral des Ponts et Chaussées.

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