Finance : un regard chrétien

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°690 Décembre 2013Par : Pierre de LAUZUN (69)Rédacteur : Agnès de FORGESEditeur : Éditions Embrasure – 2013 - Le Muveran, CH1880 Les Plans (Suisse).

Homme de la finance et homme de foi, fami­lier des mar­chés et des Écri­tures, Pierre de Lau­zun arpente les arcanes de la banque et l’en­sei­gne­ment de l’Église.

Dans Finance : un regard chré­tien, il livre aux lec­teurs ses réflexions d’é­ru­dit, de cher­cheur de véri­té et d’ac­teur de la finance. S’a­dres­sant aux hommes de « bonne volon­té », croyants ou non, il s’in­ter­roge sur la façon de mieux orien­ter l’ac­tion de la finance vers le bien commun.

Rap­pe­lant que c’est dans le contexte de l’I­ta­lie médié­vale catho­lique que la finance est née, et dans celui de la socié­té chré­tienne que se sont construites pro­gres­si­ve­ment la pen­sée et la pra­tique finan­cières modernes, il invite le lec­teur à décou­vrir le regard ori­gi­nal que porte le chris­tia­nisme sur l’é­co­no­mie et à en tirer des leçons.

Ce regard n’est ni uti­li­taire ni maté­ria­liste, mais fon­dé sur la cha­ri­té, au ser­vice de l’homme et de la socié­té des hommes laquelle pré­pare celle du royaume des Cieux. Des Évan­giles à la Doc­trine sociale de l’Église, le chris­tia­nisme parle conti­nû­ment aux « hommes d’argent ».

Pierre de Lau­zun n’entend pas don­ner de réponses tech­niques à chaque dérive de la finance, mais ana­lyse son rôle sous l’angle de vue fon­da­men­tal de la morale. Il amène à prendre en compte ce qui est d’un autre ordre que le pro­fit pur et qui est donc d’ordre moral au sens large, à mieux com­prendre que la finance peut et doit être conçue comme un outil du déve­lop­pe­ment humain, qu’elle est part de la vie et qu’il n’y a donc pas d’opération finan­cière décon­nec­tée des réa­li­tés sociales et des exi­gences de la morale.

La rai­son et la foi peuvent com­battre les dérives de l’hyperémotivité et de l’instantanéité qu’elle sus­cite trop sou­vent et construire une finance mue par des valeurs morales réelles.

L’auteur de conclure : « La finance est un métier com­plexe, de haute tech­no­lo­gie, à risque éle­vé, impli­quant de lourdes res­pon­sa­bi­li­tés. Elle devrait donc deman­der un haut niveau de rai­son et de ver­tu » à ceux dont c’est le métier.

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